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vendredi 12 mars 2021

The Trigger Effect de David Koepp (1996) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Réalisateur dernièrement du décevant You Should Have Left, David Koepp débutait sa carrière sur grand écran en 1996 avec The Trigger Effect. Et déjà, à l'époque, nous pouvions remarquer la faiblesse d'une mise en scène dans l'incapacité à sublimer un thème pourtant captivant. Sur un scénario écrit de ses propres mains en compagnie de James Burke, David Koepp accouche en effet d'une œuvre timide même si parfois il est vrai, l'on ressent une certaine tension. Palpable notamment lorsque le héros Matthews est confronté à l'anarchie ambiante qui s'instaure d'elle-même lorsqu'un black out d'ampleur nationale provoque la paralysie de tout un état. Si le suspens est bien présent avec le risque d'assister à tout moment à un bouleversement dans l'existence d'un couple presque tout à fait irréprochable, le film repose cependant sur des bases relativement fragiles dues au manque de panache et à la timidité de la mise en scène du réalisateur américain. Survivre à ce qui pourrait devenir une apocalypse d'ordre électromagnétique (bien qu'ici l'on ne sache en réalité par grand chose sur la question) semble la principale préoccupation de David Koepp qui cependant, et malgré de bonnes idées de scénario, avance avec prudence, les conflits débouchant alors sur des conséquences dramatiques mais jamais vraiment jusqu’au-boutistes. Et ce, malgré quelques séquences relativement violentes. À dire vrai, The Trigger Effect a tout du brouillon et n'est alors pas comparable au chef-d’œuvre de Steve De Jarnatt, Miracle Mile, lequel dans un contexte assez éloigné, osait faire des propositions qui relançaient sans cesse la vapeur...


Matthew et Annie Kay forment un couple d'américains moyens, vivant dans un lotissement auprès de voisins apparemment charmants. Bien que le scénario du film soit à l'origine l’œuvre du réalisateur et de son scénariste, The Trigger Effect donne le sentiment étrange d'avoir été tout d'abord calqué sur l'un des meilleurs épisodes de la série de science-fiction The Twilight Zone. En effet, le long-métrage de David Koepp évoque The Monsters Are Due on Maple Street dans lequel une coupure d'électricité provoquait la panique dans la rue principale d'une petite ville. Un sentiment de paranoïa s'y instaurait mais semble absent ou presque de The Trigger Effect qui déroule son intrigue sous la forme de séquences se succédant parfois de manière tout à fait déconnectée. Il y a donc des trous dans ce récit que le réalisateur aurait sans doute eu la bonne idée de combler en rallongeant son œuvre d'une bonne demi-heure. De quoi apporter davantage de chair à un film qui pourtant, n'est pas dénué d'intérêt. Car si The Trigger Effect n'est pas le survival que l'on aurait aimé découvrir, le réalisateur l'alimente pourtant en caractérisations. Celle de Matthew par exemple. Ce poltron qui face à l'adversité va se sortir les mains des poches pour trouver ce courage nécessaire qu'il devra mettre à profit s'il veut survivre dans un monde qui semble glisser vers un retour à la barbarie. Annie, l'épouse désillusionnée, qui rêvait sans doute d'une vie plus riche au bras d'un homme plus fort. Joe, ce copain cynique proche de la rupture. Ou encore Raymond, cet inconnu victime du regard des autres en raison de sa couleur et capable de tout pour protéger sa fille. 

 

Et puis, il y a Gary, formidable Michael Rooker (Henry Portrait of a Serial Killer), dont l’ambiguïté glaçante en fait l'antagoniste le plus intéressant mais qui à l'image ne fait malheureusement que passer... Kyle MacLachlan (Blue Velvet et Dune de David Lynch, la série Desperate Housewives) et Elisabeth Shue (le sublime Leaving Las Vegas de Mick Figgis, Retour vers le Futur 2 & 3 de Robert Zemeckis) campent le couple Kay. Dermot Mulroney celui du copain Joe et Richard T. Jones le personnage de Raymond. The Trigger Effect se clôt comme il a vécu durant les quatre-vingt quatorze minutes qui ont précédé. Sur une ellipse ne résumant même pas de manière trop hâtive, le passage du black-out au retour à la normalité. Un petit thriller sans prétention, ponctué de quelques séquences prenantes mais qui aurait mérité davantage de soin de la part des scénaristes et du réalisateur...

 

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