Petit cycle consacré au
réalisateur britannique Terence Fisher versant dans le cas présent
dans la science-fiction horrifique. On commence avec La nuit
de la grande chaleur
(Night of the Big Heat)
dont le titre français n'a absolument rien à voir avec la nuit du
même nom qui eu lieu il y a de cela dix ans en arrière à la
Cinémathèque de
Paris٭.
Une
nuit qui fut consacrée au cinéma pornographique lors de laquelle
trois longs-métrages furent projetés. Non, ici on demeurera plus
raisonnable avec un genre qui ne demande plus vraiment que l'on
confirme avant d'entrer dans une salle de cinéma son âge à l'aide
d'une pièce d'identité. En dehors du désagréable sentiment d'être
atteint d'acouphène, La nuit de la grande
chaleur n'apportera
pas grand chose de positif à l'amateur de science-fiction et (ou)
d'épouvante tant le long-métrage de Terence Fisher s'avère d'un
ennui sidérant. En effet, il ne s'y passe pas grand chose. L'action,
si tant est que l'on puisse appeler cela ainsi, se déroule dans la
campagne écossaise et plus précisément sur l'île de Fara. C'est
là que de curieux phénomènes se produisent. Des sons désagréables
y résonnent à intervalles réguliers tandis qu'une chaleur
étouffante s'impose alors que l'on y est en hiver. L'intrigue tourne
autour d'un auberge où se retrouvent réunis le scientifique Godfrey
Hanson (Christopher Lee), le docteur Vernon Stone (Peter Cushing), le
couple formé par Frankie et Jeff Callum (respectivement interprétés
par Sarah Lawson et Patrick Allen), ainsi que la maîtresse de ce
dernier, Angela Roberts (Jane Merrow)...
La
situation rend fou les hommes et provoque parfois des attitudes
inattendues. Comme la tentative de viol d'Ezra Mason (l'acteur
Kenneth Cope) sur la personne d'Angela. Mais bientôt Godfrey Hanson
révèle la raison de sa présence à l'auberge : La chaleur
écrasante ne semblerait pas être le fruit d'un phénomène naturel
mais d'une espèce d'extraterrestres qui pour survivre sur notre
planète auraient besoin de chaleur. Pas grand chose à retenir de
cette Nuit de la grande chaleur
si ce n'est le rôle de garce interprété par Jane Merrow qui donne
lieu à une drôle de relation entre elle et son amant Jeff Callum.
Du genre : ''suis-moi,
je te fuis. Fuis-moi, je te suis''.
Pas de quoi sauter au plafond à vrai dire et le viol semble être
finalement la seule véritable scène un brin ''sexy'' du
long-métrage. Basé sur le roman de l'écrivain John Lymington
publié en 1959, La nuit de la grande chaleur est
un sous-Envahisseurs
qui aurait oublié de prendre partie pour une quelconque approche de
cette paranoïa ambiante que l'on rencontra en outre et justement
dans la célèbre série télévisée incarnée par Roy Thinnes entre
1967 et 1968 ou plus tard dans le chef-d’œuvre de Philip Kaufman,
Invasion of the Body Snatchers en
1978...
Pas
d'extraterrestres se camouflant sous l'apparence tout à fait anodine
d'hommes et de femmes dont seul le petit doigt révèle leurs
origines mais sous celle de créatures particulièrement laides (oui,
dans le sens péjoratif du terme!) auquel le scénario offre une fin,
sinon ridicule, du moins pas davantage que celle qu'offrait le roman
de H.G.Wells dans lequel ses belliqueux envahisseurs mourraient tous
au contact de microbes terrestres. Ici, la conclusion est certes
moins ''fine'' mais peu tout de même s'envisager (les rires des
spectateurs étant alors de mise). Pour du Terence Fisher, celui-là
même qui tourna bon nombre de classiques de l'épouvante, La
nuit de la grande chaleur est
une véritable verrue dans sa filmographie. Chiant comme la mort,
dénué d'effets-spéciaux crédibles (une fois conquis les aliens
ressemblent à des vessies de porcs translucides, pouah!), il n'y a
guère que l'interprétation et les environnements pour ne pas
totalement gâcher la pellicule. Il n'empêche que La
nuit de la grande chaleur est
d'un inconfort total. Le genre de production que l'on quitte
rapidement ou dont on attend courageusement le générique de fin en
trépignant d'impatience... à noter que le public se rua ''en
masse'' à hauteur d'un demi-million de spectateurs, rien qu'à
Paris à l'époque de sa sortie au cinéma !!! Pour une raison
simple : il sorti sur les écrans augmenté de séquences
pornographiques.٭
Comme
quoi, ce qui peut sembler n'avoir aucun rapport peut en avoir tout de
même un peu...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire