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dimanche 12 décembre 2021

La belle époque de Nicolas Bedos (2019) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Second long-métrage du réalisateur, scénariste, écrivain, humoriste et acteur (et accessoirement, fils de Guy Bedos) Nicolas Bedos, La belle époque fait partie de ces quelques films qui chaque année réussissent le pari de dépoussiérer la comédie française grâce à une écriture et une mise en scène intelligente. Après avoir débuté au théâtre, écrit plusieurs ouvrages littéraires, fait partie de l'une des équipes de Laurent Ruquier dans l'émission On n'est pas couché entre 2013 et 2015, Nicolas Bedos signe son premier long-métrage en 2017 avec Monsieur et Madame Adelman et réapparaît donc deux ans plus tard avec son antépénultième film. Une œuvre brillante sur le temps qui passe, la monotonie et le couple qui se déchire avant de se séparer. Une entrée en matière qui fait place au désir de retrouver pour son héros, le temps où le bonheur allait pour lui, commencer. Sa rencontre avec celle qui deviendra son épouse. À soixante ans et des poussières, Victor (Daniel Auteuil) peine à retrouver l'inspiration. Célèbre pour avoir été l'auteur de plusieurs bandes-dessinées il y a fort longtemps, les rapports qu'il entretient avec son épouse Marianne (Fanny Ardant) se sont si bien délabrés qu'aujourd'hui, le voilà à la porte de chez lui. Sans un sou mais avec en poche, une invitation à (re)vivre un jour très particulier. Offerte par son fils Maxime (Michael Cohen), celle-ci offre à Victor le choix de revivre une date précise dans le passé. Mais plutôt que de choisir de rencontrer ou de se glisser dans la peau d'Adolf Hitler ou d'Ernest Hemingway, Victor choisi de revivre celui de sa rencontre avec Marianne quarante ans plus tôt. Le 16 mai 1974, dans un café situé à Lyon, La belle époque ! Antoine (Guillaume Canet), l'ami de Maxime, est l'organisateur de ces soirées, véritables voyages dans le temps. Il accepte de prendre en charge la demande de Victor et fait recréer par son équipe de techniciens, la rue et les commerces qui jouxtaient à l'époque le fameux café qui depuis n'existe plus. Maintenant que les acteurs au service d'Antoine savent quel rôle ils auront à jouer et que tout est prêt pour accueillir Victor, ne reste plus à trouver celle qui incarnera Marianne le jour de leur rencontre...


Avec La belle époque, Nicolas Bedos parvient à nous replonger dans une période pas si lointaine qui autorisait encore que l'on fume dans les bars. Retrouvant le charme des années soixante-dix, avec ses voitures d'antan et ses modes vestimentaires, le film se concentre sur les histoires que vivent en parallèle Victor et son épouse ainsi qu'Antoine et sa petite amie Margot qu'interprète formidablement l'actrice Doria Tillier. Un casting de choix notamment complété par Pierre Arditi et Denis Podalydès mais aussi toutes celles et ceux qui interprètent des seconds voire, des troisièmes rôles. Entre théâtre et voyeurisme façon Le Loft (Guillaume Canet/Antoine et plusieurs membres de son équipe son dissimulés derrière des glaces sans teint et soufflent les répliques à ceux qui parfois les oublient), La belle époque nous conte une jolie histoire où l'amour est au centre des débats. Ou comment retrouver la flamme lorsqu'elle s'est éteinte et mieux comprendre ce qui poussé le couple à se quitter. Daniel Auteuil est touchant, conquis par cette jeune femme, belle, au point d'en oublier que tout n'est qu'artifice. Derrière les manettes de producteur et scénariste, Guillaume Canet/Antoine s'érige en un dieu qui cependant, perdra parfois le contrôle de la situation. Amusant, parfois cynique (le spectacle démarre de manière très frontale même si le scénario calmera le jeu par la suite). On retiendra moins les décors que la performance des interprètes qui tous se valent. On sera moins séduits par ce retour en arrière de quatre décennies que le jeu de séduction entre Doria Tillier et Daniel Auteuil. Car les vraies vedettes, ce sont eux. Et certainement moins Guillaume Canet qui tente de se racheter une conduite auprès de sa belle. Et encore moins encore Denis Podalydès qui dans le rôle de l'amant de Marianne ou Pierre Arditi qui dans celui d'un fils profite de la situation pour revivre quelques moments forts auprès de son père, s'avèrent quelque peu en retrait. Quant à Fanny Ardant, si elle brille souvent par son absence (malgré quelques tacles ponctuels absolument jouissifs), l'actrice nous réserve en compagnie de Daniel Auteuil un final chargé en émotions. Bref, La belle époque est de ces films qui surprennent par leur intensité et leur intelligence. Des personnages attachants, une mise en scène brillante et un scénario intelligent. De quoi passer deux heures de pur délice...

 

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