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mardi 26 octobre 2021

The Devil and Father Amorth de William Friedkin (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

William Friedkin semble décidément obsédé par la question de l'individu et de sa possession par une entité diabolique. En 1973, il réalise L'exorciste après avoir entendu parler de deux cas avérés de possessions démoniaques dont l'un sera à l'origine du roman éponyme écrit par William Peter Blatty en 1971. En 2019, le réalisateur américain reviendra à travers le documentaire du suisse Alexandre O. Philippe sur le tournage de son fameux long-métrage en nous gratifiant de nombreuses anecdotes. Mais deux ans auparavant, il fut lui-même l'auteur d'un documentaire intitulé The Devil and Father Amorth. L'occasion pour William Friedkin de revenir une fois supplémentaire sur les différents lieux de tournage situés aux États-Unis, et plus précisément dans le quartier de Georgetown à Washington où l'on reconnaîtra malgré quelques changements, la maison qui servit de décor principal à Chris McNell et sa fille Regan, l'escalier au pied duquel viendra mourir le père Damien Karras depuis surnommé L'escalier de l'exorciste (''The Exorcist Steps'') ou encore l'impressionnante université de Georgetown qui apparaît pour la première fois ) l'écran lorsque la mère de Regan tourne le nouveau film de son réalisateur et ami Burke Dennings (l'acteur irlandais Jack McGowran). William Friedkin nous invité ensuite à découvrir la demeure où fut pratiqué par le pasteur Luther Miles Schulze et plusieurs autres prêtres un exorcisme sur un adolescent de quatorze ans seulement. Intervient alors l'auteur du roman, William Peter Blatty qui revient sur sa détermination à écrire un ouvrage non fictionnel sur le cas de ce jeune garçon...


William Friedkin évoque ensuite le père Gabriele Amorth, ancien résistant de l'armée italienne auquel il propose une rencontre. Fan de L'exorciste, celui-ci finit par accepter avant d'avoir tout de même réfléchi à la question. Après avoir pratiqué huit exorcismes sur la personne de Cristina, une habitante de Venafro, une petite commune italienne située dans la province d'Isernia, le père Amorth accède à la demande William Friedkin qui aimerait filmer le prochain exorcisme de Cristina qui est prévu dans les jours prochains. Mais si le père Amorth accepte la présence du réalisateur américain, ce sera sous deux conditions : aucune équipe de tournage et aucun système d'éclairage ne lui seront accordés. C'est donc pour l'auteur de Sorcerer ou de Cruising l'occasion de tourner armé d'une petite caméra numérique. Après avoir reçu les témoignages de Nadia Vizzacchero, elle-même exorcisée dix ans auparavant par le père Amorth, ainsi que celui de son frère Paolo, William Friedkin part à la rencontre de Cristina afin de l'interroger sur ses rapports avec celui qui bientôt va pratiquer sur elle son neuvième exorcisme. Durant presque vingt minutes l'on assiste alors au dit exorcisme, le père Amorth étant entouré des membres de la famille de Cristina ainsi que de plusieurs individus venus les soutenir dans cette épreuve et parmi lesquels se trouve en outre le propre compagnon de sa ''patiente''... Si l'on compare l'événement à ceux qui se produisirent quarante-quatre ans auparavant dans L'exorciste, ce témoignage vidéo d'un authentique exorcisme peut évidemment sembler bien dérisoire à côté des horreurs qui furent notamment proférées par la jeune Regan ou par rapport aux événements surnaturels qui s'enchaînèrent à l'époque lors du récit. Ne rêvons pas...


Comme on s'en doute bien avant d'avoir même lancé la projection, on ne s'attend pas à voir le visage de Cristina se transformer (même si, semble-t-il, celle-ci pâlit à vue d’œil et arbore un visage grimaçant) ni même à la voir s'élever comme par miracle dans les airs dans la même position horizontale que Linda Blair dans le long-métrage. Pourtant, il y a bien un détail intéressant que ne semblent cependant pas avoir retenu ni les témoins de la scène, ni William Friedkin. Car en effet, la voix de Cristina change lors de ses phases d'hystérie et de convulsions. Non pas qu'elle change simplement de timbre mais on a la nette impression que deux ou trois entités s'adressent au père Amorth en simultané. Alors, effet-spécial sonore ajouté en post-production ou cas avéré de possession démoniaque ? Quelques spécialistes viennent ensuite apporter leur contribution sur le sujet au titre desquels le neurochirurgien Neil Martin du centre médical de l'université de Californie de Los Angeles ou le professeur de neurochirurgie du centre médical de Tel Aviv en Israël, Itzhak Fried. En mêlant science, religion et surnaturel, William Friedkin s'offre à l'époque l'occasion de fêter les quarante-cinq ans de son chef-d’œuvre avec la diffusion sur Netflix de ce documentaire plus drôle qu'effrayant. Une curiosité que les fans du réalisateur auront l'avidité de découvrir afin de compléter la carrière de William Friedkin. D'abord intriguant, voire même passionnant lorsque le réalisateur revient sur les lieux de tournage de L'exorciste, le documentaire s'avère surtout très bavard et un peu longuet (malgré sa courte durée n'excédant l'heure que de très peu). Une chose est sûre: ceux qui croient en la possession démoniaque seront confortés dans leurs convictions par les images de l'exorcisme qu'ils découvriront tandis que les sceptiques continueront sans doute de nier le phénomène...

 

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