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samedi 16 mars 2024

Dany Boon - Pédale dure de Gabriel Aghion (2003) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

 

Plutôt que de titrer la suite de son navet Pédale douce, Pédale dure, le réalisateur Gabriel Aghion aurait mieux fait de l'appeler Pédale dans la choucroute tant cette séquelle est absolument désastreuse. Le genre de comédie qui vous fera finalement relativiser sur les purges qui depuis plus de dix ou quinze ans sortent sur les écrans français ! Une véritable escroquerie, au même titre que l'infâme Brutus VS César de Kheiron, pour bien situer le niveau de cet étron réalisé voilà plus de vingt ans par un cinéaste qui de toute manière n'a jamais su voler bien haut ! Lorsque l'on parle de suite, il faut savoir que Pédale dure ne reprend véritablement que le personnage incarné par la charmante Michèle Laroque qui dans le premier volet interprétait déjà le rôle de Marie Agut. Exit donc dans cette fausse séquelle Patrick Timsit, Fanny Ardant, Richard Berry ou Jacques Gamblin. Les nouvelles vedettes à venir oser se corrompre dans ce nouveau récit tournant autour d'un couple homosexuel et d'une femme enceinte de trois mois fécondée in vitro par l'un d'eux sont désormais Gérard Darmon et Dany Boon. Alors que Pédale douce était écrit par le réalisateur ainsi que par Patrick Timsit, Gabriel Aghion s'est attaché cette fois-ci les services de Pierre Palmade mais aussi et surtout ceux du réalisateur et scénariste Bertrand Blier. Un cinéaste au pedigree fort remarquable puisque au sein de sa propre filmographie, le fils de Bernard Blier nous a offert quelques classiques de la comédie française tels Les valseuses en 1974, Calmos en 1976, Préparez vos mouchoirs en 1978, Buffet froid (son meilleur selon moi) en 1978 ou encore Tenue de soirée en 1986 et Merci la vie en 1991. Le réalisateur, scénariste et dialoguiste ne retrouvera d'ailleurs plus jamais vraiment la verve d'antan même si la suite ne sera pas systématiquement à jeter aux ordures. Pédale dure est significatif de cette baisse de régime puisque étant lui-même auteur du script et des dialogues, Bertrand Blier ne semble plus très inspiré malgré un sujet qui de très loin pourrait être sensiblement raccordé à celui de Tenue de soirée...


Gérard Darmon et Dany Boon sont les nouveaux ''accompagnateurs'' de Michèle Laroque et incarnent Loïc et Seb, un couple d'homosexuels. Le premier est donc celui qui offrit la possibilité à Marie d'avoir un enfant en lui procurant le sperme nécessaire à la fécondation tandis que le second est le patron d'une boite de nuit homosexuelle. Ici, rien à voir avec la glauquissime boite du Irréversible de Gaspar Noé, rassurez-vous. Non, rien ou presque ne distingue finalement ce lieu de rencontres entre hommes ou entre femmes. Tout ceci sent donc le toc, un peu à l'image de ce récit qui ressemble parfois davantage à une pièce de théâtre en roue libre, mal écrite et plus encore, mal interprétée. Gérard Darmon et Dany Boon jouent les ''folles'', accompagnés par un cortège caricatural de situations plus gênantes que véritablement amusantes. Les dialogues sont navrants et vraiment pas à la hauteur de ce qu'est capable de produire habituellement Bertrand Blier. Donc, de ce côté là, il n'y a rien à attendre ni à espérer. S'ajoutant au trio, le chanteur et acteur Jacques Dutronc est peut-être finalement celui qui s'en sort le mieux... si l'on peut envisager la chose ainsi, bien évidemment. En grattant bien, mais aussi, très profondément, et si les dialogues apparaissent effectivement terriblement plats, Pédale dure opère une étrange mutation dans sa seconde partie. Plus le récit avance et plus Bertrand Blier semble faire de l'ombre à Gabriel Aghion ! Mais là encore, nous parlons du Bertrand Blier de dernière génération et non plus celui de ses début ou milieu de carrière. Qu'ajouter de plus ? Ben, rien en fait, si ce n'est que tout ceci est navrant, que la représentation de la communauté homosexuelle n'y est pas vraiment employée avec finesse (seuls ceux qui aiment s'exhiber sur des chars en fleurs s'y retrouveront peut-être), que les personnages sont piteusement campés et que le récit en lui-même est très peu captivant. Bref, du bon gros bousin !

 

1 commentaire:

  1. Un simple coup d'œil au casting suffit pour savoir à quoi on s'expose... Un navet, "Pédale douce" ? Y'a quand même un p'tit quek'chose, des dialogues, Fanny Ardant, à une époque où ce type de sujet était rare (le pendant masculin de "Gazon maudit" ?)...

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