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jeudi 15 juin 2017

Alien Trespass de R. W. Goodwin (2009) - ★★★★★★☆☆☆☆


En préambule au film qui nous est présenté ici, l’œuvre s'ouvre sur toute une série de nouvelles datant du 21 novembre 1957. On y apprend notamment qu'une sonde sera très prochainement envoyée en orbite autour de la Lune, que les soucoupes volantes existent réellement, et que le Père Noël lui-même utilise désormais l'une d'entre elles en lieu et place des rennes pour transporter les cadeaux à l'attention des enfants du monde entier. Plus proche du sujet qui nous intéresse ici, on apprend que deux géants de l'industrie du film se sont déclarés la guerre à propos du long-métrage en question. La star Eric McCormack et le patron de Goldstone International Pictures Louis Q. Goldstone n'arrivant effectivement pas à s'entendre sur les termes d'un contrat les liant autour du projet Alien Trespass. Pressenti comme étant le plus grand film de science-fiction de l'histoire du cinéma, l’œuvre du cinéaste R. W. Goodwin semble condamnée à errer dans les archives du cinéma sans que personne ne puisse jamais la découvrir. Plus tragique encore, le producteur Louis Q. Goldstone aurait lui-même ordonné que les copies et les négatifs du film soient toutes intégralement détruites.
Cependant... après les trois minutes d'informations, le spectateur a l'immense privilège de constater que contrairement aux ordres de Louis Q. Goldstone, une copie du film a survécu à la destruction. Mieux : elle se révèle d'une qualité exceptionnelle. C'est ainsi donc que débute Alien Trespass, et contrairement aux idées reçue par celui qui vient d'assister aux courtes informations internationales, le film de R. W. Goodwin n'est pas un produit issu des années cinquante mais un long-métrage réalisé en 2009. On savait les américains parfois farfelus mais on demeurait sceptique face aux affirmations concernant les Père Noël. Dans quelle mesure pouvait-on alors prendre au sérieux tout ce qui allait suivre ? Nous passons donc d'un noir et blanc et d'un format audio réaliste pour l'époque invoquée dès les premières minutes à une œuvre colorisée accentuant l'impression d'être directement plongés dans le passé. Car avant d'être un pur produit de science-fiction comme peu de cinéastes oseraient sans doute proposer aujourd'hui, Alien Trespass est avant tout un vibrant hommage au cinéma des années cinquante. La fiche laisse transparaître l'esprit qui y règne. La posture des personnages, les costumes et la colorimétrie rappellent indéniablement le genre de productions que proposait le cinéma américain des années cinquante en matière de science-fiction.

Mais au delà de l'hommage rendu à un cinéma malheureusement disparu, il ne faudra pas s'attendre à autre chose qu'à une parodie plutôt fade. L'intérêt de Alien Trespass se situe davantage dans la scrupuleuse recherche d'authenticité du cinéaste. L'intrigue, très classique de nos jours, laisse tout loisir au spectateur de contempler l'ambiance, le scénario, les personnages et leur interprétation, ainsi que les éléments de décors qui tous, rappellent le milieu du vingtième siècle. Les véhicules, les coiffures, les vêtements, le comportement des acteurs, tout concours à nous donner l'impression d'avoir été projetés soixante ans en arrière ou d'être les témoins très lointains dans le temps d'une œuvre qui faillit ne jamais connaître le jour. Pourtant, nous sommes bien en 2009 et la présence de l'acteur Robert Patrick (Terminator 2, X-Files) prouve à elle seule que le film date de quelques années seulement. A moins que l'acteur ait bénéficié du concours de Emmett « Doc » Brown et de sa Delorean (Retour vers le Futur 1,2,3) ? En voulant a tout prix rendre un hommage à la science-fiction des années cinquante, R. W. Goodwin s'est surtout contenté de reproduire ce qu'il connaissait de ce cinéma passéiste sans y injecter la moindre originalité. D'où l'impression d'avoir déjà vu ça mille fois, surtout si l'on est un grand amateur de science-fiction.
On ne pourra cependant pas lui reprocher d'avoir tenté une approche originale du sujet quand bien d'autres tentent désormais de nous en mettre plein la vue à travers une surenchère d'effets-spéciaux. Un projet louable mais qui manque donc singulièrement de punch !


1 commentaire:

  1. Je me faisais la réflexion à propos de je ne sais plus quel film... mais ça devait être dans le genre "film noir". Un film qui utilisait tous les poncifs d'un genre et au final, je m'étais demandé quel était l'intérêt, si ce n'est purement formel, de ce film.

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