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vendredi 28 mars 2025

Control Freak de Shal Ngo (2025) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Pour son second long-métrage deux ans après The Park il y a deux ans, le réalisateur originaire de Minneapolis Shal Ngo revient cette année avec son second film intitulé Control Freak. Une œuvre de type Body Horror, genre dont l'importante résurgence a récemment donné naissance à des longs-métrages tels que le surestimé Titane de la française Julia Ducournau, les films de Brandon Cronenberg (fils de l'illustre David Cronenberg) ou encore plus récemment, le surcoté The Substance de cette autre cinéaste française qu'est Coralie Fargeat ! Écrit et réalisé par Shal Ngo, Control Freak met en scène l'actrice américaine Kelly Marie Tran dans le rôle de Valérie, une conférencière et écrivaine très influente qui prépare une tournée mais qui depuis toujours semble être atteinte d'un mal dont l'origine reste difficile à déterminer. Alors que la mère de la jeune femme est morte par noyade lorsque que Valérie n'était qu'une toute jeune enfant, son père Sang (Toan Le) est devenu prêtre bouddhiste malgré sa dépendance aux drogues dures. Un père que Valérie évite de fréquenter autant que cela lui est possible, persuadée qu'il a sa part de responsabilité dans le décès de sa mère. Relativement proche de sa tante Thuy (Kieu Chinh), la jeune femme vit avec son compagnon Robbie (Miles Robbins), lequel a la particularité d'être également employé par Valérie. Si dans les médias et à travers ses ouvrages celle-ci apparaît comme une femme parfaitement saine de corps et d'esprit prodiguant des conseils à toutes celles et ceux qui acceptent de l'écouter, au quotidien, la vie n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air. En effet, Valérie est victime d'irrépressibles démangeaisons qui la poussent à se gratter le cuir chevelu jusqu'au sang. Un trouble qui remonte à son enfance et que le réalisateur semble tout d'abord vouloir lier à la mort de sa mère. Mais là où Control Freak bifurque, c'est dans l'exploration d'une mythologie d'origine taoïste évoquant les Sanshi. Des vers spirituels de trois types surnommés ''Les trois cadavres'' qui infesteraient le corps des humains de leur naissance jusqu'à leur décès afin de les contraindre à commettre des actes monstrueux. Nommés Jōshi, Chūshi et Geshi, l'un d'eux apparaît à l'image sous des traits et des dimensions bien différents de la légende. Tout d'abord, les vers sont remplacés par des fourmis.


Ce qui sans doute accentue le phénomène de terreur puisque cette créature parfaitement concrète appartenant au monde réel est dans notre univers, visible chaque jour. Ensuite, bien que ces créatures soient minuscules, elles conservent une version à taille humaine particulièrement hideuse qui de près ou de loin rappelle la version définitive de la mouche dans le chef-d’œuvre réalisé par David Cronenberg dans le courant des années quatre-vingt, The Fly ! Le long-métrage de Shal Ngo décrit la lente et douloureuse descente aux enfers d'une jeune femme pas tout à fait bien dans sa peau en exploitant le filon de la mythologie taoïste mais aussi celui des désordres psychiatrique et physiologique.Si bien que durant une partie importante du récit l'on ne sait pas si Valérie est en proie à une malédiction ou si elle est victime de démence et donc de simples visions cauchemardesques. Incarné par une interprète de talent, Control Freak souffre en partie d'une durée beaucoup trop importante. Bien que cent-cinq minutes ne relèvent pas du marathon, encore faut-il être en mesure de combler chaque instant du récit. Ce qui ne semble être ici pas le cas puisque le réalisateur répète parfois ad nauseam les mêmes plans, par dizaines, comme cette traversée d'un pont où ces séances de ''grattage'' mettant notre héroïne face à ses obsessions. D'ailleurs, pour en revenir au concept de Body Horror, les amateurs du genre risquent de tomber des nues devant une œuvre qui en la matière est plutôt avare. Car à part quelques toutes petites effusions de sang et, il est vrai, la vision d'un trou crânien relativement répugnant, question horreur, c'est la dèche ! Le film repose avant tout sur la performance de sa principale interprète, habitée (ou non) par une entité qui la fait régulièrement vriller ou concevoir des systèmes très ingénieux lui évitant autant que cela lui est possible de se gratter l'arrière du crâne. Bref, Control Freak est une intéressante alternative dont les principaux défaut sont malgré tout sa durée, sa redondance et son manque d'effets gore. Sympa, sans plus...

 

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