Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 23 février 2024

Attack of the Puppet People de Bert I. Gordon (1958) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Le concept de Attack of the Puppet People de Bert L. Gordon repose sur deux procédés souvent utilisés dans le septième art en général et dans le cinéma fantastique à proprement parler. Celui des poupées dites diaboliques ainsi que la réduction de la taille dont sont parfois les victimes certains protagonistes. De ces derniers nous retiendrons bien évidemment en priorité le chef-d’œuvre de Jack Arnold L'Homme qui rétrécit (The Shrinking Man) qui sortira un an avant l’œuvre de Bert L. Gordon. Film auquel le réalisateur Joel Schumacher rendra d'ailleurs hommage plus d'un quart de siècle plus tard avec le parodique The Incredible Shrinking Woman. S'il arrive parfois que le concept ait pour principal intérêt la survie de l'espèce humaine, laquelle est alors victime de surpopulation comme dans Downsizing d'Alexander Payne, d'autres conçoivent la procédure pour des raisons qui vont totalement à l'encontre de la morale. À la lecture du synopsis, le long-métrage renvoie directement à quelques brillants épisodes de la célèbre série de télévision américaine de science-fiction La quatrième dimension. À commencer par La poupée vivante ou cet autre (dont j'ai oublié le titre) dans lequel une poignée d'individus était enfermée dans un espace restreint avant que ne soit révélée la cruelle vérité sur leur état... Attack of the Puppet People prend le contre-pied d'un autre film réalisé un an plus tôt par Bert L. Gordon lui-même sous le titre The Amazing Colossal Man et dans lequel un homme gigantesque ayant travaillé pour l'armée américaine s'attaquait à la ville de Las Vegas après avoir subit une étonnante transformation lors d'un essai nucléaire. Tout véritable amateur de gigantisme ou de miniaturisation de l'espèce humaine dans le domaine de la fiction connaît Bert L. Gordon comme étant une référence. Peut-être même LA référence puisqu'en la matière, le réalisateur, scénariste et producteur américain fut rompu à cet exercice en multipliant les œuvres sur le sujet. Il n’expérimenta d'ailleurs pas uniquement le concept sur la seule espèce humaine puisque d'autres créatures terrestres en firent elles-mêmes les frais à travers les deux petits classiques du genre que sont Soudain... les monstres (The Food of the Gods) et L'Empire des fourmis géantes (Empire of the Ants) qui sortirent coup sur coup en 1976 et 1977.


Deux décennies plus tôt le voilà lancé sur un projet on ne peut plus excitant : le projet fou d'un scientifique aussi talentueux que narcissique ne souffrant pas que son entourage l'abandonne et préférant transformer celles et ceux qui gravitent autour de lui en poupées. M. Franz (l'acteur John Hoyt), sous ses allures de vieillard tout à fait respectable, a effectivement mis au point une machine lui permettant de réduire quiconque aux dimensions de poupées qu'il enferme ensuite dans des boites en plastique transparent. Maintenant que son ancienne secrétaire est ''partie'', il offre la place à Sally Reynolds (June Kenney) qui après avoir hésité accepte finalement le poste. Rapidement séduite par le très pressant Bob Westley (Jon Agar), lequel de nos jours passerait pour un odieux agresseur sexuel auprès des néo-féministes, la jeune femme accepte de l'épouser au bout de quelques semaines mais le jour même où ils décident de se rendre à Las Vegas pour un mariage éclair, son fiancé disparaît... C'est là que débute véritablement le caractère fantastique du récit qui jusque là semait ça et là et avec très peu de finesse et donc avec beaucoup de lourdeur des indices laissant supposer que les diverses disparitions pouvaient arborer en réalité un caractère criminel. L'ancienne secrétaire une fois disparue, Sally découvre déchirée en quatre une lettre qui lui était adressée dans la poubelle de son nouveau patron. L'ancien coursier n'ayant pas donné de nouvelles, deux minutes plus tard nous découvrons accrochée derrière la porte du laboratoire de MR. Franz la sacoche de l'ancien employé des postes ! Bref, Bert L. Gordon ne caches rien des intentions de son antagoniste dont nous avions de toute manière déjà compris les arrière-pensées... Filmé en noir et blanc, Attack of the Puppet People brille par la sobriété de sa mise en scène et de ses effets-spéciaux, lesquels demeurent pourtant de qualité. Ceux-ci jouent sur deux plans. L'intégration sur fond vert de l'actrice Sally Reynolds lors de plans généraux où elle et d'autres victimes se retrouvent confrontée a MR. Franz et lors de séquence où elle entourée d'objets reconstitués à échelle humaine, son personnage s'en retrouvant ainsi miniaturisé ! Sans être aussi passionnant que L'homme qui rétrécit, Attack of the Puppet People fait parfaitement le taf. Un excellent divertissement et un petit bijou de la science-fiction des années cinquante...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...