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vendredi 8 mai 2020

The Vault of Horror de Roy Ward Baker (1973) - ★★★★★★☆☆☆☆



Les films d'horreur à sketchs sont légions. Parfois remarquables, comme le Creepshow de George Romero, plusieurs d'entre eux furent produits par la société de production Amicus, principale concurrente de la Hammer et qui compte parmi ses faits d'arme Dr. Terror's House of Horrors, Tales from the Crypt ou The Torture Garden de Freeddie Francis, The House That Dripped Blood de Peter Duffell, ou encore Asylum et The Monster Club de Roy Ward Baker. Ce dernier est également l'auteur d'un autre film d'horreur à sketchs intitulé The Vault of Horror sorti sur les écrans britanniques en mars 1973. il n'y réunit non pas Vincent Price, Peter Cushing ou Christopher Lee, mais des interprètes beaucoup moins connus dans nos contrées. À dire vrai, à part Terry-Thomas qui interpréta notamment le rôle de Sir Reginald dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury et Curd Jürgens qui incarna Michel Strogoff dans le film éponyme de Carmine Gallone, la plupart des acteurs nous sont en effet pour la plupart pratiquement inconnus. Dans la grande tradition du genre, The Vault of Horror réunit cinq personnages en un lieu unique où contraints de demeurer, ils vont chacun raconter aux autres une courte histoire qui sera alors mise en images. Ici, chacun y évoque un rêve particulièrement perturbant...

C'est ainsi que Daniel Massey évoque en premier le sien à travers le sketch intitulé Midnight Mess lors duquel son personnage commet un double meurtre crapuleux. Arrivé dans une étrange petite ville, Harold Rogers se rend directement chez sa sœur Donna afin de la tuer et de s'emparer de l'héritage que lui a entièrement laissé leur père, mort quatre semaines en arrière. C'est avec une certaine ironie que le meurtre intervient puisque Daniel Massey plante un couteau dans le cœur de sa propre sœur, l'actrice Anna Massey ! Puis vient le tour de Terry-Thomas et de Glynis Johns qui dans le sketch The Neat Job forment un couple pas vraiment accordé. Plus jeune que son époux Arthur Critchit, Eleanor reste à la maison et essaie d'apporter sa touche personnelle en réorganisant la place du mobilier et des différents objets accumulés avec le temps par Arthur. Mais ce dernier, maniaque, s'énerve facilement et passe la plupart de son temps à faire des reproches à Eleanor. Toute la question étant alors de savoir combien de temps encore celle-ci supportera cette situation... Ensuite, Curd Jürgens interprète le rôle de Sebastian, un magicien qui lors d'un voyage en Orient croise la route d'une femme ''charmeuse de corde'' dans This Trick'll Kill You. Pour la première fois de sa vie, Sebastian est troublé par la représentation de la jeune femme qui ne semble pas user d'un quelconque artifice. En effet, la corde semble mue d'une vie propre. Sebastian cherche alors à s'en emparer.

Le quatrième sketch Bargain in Death met en scène Michael Craig et Edward Judd dans une histoire visant à toucher une assurance sur la vie. Maitland ayant en effet découvert un moyen de se faire passer pour mort demande à son ami Alex de venir le déterrer le soir où il aura été mis en terre afin qu'ils se partagent tous les deux l'argent de l'assurance. Mais plus escroc que son ami, Alex va ''oublier'' de respecter l'accord et choisir de laisser mourir Maitland dans son cercueil. Mais heureusement, deux étudiants en médecine vont passer par là... C'est ensuite l'acteur Tom Baker qui clôt cette série de sketchs dans le rôle de l'artiste-peintre Moore qui se rend compte que trois hommes ont profité de sa naïveté pour se faire beaucoup d'argent sur la vente de ses toiles. Rendant visite à un sorcier vaudou, le voici désormais capable de donner vie à son désir de vengeance : une vengeance qui sera exécutée sous la forme de peintures représentant le châtiment qu'il a choisi d'accorder à chacune de ses victimes...

L'avantage du concept du film à sketchs demeure dans la diversité des thèmes proposés. Que l'on aime ou pas le principe, le format ou les sujets invoqués, il y a toujours matière à combler le public d'une manière ou d'une autre. Ici, l'horreur n'y est pas l'unique élément constituant le ciment qui unit ces cinq sketchs. Suspens, épouvante, thriller et fantastique y font bon ménage. Pourtant, si The Vault of Horror est agréable à suivre, on est loin d'atteindre des sommets en la matière. Les sketchs ne se différencient en effet pas uniquement par les thèmes abordés mais également par leurs qualités variables. Si le premier, le second, le quatrième ainsi que le dernier sont plutôt convaincants, l'histoire du magicien est relativement inintéressante. Ce qui en terme de moyenne, ne s'avère pas bien grave puisque sur les cinq, quatre valent tout de même le coup d’œil même si visuellement, on est beaucoup plus proche d'une déco typiquement seventies que d'un gothique façon Hammer Films. Suffisamment bien interprété, The Vault of Horror reste une bonne surprise, dans l'esprit de la série culte créée par Brian Clemens Angoisse, le fantastique en sus...

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