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mercredi 17 octobre 2018

Cycle Stephen King : Tales from the Darkside - The Movie de John Harrison - (1990) - ★★★★★★★☆☆☆





Si j'ai décidé d'intégrer Tales from the Darkside: The Movie au cycle que je consacre à l'écrivain Stephen King, c'est parce que parmi les quatre segments que compte cette anthologie d'épouvante et de fantastique inspirée de la série télévisée homonyme, l'un d'eux fait directement référence à une nouvelle que l'auteur de Pet Semetary, Christine ou encore Misery écrivit et fit éditer en 1977 dans le magazine Cavalier (un mensuel dont la thématique est proche d'un certain... Playboy), avant de paraître chez nous dans l'anthologie de textes réunis par Ellen Datlow principalement axés sur nos félins préférés, et sous le titre Contes du chat pervers. Il faudra cependant attendre l'année 2008 pour que The Cat from Hell (titre original de la nouvelle adaptée dans le film qui nous intéresse ici) apparaisse dans un recueil de nouvelles intégralement consacré à Stephen King, Just After Sunset.
Précédé d'un segment mettant en vedette pas moins de trois célèbres acteurs américains (Christian Slater, Steve Buscemi et Julianne Moore) et une momie (Lot 249), et suivi d'un troisième sketch mettant en scène un artiste paumé et une créature ailée (celle qui orne les affiches américaine et française), Lover's Vow, le tout enrobé d'une histoire mêlant la chanteuse et actrice Deborah Harry (chanteuse du groupe de rock Blondie) et un gamin qu'elle a prévu de cuisiner à l'occasion d'un repas, Cat From Hell met en scène un vieillard cloué dans un fauteuil roulant, un tueur à gage, ainsi qu'un chat maléfique qui a jusqu'à maintenant décimé trois personnes dans l'entourage du vieil homme.

Arrivé à bord d'un taxi, le tueur à gages Halston est convié par l'hôte d'une immense demeure, un certain Drogan incarné à l'écran par l'acteur américain William Hickey (Unbertino de Casale dans Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud), a passer le temps qu'il faudra afin de le débarrasser du chat noir qui vit dans l'enceinte de l'inquiétante demeure. William Hickey prenant la place de Halston à bord du taxi, ce dernier se retrouve donc seul face à un chat dont il ignore encore les ressources. Car le petit félin, vêtu de son soyeux manteau noir, ne va pas se laisser abattre sans rien dire ni sans opposer la moindre résistance. Malgré les apparences, le duel qui va opposer le tueur à gages et le chat noir se conclura dans un bain de sang graphiquement très réussi que l'on doit à l'équipe de concepteurs d'effets-spéciaux, KNB EFX.

Tourné de nuit, dans une immense demeure rendue inquiétante par la seule présence d'un félin hurlant à s'en faire péter les cordes vocales et par un tueur qui déchantera assez rapidement, le cinéaste américain John Harrison enrobe ce second segment d'une anthologie qu'il réalisera seul d'un halo lumineux rendant la séquence particulièrement anxiogène. La traque entre le tueur (incarné à l'écran par l'acteur (et ancien chanteur du groupe New York Dolls) David Johansen et le chat, incarné par... un chat, est assez mouvementée. Du moins, suffisamment pour que l'on n'ait pas le temps de s'ennuyer. Le final est quant à lui jouissif et carrément gore. Ou comment mettre en appication à grands renforts d'hémoglobine, l'expression "Avoir un chat dans la gorge". Imparable... Quant au reste de l'anthologie, il demeure d'une qualité égale et permet d'y constater le talent de l'un des plus grands maquilleurs de tous les temps : celui de l'américain Dick Smith (L'Exorciste)...

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