Si
j'ai décidé d'intégrer Tales from the
Darkside: The Movie au
cycle que je consacre à l'écrivain Stephen King, c'est parce que
parmi les quatre segments que compte cette anthologie d'épouvante et
de fantastique inspirée de la série télévisée homonyme, l'un
d'eux fait directement référence à une nouvelle que l'auteur de
Pet Semetary,
Christine
ou encore Misery
écrivit et fit éditer en 1977 dans le magazine Cavalier
(un mensuel dont la thématique est proche d'un certain... Playboy),
avant de paraître chez nous dans l'anthologie de textes réunis par
Ellen Datlow principalement axés sur nos félins préférés, et
sous le titre Contes du chat pervers.
Il faudra cependant attendre l'année 2008 pour que The
Cat from Hell (titre
original de la nouvelle adaptée dans le film qui nous intéresse
ici) apparaisse dans un recueil de nouvelles intégralement consacré
à Stephen King, Just
After Sunset.
Précédé
d'un segment mettant en vedette pas moins de trois célèbres acteurs
américains (Christian Slater, Steve Buscemi et Julianne Moore) et
une momie (Lot 249),
et suivi d'un troisième sketch mettant en scène un artiste paumé
et une créature ailée (celle qui orne les affiches américaine et
française), Lover's
Vow,
le tout enrobé d'une histoire mêlant la chanteuse et actrice
Deborah Harry (chanteuse du groupe de rock Blondie)
et un gamin qu'elle a prévu de cuisiner à l'occasion d'un repas,
Cat From Hell
met en scène un vieillard cloué dans un fauteuil roulant, un tueur
à gage, ainsi qu'un chat maléfique qui a jusqu'à maintenant décimé
trois personnes dans l'entourage du vieil homme.
Arrivé
à bord d'un taxi, le tueur à gages Halston est convié par l'hôte
d'une immense demeure, un certain Drogan incarné à l'écran par
l'acteur américain William Hickey (Unbertino de Casale dans Le
Nom de la Rose
de Jean-Jacques Annaud), a passer le temps qu'il faudra afin de le
débarrasser du chat noir qui vit dans l'enceinte de l'inquiétante
demeure. William Hickey prenant la place de Halston à bord du taxi,
ce dernier se retrouve donc seul face à un chat dont il ignore
encore les ressources. Car le petit félin, vêtu de son soyeux manteau noir, ne va
pas se laisser abattre sans rien dire ni sans opposer la moindre
résistance. Malgré les apparences, le duel qui va opposer le
tueur à gages et le chat noir se conclura dans un bain de sang
graphiquement très réussi que l'on doit à l'équipe de concepteurs
d'effets-spéciaux, KNB EFX.
Tourné
de nuit, dans une immense demeure rendue inquiétante par la seule
présence d'un félin hurlant à s'en faire péter les cordes vocales
et par un tueur qui déchantera assez rapidement, le cinéaste
américain John Harrison enrobe ce second segment d'une anthologie
qu'il réalisera seul d'un halo lumineux rendant la séquence
particulièrement anxiogène. La traque entre le tueur (incarné à
l'écran par l'acteur (et ancien chanteur du groupe New
York Dolls) David Johansen
et le chat, incarné par... un chat, est assez mouvementée. Du moins,
suffisamment pour que l'on n'ait pas le temps de s'ennuyer. Le final
est quant à lui jouissif et carrément gore. Ou comment mettre en appication à
grands renforts d'hémoglobine, l'expression "Avoir
un chat dans la gorge".
Imparable... Quant au reste de l'anthologie, il demeure d'une qualité
égale et permet d'y constater le talent de l'un des plus grands
maquilleurs de tous les temps : celui de l'américain Dick Smith
(L'Exorciste)...
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