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vendredi 8 mai 2020

Pure Luck de Nadia Tass (1991) - ★★★★★★☆☆☆☆



En 1981, le scénariste et réalisateur Francis Veber signait La Chèvre, sa première collaboration avec les acteurs Pierre Richard et Gérard Depardieu. Premier succès pour les trois hommes qui se retrouvèrent ensuite pour Les Compères en 1983 et Les Fugitifs trois ans plus tard, chacun des trois longs-métrages ont fait l'objet de remakes américains. Si Francis Veber s'est lui-même chargé de l'adaptation des Fugitifs, Ivan Reitman s'est quant à lui attelé à la réalisation de La Fête des Pères, qui n'est autre que celle des Compères. En 1991, la réalisatrice et productrice d'origine grecque Nadia Tass se charge de réaliser Pure Luck (Danger Public), le remake de La Chèvre. Sur un scénario de Herschel Weingrod et Timothy Harris ayant à peine apporté des modifications par rapport à celui écrit dix ans auparavant par Francis Veber, la réalisatrice réunit Martin Short et Danny Glover. Le premier connaîtra tout d'abord la célébrité grâce au rôle de Jack Putter dans l'excellente comédie fantastique L'Aventure Intérieure. Deux ans avant de jouer dans le remake de La Chèvre, il sera l'un des deux principaux protagonistes de celui des Fugitifs, Three Fugitives aux côtés de Nick Nolte. Danny Glover, qui débutera sa carrière au cinéma dans le rôle d'un prisonnier dans L’Évadé d'Alcatraz de Don Siegel, se fera tout d'abord remarqué dans Wtness de Peter Weir ou La Couleur Pourpre de Steven Spielberg avant de véritablement trouver la consécration pour le rôle de Roger Murtaugh dans la comédie d'action L'Arme Fatale aux côtés de Mel Gibson...

Tout comme Pierre Richard face à Gérard Depardieu, tout ou partie du comique de Pure Luck repose sur les nombreuses différences entre les deux personnages. D'un côté, le détective Raymond Campanella, un solide gaillard rompu à l'exercice de l'enquête privée qui pourtant avec sa dernière affaire est tombé sur un cas demeuré insoluble. De l'autre, Eugene Proctor, employé à la comptabilité d'une très grande entreprise dirigée par le président Highsmith dont la fille Valerie a disparu au Mexique. C'est sur les conseils d'un certain Monosoff que Highsmith confie cette fois l'enquête non plus seulement à Campanella mais également à Proctor. Et cela pour une raison simple : Aussi gaffeur que peut l'être Valerie, le père de cette dernière espère qu'une fois envoyé au Mexique, son employé vivra les mêmes péripéties que sa fille et qu'ainsi, Campanella et lui parviendront à la retrouver. Pour encourager Proctor à accepter de mener sa propre enquête, il fait croire à ce dernier qu'il l'a dirigera et que Campanella ne sera que son assistant...

Une fois n'est pas coutume, on retrouve l'habituelle méthode consistant à reproduire à l'exactitude le déroulement de l'histoire telle qu'elle nous était contée dans l’œuvre originale. Un moyen de ne pas avoir à s'embarrasser avec la conception d'un scénario original même si dans le cas présent les noms de Herschel Weingrod et Timothy Harris sont pourtant évoqués. On trouve ça et là quelques menues différences et quelques ajouts somme toute non négligeables mais pour l'essentiel, tout ce qui faisait l'intérêt de La Chèvre se retrouve dans le film de Nadia Tass. Tous les passages cultes y sont passés à la moulinette pour un rendu pas toujours très enthousiasmant. Qu'il s'agisse de la mémorable séquence située devant les portes coulissantes de l'aéroport (inoubliable affrontement entre Pierre Richard et Michel Fortin dans le long-métrage de Francis Veber), de la séquence nocturne se déroulant dans un bar de prostituées ou encore l'allergie de Proctor aux abeilles, la réalisatrice grecque n'en n'oublie aucune et se permet même quelques tout petits rajouts qui rafraîchissent certaines séquences pourtant malheureusement très en deçà de l’œuvre de Francis Veber. À commencer par celles citées juste au dessus et qui en comparaison de celles interprétées dix ans auparavant par le duo Richard/Depardieu font pâle figure.

Mais n'exagérons pas. Si d'aventure vous lisez ici ou là des critiques assassines qui noteront au plus bas ce long-métrage qui au demeurant s'avère objectivement inutile, force est de reconnaître que dans la longue liste des remakes américains de comédies internationales et française en particulier, Pure Luck est loin d'être aussi mauvais que certains pourraient prétendre. Le duo Martin Short/ Danny Glover fonctionne parfaitement, et même si l'on regrette certaines séquences ''précipitées'' dans leur accomplissement, c'est sans le moindre ennui et avec la possibilité de faire abstraction de l’œuvre originale que peut se concevoir le film de Nadia Tass. Une gageure que la réalisatrice relève néanmoins avec un certain allant...

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