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jeudi 18 octobre 2018

Cycle Stephen King : Graveyard Shift de Ralph S. Singleton - (1990) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Graveyard Shift est typiquement le genre de film qui me démotive généralement lorsqu'il s'agit d'entreprendre un cycle non exhaustif sur un acteur, un cinéaste, ou bien même un écrivain comme c'est le cas ici. Si de temps en temps, certains cinéastes ne se démenaient pas pour donner leurs lettres de noblesses à quelques-uns des grands ouvrages de ce maître de l'épouvante en l'adaptant de la plus belle des manières sur grand écran, on pourrait croire que l'auteur de Carrie, The Green Mile ou bien encore de The Dark Tower n'est qu'un pourvoyeur de nanars mal fagotés. Pour lui avoir été fidèle durant une bonne vingtaine d'années, soit depuis la sortie de l'énorme pavé The Stand et jusqu'à la séquelle de The Talisman écrite aux côtés de Peter Straub et publiée sous le titre Black House, en passant par six des sept ouvrages qu'il écrivit sous le pseudonyme de Richard Bachman, je peux affirmer que Stephen King est un grand auteur même si le genre qui lui appartient a toujours eu beaucoup de mal à se faire une place parmi les grands de la littérature américaine. Malheureusement, lorsqu'est adapté un roman, ou plus simplement comme ici, une nouvelle, il arrive parfois que le résultat ne soit pas à la hauteur. Dire que Graveyard Shift est un navet revient à affirmer que The Dead Zone de David Cronenberg est un chef-d’œuvre.

Né à l'origine de l'esprit de Stephen King et de sa nouvelle homonyme éditée dans l'excellent recueil de nouvelles Night Shift, puis adapté au cinéma par le scénariste John Esposito, et par le réalisateur Ralph S. Singleton, Graveyard Shift est une engeance également née des entrailles d'une usine de textiles située dans la petite localité du nom de Gate Falls. L'histoire est on ne peut plus simple et tourne autour d'une équipe de nettoyage chargée de débarrasser le sous-sol de l'usine des objets qui l'encombrent, et accessoirement de trouver le repaire des centaines de rats qui pullulent dans les locaux. Alors que tout le monde s'active avec plus ou moins d'ardeur, un à un les hommes sont attaqués par une créature monstrueuse qui ne leur laisse aucun répit. Chacun tente à sa façon de survivre, chaque pas pouvant se transformer en un piège mortel...

Voilà pour l'histoire. Concernant la mise en scène, Ralph S. Singleton nous impose un rythme confinant à l'ennui. Rien n'attire véritablement le regard ou l'intérêt du spectateur. Aucun personnage attachant. Un univers déprimant. Des dialogues en deçà de toute logique. Une photographie épouvantable doublée d'un éclairage plongeant perpétuellement les personnages dans une semi-obscurité. Et je ne vous parle pas des décors... Mais surtout, une structure narrative en roue libre. Apparemment, Ralph S. Singleton n'ayant aucune exigence en la matière, les scènes s'enchaînent comme si un obsédé du ciseau s'était acharné à faire des coupes franches dans la pellicule avant de recoller aléatoirement chaque morceau sans l'ombre d'une logique.

Graveyard Shift n'évoque rien de bon. A part peut-être l'insistance quasi obsessionnelle du cinéaste à vouloir décrire un univers sordide, morbide, suintant de toutes parts. En somme, déliquescent. Son eau croupie, ses planches pourries, ses personnages parfaitement et systématiquement haïssables. Pour le coup, là, Ralph S. Singleton a tapé dans le mille. Malheureusement, tout manque affreusement d'authenticité. Les personnages sonnent creux à force de se mouvoir dans un contexte de duels machistes. Quant aux décors, ils piquent les yeux. Au final, Graveyard Shift n'est qu'un pâle exemple d'une longue série d'adaptations qui a connu autant de hauts que de bas...

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