Il y a des cycles qui
involontairement ou non se forment autour d'un réalisateur, d'un
acteur ou d'un thème bien précis. La soirée d'hier était non pas
réservée au réalisateur Olivier Doran dont nous avons pourtant
déjà vu la plupart des travaux (Le Déménagement,
Pur Week-end
et Le Coach)
et duquel il nous semblait découvrir pour la première fois Divin
Enfant
avant qu'il s'en retourne vers le petit écran. Non, la soirée était
tournée vers l'acteur Guillaume de Tonquédec dont la carrière
n'est pas vraiment nouvelle puisque débutée au milieu des années
quatre-vingt mais que nous découvrions en réalité un quart de
siècle plus tard grâce à l'excellente adaptation cinématographique
de la pièce de théâtre Le Prénom
d'Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte. Un double
programme supposé débuter dans la bonne humeur avec cette réunion
entre amis censée partir en roue libre lors d'un réveillon de Noël
pas comme les autres. C'est dans l'intérieur d'une maison
chaleureuse que Jean et Sarah ont décidé de réunir tous les
anciens compagnons de cette dernière afin de faire plaisir aux
enfants qu'elle a eu avec chacun d'entre eux. Heureuse d'être une
nouvelle fois enceinte de Jean, Sarah ne sait cependant pas que
celui-ci s'est fait faire une vasectomie afin de ne plus avoir
d'enfants. D'où sa grande surprise lorsqu'il apprend en même temps
que tous les convives que Sarah est à nouveau enceinte. Très
rapidement, ce médecin spécialiste qui a conçu une sorte de sérum
de vérité expérimental afin d'aider ses patients à guérir se met
à soupçonner les anciens amants de Sarah réunis autour du sapin.
D'abord Xavier, le ''Queutard''
de la bande, puis le rappeur Thomas qui rencontre quelques problèmes
avec sa carrière après un passage télévisé très remarqué. La
soirée promet d'être l'occasion de régler les comptes entre les
différents protagonistes...
Et
parmi eux, donc, Guillaume de Tonquédec justement. Lequel n'est pas
celui auquel le scénario d'Olivier Doran, Monica Rolfner et Philippe
Lefebvre offre d'ailleurs forcément le temps de présence le plus
important. Dans le rôle d'Eric, il mène auprès de Géraldine
Pailhas qui elle interprète celui de Pauline, un couple quelque peu
dépressif et menant une vie à trois avec leur jeune fille au pair,
la chaude Sophie incarnée par India Hair, laquelle semble attirer
les faveurs du toujours génial Pascal Demolon qui comme à d'autres
occasions persévère dans une certaine outrance. Aux côtés de ce
casting déjà fort intéressant et aux personnages pas tout à fait
comme les autres, les hôtes de ce récits Sarah et Jean sont
interprétés par Sami Bouajila et la charmante Émilie Dequenne.
N'oublions pas non plus le chanteur, compositeur, musicien et acteur
Marco Prince dans le rôle du rappeur Thomas, de Natacha Lindinger
dans celui de sa froide épouse, de Marie Drion dans la peau de
Juliette, la fille de Jean, de Christophe Corsand dans celle du père
Noël mais aussi de l'excellent Grégoire Oestermann dans celle, plus
discrète, de Christian, le collège de Jean...
Une
belle brochette d'interprètes pour une comédie qui ne fera
malheureusement pas oublier les grands classiques du genre qui
réunissent tout un panel d'actrices et d'acteurs pour un jeu de
massacre en famille ou entre amis. Ça n'est pas que l'on s'ennuie
devant Divin Enfant,
mais le principe, sans être pour autant tout à fait usé, est ici
exploité de manière plutôt sommaire. Les conflits vont bon train,
les quiproquos également, chaque personnages ayant ses propres
personnalité et attitude (ah ! J'oubliais de mentionner
l'actrice Linh-Dan Pham, ''impériale''
dans son rôle de concubine bisexuelle aigrie) mais cependant, le
long-métrage d'Olivier Doran souffre d'une écriture bien trop
légère pour pouvoir prétendre rivaliser avec celles du film
d'Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte évoqué plus
haut ou de tout autre film dont le schéma est identique. Divin
Enfant
est l'exemple type de long-métrage qui se regarde sans déplaisir
mais sans véritable passion non plus et qui de plus, s'oublie très
vite. La preuve, ça n'est qu'au bout d'une demi-heure et par bribes
que je réalisais l'avoir déjà vu il y a quelques années. Divin
Enfant
est donc une comédie très moyenne à réserver tout d'abord à
celles et ceux qui voudraient compléter la longue liste des films
portant sur ce type de sujet...
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