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samedi 16 août 2014

Female Trouble de John Waters (1974)



A Baltimore, l'écolière Dawn Davenport est réputée pour mettre le désordre dans sa classe. Alors qu'elle perturbe une énième fois les cours, son professeur de géographie la menace de la faire renvoyer. Elle est accusée de manger pendant les cours, de tricher sur ses camarades et de mentir au professeur. C'est Noël, et Dawn attend avec impatience d'ouvrir ses cadeaux. Elle rêve de découvrir la paire de chaussures à la mode qu'elle a commandé. Mais elle est tellement déçue de voir que celles que renferme le paquet qu'elle reçoit des mains de ses parent ne correspondent pas, qu'elle leur hurle dessus, affirmant les haïr, avant de fuir le foyer. Dawn fait de l'auto-stop, est prise par un type dénommé Earl Peterson, qui finit par la violer près d'une décharge.

Neuf mois plus tard, Dawn donne naissance à un bébé qu'elle prénomme Taffy. Pour subvenir à leurs besoins, Dawn est serveuse, elle est go-go-girl dans un bar, se prostitue en compagnie de ses deux amies Chiclet Fryer et Concetta, et s'associe même avec elles pour voler les gens dans la rue. Taffy est insupportable. Dawn refuse de la laisser aller à l'école et d'avoir des amis. N'en pouvant plus, elle se confie à Concetta et Chiclet qui lui conseillent de se rendre dans un célèbre salon de coiffure tenu par Donald et Donna Dasher, et de se faire coiffer par le talentueux Gator.

Une liaison naît entre le coiffeur et Dawn, ce qui n'est pas au goût de l'amie de Gator, Ida Nelson. Ils se marient, mais après cinq ans, Gator ne désire Dawn. Celle-ci, desespérée, se réfugie dans le salon de coiffure. Et justement, Donald et Donna Dasher demandent après elle. Le couple va lui proposer un marché que Dawn va s'empresser d'accepter...

Female Trouble est le quatrième long-métrage de John Waters et le second à être en couleur. Très nettement moins connu que le précédent, Pink Flamingos, il demeure cependant aussi trash et irrévérencieux. Le cinéaste continue donc à s'aventurer vers un cinéma toujours plus extrême et en marge du système. Divine est une fois de plus au centre d'une œuvre qui s'attaque cette fois-ci à la famille et au show-business, devenant une icône auto-proclamée plus belle femme du monde, aux mains d'un couple plutôt malhonnête qui voit en elle un fond de commerce. L'obsession de la gente féminine pour les produits de beauté de tous types prend ici le visage d'un eye-liner directement injecté dans les veines. Une drogue somme toute.

Quelques scènes bien saignantes (et toujours aussi délicieusement mal jouées) viennent émailler le récit. On assiste à un viol, suivi d'un accouchement « fait maison » durant lequel, la sublime Divine arrache le cordon ombilical avec... les dents. Bon appétit ! On retrouve le lot d'acteurs habituels, Cookie Mueller, David Lochary, Divine, Mary Vivian Pearce, Mink Stole, et une Edith Massey qui joue comme personne n'oserait : Probablement l'une des pires « actrices » qu'il nous ait été donné de voir. Divine quand à elle est toujours aussi savoureusement pulpeuse, et malgré sa surcharge pondérale, elle se déplace avec toujours autant de grâce et de finesse, dans des tenues et ornée de coiffures qui défriseraient les vieilles dames qui vivent parmi nous.

Female Trouble ne dérogera donc pas à la règle qui veut que le public sera partagé entre ceux qui idolâtrent les bobines fumantes de John Waters, et ceux qui haïssent ce genre de cinéma outrancier. Toujours-il, que le film ne laisse pas indifférent...

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