Tiens, un film avec des
bouseux et des mutants.. Quoique la différence entre les uns et les
autres n'est pas évidente vu le degré de consanguinité dont
semblent être affublés les premiers. Heureusement que parmi ces
texans vivant au fin fond de l'Amérique profonde se trouve quelques
individus pour accueillir nos deux héros, de jeunes citadins. Un
shérif et une jolie institutrice qui porte d'ailleurs très bien son
prénom puisqu’elle s'appelle Au lit ! Hein ? Quoi ?
Ahhhh, d'accord. Holly ! Je m'disais aussi. Et bien tant pis.
N'empêche qu'elle est charmante et qu'il est dommage qu'on ne la
voit parfois pas davantage que cette bande d'abrutis qui accueillent
à la ''texane'' les frères Josh et Mike, les ''invectivant'' avec
ce même talent pour la prose et ce même courage de la meute dont
témoigne aujourd'hui la racaille des cités françaises. Mais je
m'égare. John 'Bud' Cardos ne change absolument pas de braquet et
signe après L'horrible Invasion,
The Dark et
Le jour de la fin des temps
une nouvelle petite série B à tendance horrifique mettant en scène
des créatures humanoïdes bien des années avant la grande vague
d'infectés qui allait déferler vingt ou trente ans plus tard (et ne
me rappelez pas qu'avec The Crazies
George Romero était déjà passé par là... je le sais bien !).
J'irai sans doute allumer une bougie la prochaine fois que je
franchirai le seuil d'une église car Ô miracle, Night
Shadows
aussi connu sous le titre Mutant
(bizarrement au singulier d'ailleurs) fonctionne plutôt bien malgré
quelques passages relativement creux...
Le
récit s'intéresse à de nombreux cas de meurtres et de disparitions
dans un patelin dont la dernière mode vestimentaire est la chemise à
carreaux et dont les distractions ne semblent malheureusement pas
être le point fort. Il faut dire qu'ici, la seule activité autre
que celle consistant à agresser les touristes est de jouer au
billard ou de passer son temps accoudé au bar afin de s'y enivrer.
Il demeure pourtant une autre option permettant, elle, de se remplir
les poches : Travailler pour une entreprise voisine qui se
charge de clandestinement déverser des produits hautement toxiques
dans un large trou situé dans un hangar (!?!). Ce qui pourrait alors
expliquer la disparition de plusieurs habitants, ainsi que celle du
frère de Josh, ou la découverte de cadavres sécrétant une drôle
de substance poisseuse comme le constatera bientôt le médecin
légiste du coin. Pauvre shérif, réputé pour être porté sur la
boisson, qui demande des renforts mais n'en obtient aucun. Chacun sa
merde, en gros. Josh et Au lit ! Pardon, Holly (décidément, je
ne m'y ferai pas) vont ensemble mettre à jour les pratiques de cette
obscure entreprise et surtout être les victimes d'incessantes
attaques de la part de dizaines de zombies/infectés, lesquels étant
bien évidemment les villageois disparus. Night
Shadows dure
environ une heure et quarante minutes (un peu moins qu'un peu plus
d'ailleurs) et, faut-il que je vous l'avoue, les soixante-quinze
premières ne représentent absolument pas le meilleur du récit. La
faute à des séquences qui plombent l'ambiance et le rythme malgré
quelques sympathiques passages...
Mais
ne nous arrêtons pas simplement sur ce simple constat puisqu'en
l'espace de vingt minutes (un peu plus qu'un peu moins cette
fois-ci), lors du dernier acte, John 'Bud' Cardos nous assène un
final pas tout à fait grandiose mais presque. Pas vraiment au niveau
de La nuit des morts-vivants,
de Zombie
(George Romero) ou du Retour des morts-vivants
(Dan
O'bannon) mais quand même vachement sympa. La ville toute entière
enfin réveillée de sa torpeur se donne rendez-vous aux mêmes
endroits pour frénétiquement attaquer Holly (sourire) et Josh. Ce
qui donne lieu à quelques courts moments de parfaite réjouissance,
telle la séquence se déroulant dans les toilettes de l'école ou
plus tard dans un magasin. Si l'attitude des zombies est un peu
cheap, les maquillages et les effets-spéciaux à l'ancienne
s'avèrent relativement cool. Des zombies encore plus verts que chez
Romero. Entre autre choses, le film n'est pas incarné que par des
inconnus puisque le rôle de Josh est tenu par Wings Hauser et celui
du shérif Will par Bo Hopkins. Quant à la jolie Holly (… !...),
elle est interprétée à l'écran par l'actrice Jody Medford dont
la toute petite carrière au cinéma débuta l'année précédente en
1983 avec Chained Heat
de Paul Nicholas (oui, oui, le film de prison avec Linda Blair et
plein de femmes qui se baladent le c[censuré]
et les nic[censuré]
à l'air) pour malheureusement se terminer avec ce second
long-métrage. Quelle tristesse...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire