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lundi 26 mars 2018

Bornless Ones d'Alexander Babaev (2017) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Cinq amis, un fauteuil roulant, un véhicule familial, la campagne américaine, une station-essence gérée par un mec louche, ça vous rappelle quelque chose ? Oui, bon, je sais à quel grand classique du cinéma d'épouvante vous vous raccrocher. Mais vous faîtes fausse route. Si j'ajoute une maison 'perdue' dans les bois, à l'intérieur de laquelle on trouve au hasard, des symboles religieux, un vieux grimoire, et qu'il va bientôt s'y dérouler des événements relevant de la démonologie ? OUI ! Cette fois-ci vous m'avez l'air d'avoir enfin saisi où je voulais en venir. La comparaison entre ce Bornless Ones d'Alexander Babaev dont il est question dans cet article et le classique indémodable de Sam Raimi, Evil Dead, est forcément inévitable. Ça n'est d'ailleurs pas la première fois que le spectateur est confronté à ce genre de situation où, en opportuniste, un cinéaste tente d'apporter sa pierre à un édifice dont la construction est depuis longtemps terminée. Dans le remake officiel réalisé en 2013 par le cinéaste uruguayen Fede Alvarez, le bonhomme y intégrait un personnage féminin que son frère et leurs amis allaient tenter de convaincre d'arrêter la drogue. Sans une once d'originalité, Alexander Babaev va quand à lui chercher du côté du Amityville: The Awakening du scénariste et réalisateur Franck Khalfoun en intégrant parmi ses personnages, celui d'un quadraplégique qui, comme chez le français, sera la première victime d'une entité démoniaque.

L'une des différences essentielles avec le film de Sam Raimi est qu'ici, les démons apparaissent sous une forme concrète. Bornless Ones s'apparente alors à un 'home invasion' fantastique dans lequel les envahisseurs apparaissent sous la forme de créatures semi-vaporeuses se déplaçant à très grande vitesse et dont la principale nécessité semble être de trouver un hôte. Et quoi de mieux que ces quatre adolescents (si l'on ne compte pas le handicapé, lui-même déjà possédé) pour intégrer le monde réel dans lequel nous vivons ?

Il faudra attendre quarante-cinq longues minutes pour que l'intrigue s'accélère et que la maison que l'une des deux jeunes femmes du groupe a acquit plus tôt dans la journée soit le théâtre d'événements paranormaux. Le film reprend l'idée des voix déformées mais sur un ton tellement ridicule que l'on passe plus de temps à sourire qu'à trembler. Cette donnée semble d'ailleurs absente et même les quelques 'jump scares' disséminés ça et là ne sont d'aucune efficacité. Si l'affiche semble promettre de grand élans gore (on y constatera la grande ressemblance entre la blonde héroïne et le personnage d'Emily incarné par l'actrice Cinzia Monreale dans le classique gore de Lucio Fulci, L’Au-Delà), le résultat à l'écran va fort heureusement dans ce sens. Éviscération, aiguille enfoncée dans l’œil, lame plantée dans la mâchoire, etc...

Mais entre les quelques tristes moments d'hystérie, Bornless Ones manque cruellement de rythme. En comparaison avec le film de Sam Raimi, le long-métrage de Alexander Babaev est assez plat, sans imagination... on regretterait presque que les personnages ne soient pas aussi stupides qu'à l'accoutumée, leur souffrance n'en auraient été que plus appréciable pour le spectateur avide de violence et d'hémoglobine. D'une autre façon, leur comportement en rassurera certains, fatigués de constater que la jeunesse d'aujourd'hui n'est plus qu'une infâme bouillie de chair sans esprit ne pensant qu'à boire et à baiser. Bornless Ones demeure au final une œuvre anecdotique qui ne parvient pas à faire de l'ombre au film culte de Sam Raimi, que cela pu être la volonté de son auteur ou pas d'ailleurs. A regarder si l'occasion se présente tout à fait par hasard, sinon, passez votre chemin...

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