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lundi 2 octobre 2017

John Carpenter's The Ward de John Carpenter (2011) - ★★★★★★☆☆☆☆



A l'heure actuelle, John Carpenter's The Ward est le dernier long-métrage du cinéaste américain John Carpenter. Entre celui-ci est le très décevant Ghosts of Mars qu'il réalisa dix ans plus tôt en 2001, le spécialiste des séries B horrifiques n'a rien tourné. Ou presque puisqu'il a assuré la réalisation de deux courts-métrages pour la série Masters of Horor, Cigarette Burns en 2006 et Pro-Life l'année suivante. Entre temps, rien. Déçu lui-même par son avant-dernier film, c'est grâce à l'anthologie télévisée pour laquelle il a réalisé ces deux épisodes que son amour pour le cinéma, et en particulier pour le genre qui l'a rendu célèbre que John Carpenter s'est remis au travail en basant son nouveau film sur un scénario écrit à quatre mains par Michael Rasmussen et Shawn Rasmussen. Très attaché à l'idée de tourner dans un lieu unique, ici, à l' Eastern State Hospital de Medical Lake, une ville du comté de Spokane, à Washington, aux États-Unis. Un cadre pas si austère que celui auquel on aurait pu s'attendre.
Le récit tourne autour de Kristen, jeune pyromane qui après avoir brûlé une maison est arrêtée puis transférée à l’hôpital de North Bend, dans l'Oregon. Placée dans une section avec d'autres jeunes femmes qui comme elle sont victimes de graves troubles psychiatriques, Kristen récupère la chambre vacante d'une ancienne pensionnaire morte dans d'étranges et violentes circonstances. La nouvelle venue fait la connaissance d'Emily, Sarah, iris et Zoey, les pensionnaires de sa section. Deux infirmiers sont chargés de surveiller le groupe. D'abord Roy, un gars musclé faisant également office de surveillant et l'infirmière Lundt. Suivies par le Dr Stringer, les jeunes filles suivent une thérapie et sont contraintes de prendre des médicaments qui les abrutissent. Mais Kristen se refuse à les prendre et fait semblant de les prendre. Un soir, alors qu'elle est allongée sur son lit, la couverture qui la recouvre glisse du lit et disparaît en dessous. Dès lors, d'étranges événements se produisent. En questionnant ses camarades, Kristen comprend qu'elles ont peur d'une chose qui se tapit entre les murs de l’hôpital. Bientôt, l'une d'entre elles disparaît...

Bien que John Carpenter's The Ward réhausse le pitoyable niveau atteint par le précédent long-métrage de son auteur, le film est loin d'atteindre les qualités de certaines de ses oeuvres. Là où le bat blesse, c'est dans le manque d'originalité du scénario. A mesure que le film de John Carpenter déroule son intrigue, on pense à d'autres longs-métrages qui déjà ont abordé la totalité des thèmes investis par le scénario de Michael Rasmussen et Shawn Rasmussen. Le dédoublement de personnalité (Identity, Split ), les hôpitaux psychiatriques (Vol au-Dessus d'un Nid de Coucou, Shock Corridor), mais c'est surtout à Shutter Island auquel on pense car le film de Martin Scorcese et celui de John Carpenter réunissent à eux deux plusieurs points communs.
Il y a un point crucial qui manque malheureusement au second et qui faisait la force du premier: l'ambiance. Ici, John Carpenter préfère la lumière à l'obscurité. Et même si sa créature traîne son inquiétante silhouette de nuit, le cinéma d'horreur nous a trop souvent habitués à ce genre d'apparitions pour que le film soit véritablement effrayant. Le cinéaste use de la méthode Jump Scare dont l'efficacité est remise en cause depuis maintenant de nombreuses années. C'est dommage, oui, vraiment dommage. Le film avait du potentiel. Ne serait-ce qu'à travers son personnage principal interprété par l'actrice Amber Heard dont le cinéaste laisse entrevoir le passé à travers des flashbacks intriguant. Lorsque nous est révélée la vérité concernant les événements, nous demeurons circonspects. Une telle intrigue demande un effort d'organisation sans faille en matière de mise en scène et de montage. Ici, les scènes s'enchaînent sans génie. John Carpenter semble ne pas avoir les épaules pour un projet qui aurait dû se montrer plus ardu. Mais les vrais fans du cinéaste ne lui en voudront certainement pas. Il est plus inquiétant de voir que cet excellent cinéaste tourne de moins en moins. Espèrons qu'à l'âge de soixante-neuf ans, il n'a pad décidé de raccrocher ses gants...

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