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lundi 21 septembre 2020

L'Un dans L'Autre de Bruno Chiche (2016) - ★★★★★☆☆☆☆☆




Qu'il s'agisse d'un transfert d'âme à la suite d'un décès comme dans Si j’étais Toi de Vincent Pérez, d'un échange d'identité après l'absorption d'un sérum comme dans Mon Père c'est Moi de Rob Daniel ou le principe encore plus délirant de l'âme d'un mort après un accident s'installant dans le corps d'un autre comme dans La Personne aux deux Personnes de Nicolas et Bruno, des dizaines de longs-métrages se partagent cet étonnant concept, entre drame, fantastique et comédie. Bruno Chiche, réalisateur entre autres de Barnie et ses petites Contrariétés en 2001 tourne en 2016 ce qui demeure à ce jours son dernier long-métrage. Une comédie légère, très légère, romantico-fantastique mettant en vedette deux amants, Pénélope et Pierre, qui vont rencontrer une situation qui n'arrive bien évidemment jamais ailleurs qu'au cinéma ou dans la littérature. Ici, pas d'accident de la route. Pas de breuvage miraculeux. Pas d'intervention divine. Les choses se déroulent d'abord de manière très classiques dans L'un dans l'Autre qui, NON, n'est pas le titre d'une œuvre pornographique mais bien celui d'une comédie reposant sur un concept séduisant. Interprétés par la craquante Louise Bourgoin et le sympathique Stéphane de Groodt respectivement accompagnés par Pierre-François Martin-Laval et Aure Atika, c'est à la suite d'un nouveau rapport sexuel dans le secret d'une péniche que l'échange corporel va avoir lieu. Désormais, Pénélope vit dans le corps de Pierre et vice versa. Inutile d'espérer avoir une quelconque explication sur le phénomène ni aucun raisonnement quant à son implication réelle dans les événements à venir...

Généralement descendu par la presse qui n'y voit qu'une toute petite comédie pas vraiment amusante et sans relief, il faut reconnaître que Bruno Chiche se contente d'une mise en scène et d'une direction d'acteurs pépères. À partir de là, les interprètes n'ont plus qu'à suivre les indications du réalisateur. Le principe de l'échange de corps étant ce qu'il est, le spectateur se retrouve d'abord face à un concept déstabilisant. Tout comme le test des couleurs appelé ''Effets Stroop'', il faut d'abord s'habituer à voir en Louise Bourgoin le personnage de Pierre et en Stéphane de Groodt celui de Pénélope. Ensuite, les quiproquos s'enchaînent et avec eux, les gaffes. Le principe n'ayant parfois que de très légères répercussions sur l'entourage, Bruno Chiche et les scénaristes Nicolas Mercier et Fabrice Roger-Lacan manquent le coche en ne repoussant pas le concept dans ses derniers retranchements. Reste que L'un dans l'Autre se regarde avec une relative bonne humeur...

Pas de reliefs concerne ici l'absence de véritables enjeux. C'est de la pure comédie sans réelle émotion. L'ancien Robin des Bois Pierre-François Martin-Laval a beau être un acteur attachant, il demeure dans son jeu une faiblesse d'interprétation qui sied assez mal au personnage d'Eric qu'il interprète. Un peu gauche et donc peu convainquant. Aure Atika s'en sort, elle, beaucoup mieux. Personnage beaucoup plus nuancé et discret, Aimée intervient rarement mais sait se faire entendre et surtout, son interprète trouve le ton juste dans le regard. La bande-original de Philippe Rombi (fidèle compositeur pour François Ozon) est par contre tout à fait anecdotique et s'appuie sur des bases similaires aux compositions d'une œuvre telle que La Maison du Bonheur dont il était déjà lui-même l'auteur. Petite comédie sans prétentions, sans autres ambitions que de proposer un divertissement relativement frais à défaut de faire rire, L'un dans l'Autre est le genre de petit film qui s'oublie malheureusement très rapidement...

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