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jeudi 22 février 2024

No Man's Land: The Rise of Reeker de Dave Payne (2010) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Étrange cas que ce No Man's Land: The Rise of Reeker (qui n'est autre que la préquelle de Reeker, tourné trois ans plus tôt) réalisé en 2008 par le cinéaste américain Dave Payne, auteur d'une poignée de longs-métrages dont un Alien Terminator sur lequel il faudra bien un jour que je mette la main (rien à voir avec l'homonyme réalisé par le cinéaste italien Nello Rossati en 1988) rien que pour voir quel hypothétique rapport il entretient avec les classiques de Ridley Scott et James Cameron (Respectivement, Alien et Terminator). Étrange puisque n'appartenant à aucun genre bien précis si ce n'est un mélange d'épouvante, d'horreur et de fantastique dans un contexte désertique. Pas vraiment un slasher, ni un serial killer lambda, on ne saura jamais vraiment s'il s'agit d'un simple démon venu du ciel décrit par un représentant de la communauté Nord-amérindienne en court de récit ou bien d'une vision stylisée de la Faucheuse débarquée le soir venu afin de prélever la vie de quelques spécimens de l'espèce humaine perdus en plein désert.


L'intrigue se déroule donc dans un cadre hostile, majoritairement de nuit, et aux abords d'un snack perdu en plein désert. Un bar tenu par la jolie Maya (l'actrice Mircea Monroe), très vite rejointe par un trio de bandits responsables d'un hold-up. Bien mal leur en prend de venir se réfugier dans ce lieu paumé puisque la nuit tombée, d'étranges événements vont se produire. Des micro-séismes semblent en effet prévenir l'arrivée d'un étrange personnage affublé d'un masque à oxygène et d'un lance-flamme pour arme principale qui s'attaque à toute personne dans les parages et la mettant à mort après avoir pratiquée sur elle une bien étrange opération. L'une des particularité de cette créature étant de dégager une épouvantable odeur de charogne, chacune de ses apparitions se déroule dans des conditions très spécifiques. La vision des personnages (ainsi que celle des spectateurs) est troublée par un tremblement de l'image, une idée qui participe de l'étrange histoire qui nous est contée par un Dave Payne à l'imagination fertile.


Le début du récit laisserait entendre que cette créature, qui en ouverture prend l'apparence d'un automobiliste, percevrait des voix lui enjoignant de commettre les faits qui nous seront par la suite détaillés. Au cœur de cette aventure horrifique, trois braqueurs (dont l'un blessé par balle dès le début ne fera pas long feu), deux flics, père et fils, Maya, donc, la barmaid blonde, ainsi qu'Allison, un médecin débarqué sur les lieux tout à fait par hasard et incarnée à l'écran par la superbe Valerie Cruz. Petit film assez modeste, il semblerait que No Man's Land: The Rise of Reeker ait été incompris par une partie du public qui ne trouve aucune logique dans le déroulement du récit. Mais c'est sans doute justement cette particularité qui fait du long-métrage de Dave Payne son originalité. On peut ne pas adhérer au principe, mais le cadre, le duo de flics un peu stupides, les braqueurs encore plus cons et les deux jeunes femmes plutôt sexy forment un tout plutôt sympathique. Surtout que No Man's Land: The Rise of Reeker fait preuve d'un humour pince sans rire pas trop ridicule et assène des séquences parfois surréalistes. On pourra cependant reprocher au cinéaste d'avoir opté pour une vision du méchant relativement désagréable et rendant les meurtres gore caduques, la perception de ces derniers étant rendue presque impossible du fait des tremblements volontairement provoqués par une caméra qui se fait alors épileptique. Quelques sympathiques séquences viennent cependant contrebalancer ce défaut de poids : tel ce braqueur accidenté qui après avoir perdu la moitié de la tête continue de marcher et de s'exprimer comme si de rien n'était, ou bien encore ce mur invisible qui empêche quiconque de quitter la zone de danger. No Man's Land: The Rise of Reeker est un petit film d'horreur sans prétentions, assez agréable à regarder, mais pour autant, pas franchement indispensable. A voir en l'absence d'inspiration...

 

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