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mercredi 27 octobre 2021

Samurai Cop d'Amir Shervan (1991) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

On m'avait dit que Samurai Cop était un grand, très grand nanar mais alors, je ne m'attendais certainement pas à assister à un tel spectacle. Entre l'infirmière qui drague le héros et lui tâte l'entrejambe avant de lui refuser le moindre rendez-vous pour cause de petite bit[censuré]. Le serveur costaricien homosexuel au doux petit nom de Alfonso de Rigeria Enrico Sebastiano qui fait des moulinets avec les bras histoires de bien marquer ses préférences sexuelles. Des anti-héros affublés d'improbables coiffures (qui restent encore très raisonnables en comparaison du brushing que se trimballe le flic samouraï du titre). Des faux raccords en veux-tu en voilà. Des bruitages ultra caricaturaux (on sait maintenant où sont allés pécher leur sources d'inspiration les nuls et les Inconnus lors de leurs diverses parodies). L'attitude des uns et des autres au moment de mourir. La musique atrocement cheap, et un casting qui ressemble davantage à une cours des miracles qu'autre chose, on tient là une perle. L'histoire est basique, mais on s'en fiche puisque le principal intérêt de Samurai Cop tient tout d'abord dans sa mise en scène et son interprétation. Auteur de trente longs-métrages dont celui-ci est le dernier, le réalisateur iranien Amir Shervan signe un authentique classique du Nanar. Également auteur du scénario, on remarquera d'emblée le nom forcément original des principaux protagonistes. De vieux relents de racisme qui transpirent lors d'un dîner organisé autour d'un chef mafieux d'origine japonaise connu sous le nom de Fujiyama. Le héros, lui, s'appelle Joe Marshall. Et quant à son coéquipier d'origine afro-américaine, il se nomme Frank Washington. Quand je vous disais que le film en la matière faisait preuve d'originalité...


Comme je le disais un peu plus haut, le synopsis n'est pas ce que retiendra tout d'abord la légende. Mais sachez que le long-métrage met en scène le Clan Katana que dirige Fujiyama (l'acteur Cranston Komuro, portant ici moustache et ''coupe mulet'' du plus ringard effet). Ce chef mafieux s'est emparé à l'aide de ses hommes (dont un Yamashita incarné par un Robert Z'dar à la mâchoire toujours aussi impressionnante) du contrôle de la cocaïne à Los Angeles. Pour affronter le clan Katana, le service de police de San Diego a dépêché sur place l'inspecteur Joe Marshall qui intègre auprès de son nouveau coéquipier Frank Washington (affublé d'une sobre coiffure afro, cela va sans dire), le service de police de Los Angeles. Formé par les plus grands maîtres en arts martiaux japonais (non, non, ne riez pas!), ce séducteur invétéré est bien décidé à faire tomber le nouveau parrain de la drogue. Wouaw ! Ça donne envie, hein ? Et puis, ça a l'air vachement original, non ? Bon, plus sérieusement, et une fois n'est pas coutume, il est très fortement conseillé de découvrir Samurai Cop doublé dans notre langue. En effet, si les interprètes sont mauvais, la palme d'or revenant bien sûr à Mathew ''Samurai Cop'' Karedas (z'avez cerné le jeu de mots ? Karedas= carré d'as!), les voix françaises sont un modèle que devraient retenir tout ceux qui à l'avenir décideraient de se lancer dans le doublage d'un nanar ! Sans rien avoir demandé à personne (contrairement à ces dizaines, voire ces centaines de films qui désormais voient le jour avec l'espoir de devenir culte en la matière), Amir Shervan signe l'une des bandes Z les plus importantes de sa catégorie. Une fois que vous aurez découvert Mathew Karredas dans le rôle du flic samouraï, l'idée de découvrir ses autres... ''performances artistiques'' vous titillera sans doute les méninges (une toute petite poignée de longs-métrages à vrai dire).


Gratifié d'un charisme aussi peu marquant que celui de notre ancien président de la république François Hollande, l'acteur joue de surcroît comme un pied pour notre plus grand bonheur. Sa coiffure dit tout. Un brushing comme jamais aucun coiffeur digne de ce nom n'oserait en proposer dans son salon. Portant sur ses ennemis et sur la gente féminine un regard de poisson mort, Mathew Karredas a l'attitude du type qui à sa banque fait la queue en attendant d'encaisser ses allocations chômage ! Ouais, Samurai Cop, c'est du grand, très grand cinéma. Du Kung fu, des gunfight de très haute volée (des balles qui parfois ne brisent pas le pare-brise des voitures), des courses-poursuites endiablées (on accélère l'image histoire de faire croire que les bagnoles roulent en ville à toute berzingue), des dialogues d'une très grande profondeur (l'infirmière : Vous voulez sortir avec moi ? Joe : Heu, ouais, ça m'déplairait pas. L'infirmière : Vous voulez coucher avec moi ? Joe : hum.... Bingo ! L'infirmière (tripotant l'entrejambe du flic) : Voyons ce que ça vaut.... désolée, ça ne m'intéresse pas. Rien d'intéressant. Joe : Rien d'intéressant ? Et l'intérêt pour vous commence à quelle taille ? le... jumbo-jet ? Et je vous épargne le pire et donc, le meilleur...), bref, que du bon à partager entre potes. Pour ceux qui hésiteraient encore, sachez que malgré sa foule de défauts, le film bénéficie de la présence de jolies plantes à l'image de Janis Farley ou de Melissa Moore. Alors, il y en a encore qui font la fine bouche... ?

 

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