Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 30 août 2023

The Premonition de Robert Allen Schnitzer (1976) - ★★★★★★☆☆☆☆

 



 

Quel étrange film que The Premonition de Robert Allen Schnitzer. Une carrière très courte pour ce réalisateur qui n'aura tourné en tout et pour tout que trois courts et quatre longs-métrages en vingt-deux ans de carrière. Producteur, scénariste et donc réalisateur de The Premonition, Robert Allen Schnitzer met en scène l'acteur Richard Lynch dans le rôle d'un individu particulièrement inquiétant. Servi comme à son habitude par un visage très marquant dû à une immolation voulue de sa part en juin 1967 après qu'il ait pris des psychotropes, sa carrière débutera l'année suivante avec le drame LSD : Trip to Where ? Richard Lynch apparaîtra dans de nombreux longs-métrages, téléfilms et séries télévisées. Dans le cas de The Premonition il incarne un mime et clown dérangé qui sous l'impulsion de la jeune Andrea (l'actrice Ellen Barber) va accepter de commettre l'enlèvement d'une gamine âgée de seulement cinq ans prénommée Janie. Le couple est visiblement atteint d'un lourd passif psychiatrique. Janie (Danielle Brisebois ) est quant à elle élevée par ses parents adoptifs Sheri (Sharon Farrell) et Miles Bennett (Edward Michael Bell). Au même titre que les personnages incarnés par Richard Lynch et Ellen Barber, ce sont bien ces deux parents qui donnent un cachet très particulier au long-métrage de Robert Allen Schnitzer. En effet, si The Premonition semble à priori des plus classiques d'un point de vue du script que le réalisateur a lui-même écrit aux côtés d'Anthony Mahon et Louis Pastore, nombre d'éléments font du film une œuvre très étrange. Voire même parfois dérangeante. Visuellement, l'image est parfois déformée par une focale distordue typique de l'époque. Un usage consistant à renforcer le sentiment de folie qui se dégage à chaque irruption à l'image de Jude et d'Andrea. Plutôt que de se contenter de mettre en scène le drame entourant l'enlèvement de Janie et l'enquête policière menée par le lieutenant Mark Denver (l'acteur Jeff Corey), Robert Allen Schnitzer intègre au scénario des aspects scientifico-fantastiques assez étonnants. L'on découvre notamment que la mère de la jeune fille est dotée de pouvoirs de prémonition qui lui permettront de remonter certaines sources tandis que son époux Miles travaille en tant qu'astrophysicien aux côtés d'une para-psychologue du nom de Jeena Kingsly (l'actrice Chitra Neogy) !


The Premonition n'a malheureusement jamais connu les honneurs d'une diffusion en salle sur le territoire hexagonal à l'époque de sa sortie dans son pays d'origine. Robert Allen Schnitzer s'amuse à mélanger les genres et prend le risque de perdre son public. En effet, le récit étant ponctué de séquences dont le contenu demeurera inexpliqué jusqu'à ce que la révélation du don de Sheri soit enfin expliquée, il n'y a guère que le comportement très inquiétant du couple formé par Andrea et Jude pour maintenir un certain intérêt pour cette histoire qui multiplie en outre les visions cauchemardesques. Ce qui pouvait jusque là être décrit comme l'obsession d'une femme pour celle qui venait de tenter d'enlever sa petite fille mue en un récit fantastique dans lequel l'héroïne est capable de ressentir des événements inexplicables. L'intérêt de The Premonition repose davantage sur son étrangeté que pour la capacité de son auteur à rendre cohérentes les séquences qui s'enchaînent parfois dans un certain désordre scénaristique. Ellen Barber incarne la partenaire idéale d'un Richard Lynch qui comme à son habitude n'a pas à fournir de gros efforts pour se montrer inquiétant... voire même réellement flippant. On appréciera malgré tout l'interprétation générale et notamment celle de ce dernier et de sa partenaire qui au contact l'un de l'autre vont voir surgir un état de démence relativement glaçant. Quant à Sharon Farrell, elle interprètes une Sheri tout d'abord incomprise de manière convaincante. Mais sinon, que dire de ces micro-séquences qui ne servent (ni ne desservent d'ailleurs) jamais vraiment le propos ? Comme cette sortie nocturne de l'époux en compagnie de sa collègue para-psychologue qu'il cachera notamment au lieutenant Mark Denver ? Un détail, certes, mais qui sert d'exemple lorsque l'on veut pointer les faiblesses du scénario et de la mise en scène...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...