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lundi 22 juillet 2019

Men In Black: International de F. Gary Gray (2019) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



En général, j'arrive assez rapidement à me faire un jugement sur les qualités d'une œuvre sans avoir pour autant besoin d'aller jusqu'au bout. Sauf que dans la plupart des cas et de façon réglementaire, il est obligatoire de visionner jusqu'à son terme le film incriminé pour avoir objectivement le droit d'en faire la critique. Ici, pas la peine d'espérer voir évoluer positivement le dernier long-métrage du cinéaste américain F. Gary Gray (auteur en 2017 de Fast & Furious 8 et bientôt de deux adaptations des jeux vidéo Kane & Lynch et de Saint Rows... enfin bref, vous avez compris de quoi il retourne) au delà de la première heure. Men In Black: International ne semble avoir d'autre légitimité que de rajeunir une franchise incarnée auparavant par le vieillissant mais néanmoins incontournable Tommy Lee Jones. Si les pitreries de son acolyte Will Smith pouvaient s'avérer agaçantes à la longue, l'émulsion entre les agents K et L demeurait en partie ce qui faisait le sel des trois premiers volets d'une saga qui donc, retourne sur la ligne de départ pour nous proposer un reboot qui, espérons-le, tuera cette nouvelle vision des hommes en noir dans l’œuf.

Parce qu'à vrai dire, ce Men in Black version 2019 est aux antipodes des trois premiers volets précédemment réalisés par le cinéaste Barry Sonnenfeld qui depuis, n'a pas fait grand chose (un long-métrage en 2016 et puis, POUF !!! Disparition des grands écrans et passage par la petite lucarne). En réalité, la seule qualité que l'on pourrait prêter au long-métrage de F. Gary Gray est peut-être (du moins, espérons-le) d'avoir à lui seul réconcilié les spectateurs auprès desquels Men in Black 1, 2 et 3 ne furent pas en odeur de sainteté à l'époque de leur sortie. Car à côté de ces trois là, le dernier-né est une engeance qui dans tous ses compartiments rate le coche. En fait, le film qui lui ressemble le plus et qu'il évoque à toutes les entournures, c'est le reboot (humpf!) de SOS Fantômes sorti en 2016, autre franchise qui, n'en déplaise à celles et ceux qui n'apprécièrent pas vraiment le style pittoresque des personnages issus des volets réalisés en 1984 et 1989 par Ivan Reitman, demeure cultissime. Un reboot qui cette fois-ci, tablait non pas sur le rajeunissement de ses protagonistes mais plutôt sur la féminité de ses principales interprètes. Jeunisme et féminisme ne font donc pas forcément l'unanimité, surtout sur grand écran.

Tommy Lee Jones et Will Smith ne faisant donc plus partie du voyage, ils sont remplacés dans ce quatrième épisodes, oups, reboot, par Chris Hemsworth et Tessa Thompson, le personnage incarné par Liam Neeson semblant vouloir évacuer en douceur l'image impérissable de celui qui incarnait l'agent K jusque sept ans en arrière. Une vague référence pour cet acteur capable, du meilleur (l'immense Batman Begins de Christopher Nolan) comme du pire (l'affreusement laid et épileptique Taken 3 d'Olivier Megaton). Anecdotique. Les véritables héros de ce reboot sont donc bien Chris Hemsworth et Tessa Thompson qui dans la peau respective des agents H et M vont tenter de faire oublier leurs... ancêtres (?)... sans pourtant JAMAIS y parvenir. Que l'on apprécie Jone et Smith ou qu'on les déteste, il faut reconnaître que leurs succédanés ne sont carrément pas à leur place. Le duo est inefficient au possible. Le problème provient d'abord des dialogues constitué de répliques et de punchlines poussifs. Si Chris Hemsworth n'est pas le plus mauvais dans ce domaine, Tessa Thompson frise le ridicule à force de vouloir faire oublier Will Smith dans une catégorie qui ne lui sied jamais. Les deux héros sont perclus d'attitudes clipesques insupportables. Leurs aventures communes débutant traditionnellement par leur rencontre dans le quartier général des MIB, les scénaristes Art Marcum et Matt Holloway tentent une approche similaire à celle du premier volet dans lequel l'agent J avait eu le malheur de toucher une sorte de balle provoquant un véritable cataclysme entre les murs de l'édifice. Cette fois-ci, l'agent M entre en contact avec une créature extraterrestre se démultipliant au moindre contact physique. Cette séquence est emblématique de ce reboot : elle n'offre aucun intérêt !

Comme la plupart des scènes qui ont tendance à ressembler à un immense marché dans lequel les concepteurs d'effets-spéciaux numériques (en tout point remarquables) s'en sont donné à cœur joie en matière de bestiaire extraterrestre. Des dizaines de créatures de toutes tailles, plus ou moins impressionnantes, frôlant même parfois le ridicule comme cet échiquier en trois dimensions recouvert de minuscules extraterrestres personnifiant chacun une pièce, tel l'un pion, ou tel autre, la reine ou le roi... Avec Men In Black: International, le spectateur aura davantage l'impression de se retrouver devant une production Walt Disney Animation Studios, Pixar, ou encore DreamWorks Animation. Le film de F. Gary Gray semble avoir été d'abord pensé pour les tout petits, et ensuite pour les amateurs de blockbusters écervelés (les blockbusters, hein, pas les amateurs............................). Ce petit détail dont la précision aurait permis de ne pas tromper les vrais fans de la première heure leur aurait sans doute permis d'éviter d'aller s'enfermer durant presque deux heures dans les salles obscures pour s'y ennuyer ferme ! Vous êtes prévenus...

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