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lundi 18 décembre 2023

Totally Killer de Nahnatchka Khan (2023) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

En 2017, le réalisateur américain Christopher Landon signait Happy Birthdead, une comédie horrifico-fantastique dans laquelle l'héroïne prénommée Tree revivait sans cesse sa propre mort au sein d'une boucle temporelle la contraignant à revivre invariablement la même journée. Six ans plus tard, la réalisatrice, scénariste et productrice Nahnatchka Khan remet le couvert non pas en réintroduisant le même groupe de personnages (ce qu'avait de toute manière déjà fait lui-même le fils de Michael Landon en 2019 avec Happy Birthdead 2 You) mais en s'inspirant à son tour des mêmes concepts. À la seule différence où son héroïne incarnée par Kiernan Shipka n'est pas victime d'une boucle temporelle mais fait un voyage dans le passé de trente-cinq ans. La voici donc volontairement projetée dans les années quatre-vingt. Et pour être beaucoup plus précis, à l'époque même où trois meurtres furent commis et irrésolus dans la petite ville qui la verra grandir beaucoup plus tard dans les années 2000. Totally Killer se rapproche en fait nettement plus de l'excellent Retour vers le futur que réalisa Eobert Zemeckis en 1985. Soit, deux ans avant que ne se déroulent les événements se situant au cœur de Totally Killer. La référence étant forcément très importante, Nahnatchka Khan prend le risque énorme de voir son œuvre être comparée à l'énorme classique de la comédie de science-fiction que représente le long-métrage de Robert Zemeckis. Très vite l'on comprend que la dite comparaison est inutile puisque Totally Killer est très largement inférieur à Retour vers le futur. Mais pas grave, on fera sans... Mélangeant voyage dans le temps et film de serial killer, le concept de science-fiction mêlé au slasher proposé par celle qui jusqu'à maintenant n'avait réalisé qu'une poignée de séries télévisées et un premier long-métrage en 2019 sous le titre Always be my Maybe est en revanche plutôt sympa. Car sans être transcendant, le scénario écrit à six mains par David Matalon, Sasha Perl-Raver et Jen D'Angelo propose suffisamment de diversité pour que l'on n'ait pas trop le temps de s'ennuyer ou de détailler les quelques défauts qui émaillent le récit. Totally Killer est typique du genre Teen Movie et n'est donc majoritairement interprété que par des adolescents, voire de jeunes adultes.



Quelques touches humoristiques relèvent véritablement la sauce de cette production Blumhouse disponible sur Amazon Prime comme la séquence de l'ADN...



Si l'héroïne Jamie Hughes (dont la mère vient d'être assassinée en 2023 par le même tueur que celui qui sévit en 1987) est donc projetée dans les années quatre-vingt (grâce à une machine à remonter le temps en forme de photomaton construit par sa meilleure amie Amelia Creston (l'actrice Kelcey Mawema)), Totally Killer ne situe pas exclusivement son action dans le passé mais bénéficie également de quelques séquences dans le présent et lors desquelles le père de Jamie (Lochlyn Munro) et le podcasteur Chris Dubasage (Jonathan Potts) tentent de dénouer le mystère concernant la disparition en 2023 de l'adolescente alors plongée en 1987. Année de toutes les exubérances comme Jamie le constatera d'ailleurs, la moralité de celle-ci étant lourdement chargée des principes courant actuellement dans notre société offrira l'occasion à Nahnatchka Khan d'appuyer bien fort là où cela fera mal aux tenants de la bien-pensance. Car en 1987, pas question d'aborder les sujets du sexisme, de l'environnement ou de tous ces sujets qui à force de nous être enfoncés dans le crâne finissent par en abrutir certains. Jouant là-dessus, la réalisatrice semble montrer sa position et génère donc ainsi un certain nombre de séquences plutôt amusantes. Comme ce running-gag bien lourd au centre duquel se trouve Randy Finkle (l'acteur Jeremy Paul) qui plus tard deviendra carrément le shérif de la ville. Comme s'avère également amusante la relation entre Jamie et celle qui dans le futur deviendra quant à elle sa mère, bourrée de principes éculés, tandis que du temps de son adolescence, celle-ci montre le visage d'une véritable peste. Et que dire de son père qui du temps de sa jeunesse prouve qu'il est possible d'avoir moins de neurones que de tablettes de chocolat sur le ventre ! Concernant la reconstitution, les quelques airs de l'époque (dont le Venus du groupe Bananarama) et l'attitude théoriquement beaucoup plus libre de sa jeunesse parviennent difficilement à différencier une époque de l'autre. Et ça ne sont pas les coiffures ou les tenues vestimentaires qui nous contrediront. S'agissant de la traque du tueur et de l'objectif consistant à l'empêcher de nuire aux trois adolescentes qu'il massacra en 1987, l'intérêt pour cet aspect du récit est largement en deçà de nos attentes et l'on s'amuse finalement bien davantage des diverses attitudes et situations comiques que de l'angoisse que pourrait générer la présence d'un tueur masqué dans l'entourage des protagonistes. Bref, Totally Killer est un sympathique petit film à réserver lors des soirées Halloween. Rien de véritablement passionnant mais mauvais, certainement pas...

 

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