Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 14 octobre 2020

Happy Camp de Josh Anthony (2014)



Encore un Found-Footage ! Ces derniers sont si nombreux désormais qu'ils nous donnent l'impression d'être tournés plus vite que le temps qui nous est imparti pour les voir tous. États-Unis, dans la petite ville de Happy Camp (celle-là même qui donne au film son titre). Un patelin plutôt sordide comptant, si l'on se réfère aux données inscrites sur certains sites bien informés, environ 1200 âmes. Et 1200, c'est à peu près le double de celles qui ont disparues et non jamais été retrouvées depuis les vingt-cinq dernières années. Choix nous est laissé de douter d'une telle information surtout si l'on tient compte du fait que dans une si petite petite ville, il serait extraordinaire en effet qu'une moyenne de 25, 08 habitants par année soit le chiffre exact des disparitions.
J'ai plutôt l'impression que le cinéaste s'est un peu emporté sur ce coup là, d'autant plus qu''après avoir cherché des infos sur cette histoire prétendument basée sur un fait authentique (en fait pas vraiment, mais l'introduction nous laissant dans l'expectative...), aucune trace ne semble avoir fuit sur le net.
Alors, qu'en est-il de ce petit film réalisé par Josh Anthony, interprété par ce même Josh Anthony, mais aussi par Michael Barbuto, Ben Blenkle, Anne Taylor et Teddy Gilmore, et scénarisé une fois de plus par Josh Anthony, mais aussi par les acteurs eux-mêmes en dehors de Teddy Gilmore ?

Et bien, dans ce foutraque sans nom que représente le genre Found-Footage, Happy Camp s'offre une place au fond de la classe. Effectivement, l’œuvre de l'équipe américaine n'apporte rien au genre qui nous (dés)intéresse ici. On a déjà vu ça mille fois (mieux), et rarement aussi mauvais. En fait, le cinéaste copie ce qui s'apparente à son film de chevet, c'est à dire le "classique" Projet Blair Witch qui contrairement à ce que tout le monde semble croire n'initiait pas un genre mais lui donnait tout de même ses lettres de noblesse. On évitera de faire l'historique du genre pour ne se concentrer ici que sur cette petite production horrifique qui pompe joyeusement le film du duo Daniel Myrick et Eduardo Sanchez sans même apporter la moindre touche supplémentaire. La fameuse scène de la cave, celle-là même qui a marqué l'esprit de bon nombre de spectateurs, et durant laquelle on voit planté dans un angle de mur l'un des personnages, est répétée plusieurs fois dans le film de Anthony.

Ici, pas de vieille maison isolée, ni de sorcières à pourchasser. Juste un nombre impressionnant de disparitions, et dont le frère de Mike fut l'une des victimes vingt ans plus tôt. Témoin de l'enlèvement, le jeune homme est depuis pourchassé par d'horribles cauchemars. C'est donc accompagné de sa petite amie Anne et deux amis qu'ils retournent à Happy Camp (dont nous ne verrons que quelques baraques éparses). Voilà pour l'histoire. Il ne faudra pas s'attendre à grand chose d'autre : Ah si ! Mike part sans prévenir quand ça lui chante et sans prévenir ses amis. Alors ceux-ci se lancent à sa recherche. Pendant des heures. Déjà très court (1h14), Happy Camp se cantonne à nous montrer les très amorphes recherches du trio ainsi formé par Anne et ses deux amis. Jusqu'aux retrouvailles. Jusqu'aux explications un peu brouillonnes et surtout sans intérêt. Puis vient enfin ce que l'on attendait depuis maintenant une heure : Un tueur en série ? Non, pas du tout. Des aliens "abductant" tout ce qui passe à leur portée ? Encore moins. Mais quoi alors ? D'anciens scouts perdus depuis des décennies dans la forêt entourant Happy Camp et rvenus d'entre les morts après avoir été décimés par la faim et la soif ? Évidemment, non !

Non, non, la raison de ces disparitions est beaucoup simple et ringarde. Plus simple puisq'un détail lors de l'arrivée en ville des personnages principaux va très vite éclairer nos lanternes. Et ringarde puisque malgré notre envie de ne pas voir se concrétiser nos craintes liées à ce détail justement, le responsable de ces mystérieux enlèvement est bien un... bigfoot !
Oui, un géant velu aux grands pieds. Alors, si le film lui-même est déjà navrant d'amateurisme et ne mériterait sa place qu'au beau milieu des millions de vidéos déjà présentes sur "Youtube et consorts, la ridicule créature qui sert l'intrigue enfonce le clou. Ça n'est pas parce que l'on profite de l'engouement que provoque un genre auprès du jeune public et que l'on manie la caméra comme le ferait un cameraman atteint de Parkinson que l'on doit forcément s'attendre à récolter les fruits (pourris) d'une œuvre vite vue, vite oubliée. C'est bien dommage d'autant plus que l'affiche et le sujet laissaient présager du meilleur...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...