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jeudi 12 août 2021

Robocop 3 de Fred Dekker (1993) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Il était vraiment temps que Robocop prenne sa retraite. Même temporaire... jusqu'à ce qu'il réapparaisse sur grand écran en 2014 parce que là, non, ça n'est plus possible. Après Paul Verhoeven en 1987 et Irvin Kershner trois ans plus tard, c'est au tour de Fred Dekker de prendre les commandes du troisième volet de la franchise. Pour le meilleur ? Non, mais pour le pire, très certainement. Cette fois-ci, plus question de confronter Murphy/Robocop à des trafiquants de drogue. Désormais, l'OCP, les agents des Rehabs et des financiers japonais vont se lier pour éliminer une bonne fois pour toute le plus populaire des flics de Détroit. Mais l'objectif et tout d'abord ailleurs. Vider certains quartiers pauvres de la ville qui doivent désormais servir à la construction de Delta City. Mais l'OCP et les japonais se heurtent à des habitants qui refusent de partir. l'Omni Cartel des Produits prend alors la décision de faire appel aux Rehabs, sorte de brigades de la mort qui vont déloger les rebelles quitte à les assassiner. Et c'est là que doit normalement entrer en jeu Robocop, ce défenseur de la veuve et de l'orphelin... Dans ce monde de brute, heureusement, le scénario de Frank Miller (toujours lui) et de Fred Dekker a prévu quelques aménagements. Quelques personnages qui vont contrebalancer cette quasi généralisation qui faisait de la plupart des personnages des antagonistes. Enfin débarrassés du docteur Juliette Faxx, celle-ci est désormais remplacée par le professeur Mary Lazarus qu'interprète l'actrice Jill Hennessy (surtout connue pour être l'une des vedettes de la série policière New York, police judiciaire). Une ''créature'' plutôt agréable à regarder et qui, espérons-le, saura se tenir pour ne pas faire de l'ombre à notre valeureux chevalier en armure inoxydable...


Pauvre Robocop qui pour ce qui demeurait à l'époque sa dernière apparition sur grand écran va passer la moitié de sa présence à l'image en position horizontale. Attaqué de toutes parts, il passe en effet la plupart du temps allongé au sol. Il n'y a donc aucune raison de se réjouir de le voir apparaître dans cette posture à cette troisième occasion. Autrefois charismatique (on se souvient encore de sa toute première apparition dans ce commissariat qui continue six ans plus tard à servir de décor), Robocop est désormais bon à finir à la casse. Celui qui paraissait indestructible s'avère donc peu fiable et revu à la baisse dans un troisième volet qui n'est pas affreusement mauvais mais qui des trois reste le moins bon. Des invraisemblances en cascade, comme cette gamine à peine sortie de ses couches qui cependant est capable de prendre le contrôle de n'importe quel système informatique (je veux bien qu'il y ai des gamins précoces, mais là, faut pas charrier!), ou pire, cette improbable fusillade lors de laquelle le grand méchant de service interprété par l'acteur britannique John Castle dans le rôle de Paul McDaggett, le chef des Rehabs, utilise une arme lourde sur la voiture de Robocop sans que les impacts (fort conséquents) n'atteignent en rien les capacités motrices du dit véhicule ! Entre visions grandiloquentes (Robocop traversant une église, le corps mourant de sa coéquipière Anne Lewis entre ses bras) et gunfights à répétitions, Robocop 3 a parfois l'air de s'aventurer du côté du vigilante façon Death Wish avec Charles Bronson...


Les flics s'y mêlent avec la présence toujours bienheureuse de l'acteur Robert DoQui dans le rôle du sergent Warren Reed, fidèle au poste depuis les débuts de la saga et de Felton Perry dans celui de Donald Johnson, le bras droit du dirigeant de l'OCP dont le rôle est cette fois-ci tenu par Rip Torn, acteur à la carrière longue comme le bras et qui incarna notamment le mémorable agent Z dans les deux premiers volets de la saga Men in Black... Entre les diverses apparitions d'une tribu de dégénérés du bulbes surnommés les Barjos punk (bravo pour la traduction!), des habitants contraints de se réfugier dans des sections insalubres de la ville de Détroit et de se défendre contre la milice, un Robocop inefficace la moitié du temps, une gamine qui déjoue tous les systèmes informatiques et transforme même un modèle ED209 en fidèle toutou, un combat qui oppose notre flic préféré à un shinobi et à ses répliques robotisées, un commissariat tout entier prenant les armes pour défendre les opprimés, des explosions et des gunfights en pagaille, Robocop 3 a toutes les allures d'un bon divertissement. Ce qu'il est au demeurant mais si sous certains aspects on pourra le considérer de nanardesque. On appréciera cependant le maquillage appliqué sur le visage de l'acteur Robert John Burke qui tente de s'approcher au plus près de celui de Peter Weller qui incarnait le héros-titre jusque là. À noter d'ailleurs que lors de certaines séquences, Robocop ne bénéficie plus des techniques d'animatronique mais profite des capacités de Robert John Burke à se fondre dans les gestes mécaniques de son personnage de métal. À voir, une fois, pour se convaincre que ses créateurs ont bien fait de le ranger dans un placard... Du moins jusqu'à ce qu'un petit malin n'ai décidé de le ressortir un an à peine après ce troisième volet pour en faire le personnage principal d'une série télévisée en vingt-deux épisodes intitulée RoboCop: The Series. Mais ça, c'est une autre histoire...


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