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jeudi 28 octobre 2021

The Giant Spider Invasion de Bill Rebane (1975) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

''C'était une étoile filante...''. Ben, non, un simple feu de Bengale. Mais bon, gardez-le pour vous et n'en dites rien aux spectateurs de ce The Giant Spider Invasion signé de Bill Rebane en 1975. Soit deux ans tout juste avant Kingdom of the Spiders de John ''Bud'' Cardos dans lequel le Commandant James TEEEE Kirk.... enfin, le Docteur Robert ''Rack'' Hansen, combattait des araignées plus grosses que le poing d'un homme. Une rigolade à côté de celle que vont devoir affronter les Docteurs Vance, Jenny Langer ou le shérif d'une petite bourgade américaine. Deux ans avant de voir débouler de vraies araignées à l'écran, Bill Rebane nous balance après une bonne grosse demi-heure une araignée haute comme un immeuble de plusieurs étages beaucoup moins vraisemblable (quel euphémisme) que celle du classique de Jack Arnold, Tarantula !. Un comble si l'on tient compte du fait que ce dernier fut antérieur de vingt ans et que par conséquent, les effets-spéciaux en 1975 devraient logiquement être plus réalistes. Bon, pour être tout à fait honnête, The Giant Spider Invasion contient lui aussi de véritables araignées. Pas de celles que l'on a l'habitude de trouver sur notre territoire mais plutôt dans des contrées exotiques. Si ces premières sont typiques de celles que l'on s'attendrait à voir débouler en cas d'invasion, c'est leur façon d'apparaître à l'écran pour la première fois qui s'avère elle originale. En effet, après qu'une météorite se soit écrasée près de la maison d'un bouseux et de son épouse alcoolique (une réplique presque parfaite de la future Sue Ellen Ewing de la série télévisée Dallas), d'étrange petites formes sphériques ressemblant aux bouses en pelotes que fabriquent les scarabées bousiers s'y retrouvent disséminées. Sauf que celles-ci s'avèrent d'une solidité à toute épreuve et enferment chacune en son sein, une araignée ainsi qu'un certain nombre de diamants (!?!).


Si The Giant Spider Invasion semble bien moins connu que Kingdom of the Spiders, il n'en demeure pas moins un cas intéressant dans son domaine puisque malgré des moyens financiers s'avérant peu importants, Bill Rebane parvient à réaliser une honnête petite série B aux effets-spéciaux, certes, parfois mal fagotés, mais qui a tout de même le mérite d'exister. L'une des bonnes idées du scénario qui mène le montage à passer d'une situation à une autre, amenant ainsi le long-métrage à bénéficier d'un rythme plutôt soutenu, est d'avoir imaginé mettre dans un même film des scientifiques cherchant les causes d'un phénomène inédit et des rednecks vaquant à leurs occupations avant que tout ne dégénère. Au titre de ces derniers, Bill Rebane expose quelques personnages particulièrement gratinés parmi lesquels l'acteur Robert Easton se situe en bonne position. Avec sa barbe à la ZZ Top mal brossée et son comportement de fermier misogyne méprisant envers sa femme devenue alcoolique à la suite de la perte de leur enfant, il incarne un Kester aux valeurs ambiguës et ma foi, parfaitement détestables qui lui seront, on s'en doute, fatales. Bill Rebane n'est pas tendre avec ses ploucs qu'il dépeint comme des individus avides et crétins, remontant même jusqu'à son shérif, facétieux plaisantin (l'acteur Alan Hale Jr.) que les habitants du patelin où se déroule l'action ignoreront lorsqu'il s'agira de prendre les armes pour aller tuer l'ignoble créature qui accumule derrière elle les victimes humaines...


Une araignée de quinze mètres (c'est le Docteur Vance interprété par l'acteur Steve Brodie qui nous le confirme) qui déambule sur des roulettes qui contrairement à celle de Tarantula ! n'est pas l'objet de l'incrustation d'une araignée dans l'image mais bien d'une authentique ''marionnette'' semblant être mue par des fils invisibles. La présence à l'écran des docteurs Vance et Jenny Langer (Barbara Hale) est le prétexte à des hypothèse scientifiques relativement tordues. Car si en ayant l'esprit quelque peu ouvert le spectateur pourra s'accorder avec l'idée d'une mutation liée aux effets de la radioactivité émise par la chute d'une météorite, l'évocation d'un trou noir est elle par contre contestable. Se traînant une réputation peu élogieuse (le site Nanarland lui a notamment offert une place de choix entre ses pages), The Giant Spider Invasion est en fait une assez bonne surprise. Alors que sa traduction française (L'Invasion des araignées géantes) nous ment quelque peu en omettant le fait qu'il n'y a pas DES araignées géantes mais une seule, les vraies mygales, elles, sont en nombre important et généreront peut-être quelques frissons parmi les arachnophobes. Bien que son araignée surdimensionnée fasse davantage penser aux innocents opilions avec lesquels on les confond parfois, Bill Rebane parvient grâce à certain cadrages à rendre sa créature menaçante. The Giant Spider Invasion s'en trouve grandit en multipliant les attaques d'arachnides même si tout ceci est fait dans des conditions parfois plus que sommaires. Avec ses idées tordues (l'évocation d'un trou noir ou ces ''cocons'' renfermant des araignées et des diamants, idée parfaitement farfelue qui ne joue d'ailleurs absolument pas sur l'évolution des événements), sa définition du redneck, son shérif jovial et ses scientifiques qui traitent le phénomène avec le plus grand sérieux, The Giant Spider Invasion est au final un sympathique divertissement...

 

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