A Baltimore, l'écolière
Dawn Davenport est réputée pour mettre le désordre dans sa classe.
Alors qu'elle perturbe une énième fois les cours, son professeur de
géographie la menace de la faire renvoyer. Elle est accusée de
manger pendant les cours, de tricher sur ses camarades et de mentir
au professeur. C'est Noël, et Dawn attend avec impatience d'ouvrir
ses cadeaux. Elle rêve de découvrir la paire de chaussures à la
mode qu'elle a commandé. Mais elle est tellement déçue de voir que
celles que renferme le paquet qu'elle reçoit des mains de ses parent
ne correspondent pas, qu'elle leur hurle dessus, affirmant les haïr,
avant de fuir le foyer. Dawn fait de l'auto-stop, est prise par un
type dénommé Earl Peterson, qui finit par la violer près d'une
décharge.
Neuf mois plus tard, Dawn
donne naissance à un bébé qu'elle prénomme Taffy. Pour subvenir à
leurs besoins, Dawn est serveuse, elle est go-go-girl dans un bar, se
prostitue en compagnie de ses deux amies Chiclet Fryer et Concetta,
et s'associe même avec elles pour voler les gens dans la rue. Taffy
est insupportable. Dawn refuse de la laisser aller à l'école et
d'avoir des amis. N'en pouvant plus, elle se confie à Concetta et
Chiclet qui lui conseillent de se rendre dans un célèbre salon de
coiffure tenu par Donald et Donna Dasher, et de se faire coiffer par
le talentueux Gator.
Une liaison naît entre
le coiffeur et Dawn, ce qui n'est pas au goût de l'amie de Gator,
Ida Nelson. Ils se marient, mais après cinq ans, Gator ne désire
Dawn. Celle-ci, desespérée, se réfugie dans le salon de coiffure.
Et justement, Donald et Donna Dasher demandent après elle. Le
couple va lui proposer un marché que Dawn va s'empresser
d'accepter...
Female Trouble
est le quatrième long-métrage de John Waters et le second à être
en couleur. Très nettement moins connu que le précédent, Pink
Flamingos, il demeure cependant aussi trash et
irrévérencieux. Le cinéaste continue donc à s'aventurer vers un
cinéma toujours plus extrême et en marge du système. Divine est
une fois de plus au centre d'une œuvre qui s'attaque cette fois-ci à
la famille et au show-business, devenant une icône auto-proclamée
plus belle femme du monde, aux mains d'un couple plutôt malhonnête
qui voit en elle un fond de commerce. L'obsession de la gente
féminine pour les produits de beauté de tous types prend ici le
visage d'un eye-liner directement injecté dans les veines. Une
drogue somme toute.
Quelques scènes bien
saignantes (et toujours aussi délicieusement mal jouées) viennent
émailler le récit. On assiste à un viol, suivi d'un accouchement
« fait maison » durant lequel, la sublime Divine
arrache le cordon ombilical avec... les dents. Bon appétit ! On
retrouve le lot d'acteurs habituels, Cookie Mueller, David Lochary,
Divine, Mary Vivian Pearce, Mink Stole, et une Edith Massey qui joue
comme personne n'oserait : Probablement l'une des pires
« actrices » qu'il nous ait été donné de voir.
Divine quand à elle est toujours aussi savoureusement pulpeuse, et
malgré sa surcharge pondérale, elle se déplace avec toujours
autant de grâce et de finesse, dans des tenues et ornée de
coiffures qui défriseraient les vieilles dames qui vivent parmi
nous.
Female Trouble
ne dérogera donc pas à la règle qui veut que le public sera
partagé entre ceux qui idolâtrent les bobines fumantes de John
Waters, et ceux qui haïssent ce genre de cinéma outrancier.
Toujours-il, que le film ne laisse pas indifférent...
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