Pour ce millième article sur Cinémart, j'avais tout d'abord
envisagé de vous parler de mon polar français préféré. Une œuvre
que je tiens en haute estime. Si haute d'ailleurs, que je le
considère encore aujourd'hui comme le meilleur de sa catégorie. Ce
film, c'est Mort un Dimanche de Pluie.
Certains, et même sans doute beaucoup lui en préféreront un autre,
et c'est tout à fait leur droit. J'ai débuté l'écriture de
l'article consacré à ce film de Joël Santoni il y a des mois mais
je l'ai arrêté, n'étant pas très content du travail que j'avais
fourni à son sujet. Alors qu'il me faut généralement entre quinze
et vingt minutes pour écrire un article et le publier, je butais là
sur des considérations disproportionnées qui m'ont ôté toute
envie de poursuivre son écriture. J'y reviendrai un jour. Ce jour où
je serai prêt à vous livrer un article digne de ce chef-d’œuvre
intemporel. J'ai ensuite pensé à travailler sur un glossaire du
cinéma. Non exhaustif, le travail que j'ai fourni jusque là est, il
me semble, beaucoup trop long pour qu'il apparaisse lors d'une seule
et même publication. C'est alors qu'une idée quelque peu saugrenue
m'est apparue. Retourner en arrière. Un voyage dans le temps.
Jusqu'au 12 avril 2011, date à laquelle je publiais mon tout premier
article sur Cinémart.
Partant d'une page et d'un blog vierges, j'entamais la longue
aventure qu'est devenu Cinémart
depuis avec Maniac
de William Lustig. Pourquoi ne pas revenir dessus ? Non pas sur
l'article, mais sur le film ? Afin de boucler la boucle. Un
article sensiblement différent puisqu'il ne s'agirait alors pas
vraiment d'une critique mais plutôt d'une histoire, d'un conte,
raconté aux grands enfants que nous sommes. Ceux qui me connaissent,
je veux parler de ceux, en chair et en os, que je bassine
quotidiennement en leur parlant cinéma (tandis qu'ils font de même
lorsque je les entends parler football) savent que j'adore Maniac.
Que je l'aime tant qu'il fait partie de la petite dizaine de films
que j'ai dû voir plus d'une trentaine de fois. J'avais envie de lui
prouver mon amour en revenant vers lui. Sans même me donner la peine
de le revoir à nouveau. La dernière fois, c'était très
certainement en 2014 ou 2015. C'est donc à travers ces souvenirs pas
si anciens que cela que je vous propose de vivre l'aventure Maniac
à travers le texte suivant. Certains oublis volontaires ou non
seront forcément présents. De nombreux spoilers également.
J'invite tous ceux qui n'ont jamais vu l’œuvre de William Lustig
de ne pas lire cet article qui ne se concentre pas sur l'étude (ou
si peu) des scènes clés mais ne fait que raconter l'histoire pas
tout à fait complète de Frank Zito. Et par là même, de Joe
Spinell, celui qui l'incarna si brillamment sur les écrans de
cinéma...
Cauchemars
New-York, 1980. Une
plage, en début de matinée. On entend les mouettes pousser leur
cri. Pleurent-elles ? Rient-elles ? Quel néologisme
évoquer devant ce triste chant qui ne parviendra pas à couvrir les
cris de ce couple d'amoureux qui après avoir partagé un feu de
camp, un baiser, et leurs bras respectifs, vont mourir sous les
assauts d'un tueur en série ? Si l'ombre de Jason Voorhees et
Michael Myers plane sur ces premières minutes, Maniac
n'est cependant pas le slasher auquel il semble se référer. Frank
Zito, lui, est une autre espèce de croque-mitaine. Plus réaliste
qu'un tueur masqué survivant à d’invraisemblables coups de
couteaux, fusils, marteaux et autre tronçonneuse, c'est le fils
d'une mère monstrueuse. Torturé, bafoué, sans cesse réprimé,
comment veut-on que d'une enfance aussi malheureuse éclose un homme
suffisamment mûr pour être capable de faire la différence entre le
Bien et le Mal ? Frank s'éveille d'un cauchemar terrifiant. Cet
homme et cette femme qu'il vient de tuer dans son sommeil, ça n'est
pas que l'expression nocturne d'un fantasme. Non, plutôt le souvenir
d'un acte barbare accompli la veille. D'ailleurs, prenons-en pour
preuve, les médias qui s'en feront très bientôt l'écho.
Tombons-nous au bon moment lorsque survient cet événement
incroyablement sanglant ? La radio, seule compagne de Frank et
de ses mannequins de cire lorgnant les quatre coins de son minuscule
studio de leur regard mort, diffuse une information dont l'importance
est considérable. Un maniaque rôde, la nuit, et vient de faire ses
premières victimes. Mais pas les dernières, non, puisqu'ensuite,
voici que Frank est accosté par une prostituée. Ça n'est pas lui
qui l'a cherchée, mais elle qui l'a arrêté alors qu'il s’apprêtait
à poursuivre son chemin sur un trottoir crasseux d'un quartier de
New-York. La violence et le sexe suintent de l'asphalte et des murs
aveugles des édifices. Derrière l'on y devine des spectacles
obscènes. Des filles de la rue baisées par des clients
ventripotents et aux pensées salaces. Contre quelques billets verts,
ces putes à paillettes et jupes très courtes attirent le client
potentiel en jouant de leurs charmes. Frank tombe dedans. Mais le
piège, le vrai piège, c'est elle qui y plonger. La fille de joie
sans nom. Incarnée par l'actrice Rita Montone. Quatre films au
compteur, pas un de plus. Dont un Blood Sucking Freaks
déjanté. Une fois les règles établies par la professionnelle,
elle et Frank s'engouffrent dans un hôtel miteux tenu par un gérant
sous les traits duquel se cache William Lustig. Et William Lustig, ça
n'est autre que le réalisateur de Maniac. Au fait !
J'allais oublier un point crucial. Frank Zito, cet homme bedonnant,
au visage grêlé et au regard monstrueusement flippant, c'est le
formidable Joe Spinell. Lequel a, en compagnie du cinéaste,
participé à la création et à l'écriture du scénario original.
Lustig crée l'ambiance
en y incorporant le son d'un petit poste de radio. Pourquoi y mettre
de la musique quand dans le monde tel qu'on le connaît, un meurtre
se perpètre dans le silence ? Le cinéaste crée un climat
épouvantable. Ultra-réaliste. Ultra-gore. Ultra-morbide. En cinq ou
six minutes, il définit selon lui ce qu'est le cinéma d'épouvante.
Une ambiance lourde, chargée, cauchemardesque et s'inscrivant dans
un cadre incroyablement réaliste. A cela, il ajoute le sang. Pas
autant qu'un Peter Jackson du temps de Braindead. Seul
quelques lignes d'hémoglobines pour souligner l'acte barbare dont
est victime la prostituée qu'il vient tout juste de terminer
d’exécuter en l'étranglant. D'ailleurs, plus encore que l'acte de
scalpe, c'est la mise à mort qui est terrifiante. Entre cette pauvre
enfant dont le poids ne doit pas dépasser les soixante kilos et
cette masse énorme qui se penche sur elle de son quintal mal assumé,
la gorge serrée comme dans un étau, ses chances de s'en sortir
vivantes sont nulles.
Déviances
De retour chez lui, Frank
nous invite à l'une des deux ou trois séances les plus
traumatisantes de l'histoire du cinéma. Recouvert d'un linceul de
plastique noir, il découvre le corps dévêtu de son nouveau modèle
de cire. Tête nue. Lisse comme l'épiderme fraîchement éclot d'un
nouveau-né. Frank crée sans le vouloir une nouvelle forme de
nécrophilie. Alors que le meurtre reflète un acte matricide
symbolique, le scalpe avec lequel le tueur rentre chez lui sert à la
continuité du fantasme. Et par là, à la valeur incestueuse ajoutée
qui sera bientôt définie par un acte sexuel déroutant. Cloutant au
sommet du crâne du mannequin le scalpe de la prostituée
précédemment exécutée, Frank la transforme ainsi en une poupée
inerte. Raide comme un cadavre durant le passage à l'état de rigor
mortis (ou rigidité cadavérique) que rencontre chaque personne au
moment de sa mort. D'une certaine manière, Frank rend service à ces
filles dont il fait indifféremment l'amalgame, mélangeant les
genres entre prostituée, infirmière, mannequin de mode ou
photographe. En les tuant, et en ne leur prélevant que le scalpe, il
les immortalise ensuite en leur offrant une toute nouvelle apparence
à travers le corps des mannequins de cire qui jonchent son
appartement. Une fois encore, Frank innove. Sous la pulsion
salvatrice de la mort, il est un Créateur. Un génie redonnant vie à
ses victimes comme l'aurait fait en son temps un certain docteur
Frankenstein. Frank embaume. Parle aux mannequins. Les caresse, et
plus si affinités... et affinité, il y a ! Frank leur fait
l'amour. Heureusement, hors champ. L'ambiance est assez lourde comme
ça. Inutile d'en rajouter, on a bien compris que le bonhomme était
irrécupérable... Comme tout bon tueur en série, penser à changer
régulièrement de technique pour ne pas se faire repérer. Une arme
différente pour chaque meurtre. Principe que s'imposait Henry Lee
Lucas, le tueur aux 250 victimes. Après, le cutter, le fil à couper
le beurre et l'étranglement à mains nues, choisir une arme à feu.
Un fusil à pompe fera l'affaire. Frank se croirait-il dans l'un de
ces vieux polars dans lequel un tueur à gage planque son arme dans
un étui à guitare ? Toujours est-il que son contrat, à lui,
est chaque fois identique : tuer cette mère castratrice qui
revient sans cesse le hanter. Qui parle à travers les lèvres de
Frank. Mais c'est elle bien entendu. Qui le prévient qu'à chaque
fois qu'il sort, il risque de replonger. De tuer à nouveau ces
femmes aguichantes. Son prochain objectif, c'est ce couple adultère.
Une femme et un homme qui ne trouveront rien de mieux que de baiser à
l'arrière d'une voiture. Garés en dehors de la ville, ils finissent
par se rendre compte qu'un individu les épie. Enfin, surtout elle
car lui, en pleine action, n'a pas très envie de reboutonner son
pantalon. Alors elle insiste, une fois, deux, puis trois, et lui se
décide enfin à enclencher la première et à allumer les phares
avant. Donnant sur une brume crépusculaire et sur une silhouette que
nous commençons à bien connaître. Meurtre beaucoup plus ludique
que celui de la prostituée, Frank jaillit on ne sait par quel
miracle sur le capot du véhicule du couple adultère et fait feu. Le
projectile atteint parfaitement sa cible. La tête du bonhomme
explose comme une pastèque. Du sang, des bouts d'os et de la
cervelle giclent un peu partout dans la cabine et surtout au visage
de sa maîtresse. Laquelle est choquée, puis hurle lorsqu'apparaît
de son côté du véhicule, un Frank qui la tue après s'être repaît
de la peur lue dans le visage de sa victime. De retour chez lui,
Frank se met au lit, avec l'un de ses mannequins. Le scalpe qui y est
clouté et les vêtements que recouvrent le corps laissent envisager
que ceux-ci appartiennent à sa précédente victime. Un rituel
immuable. L'acte vengeur d'un homme contre une mère qu'il ne cesse
de tuer encore et encore...
L'infirmière
C'est ensuite qu'apparaît
pour la première fois celle qui peut-être modifiera le comportement
du psychopathe. Une photographe qui innocemment prend Frank en photo
alors que celui-ci se promène dans un parc apparemment, sans
mauvaises intentions. A moins qu'il ne chasse ? Cela voudrait-il
dire alors que les meurtres perpétrés de nuit sont préparés à
l'avance ? Frank commettrait-il des meurtres avec
préméditation ? Une réponse que l'on connaît déjà
puisqu'alors, pourquoi sortir le soir armé si ce n'est pour tuer ?
Frank patiente jusqu'à ce que la photographe en question tourne la
tête ailleurs pour aller fouiner dans le sac que la belle brune à
posé par terre un peu plus loin. Anna d'Antoni, c'est son prénom.
Et le 13 E. 14th Street, quelque part à New-York, c'est
son adresse. La nuit retombe très vite dans la cité. Frank parcourt
les rues. Contemple les mannequins d'exposition dans les vitrines,
puis se met en planque devant l'entrée d'un hôpital d'où sortent
deux jeunes infirmières. L'une propose à l'autre de la raccompagner
en voiture mais cette dernière refuse. Quelle erreur. Se dirigeant
alors vers la station de métro la plus proche, elle sent une
présence. Frank la suit. La musique de Jay Chattaway, lugubre,
participe à l'angoisse qui ne fait que monter. L'infirmière
pressent tellement le danger qu'elle se met à courir... mais manque
le dernier métro. Se réfugiant dans des toilettes publiques
sordides dont les murs sont tapissés de graffitis, elle se planque
au fond. Dans les dernières toilettes, espérant que l'homme qui la
poursuit n'en a aucune idée, elle attend, le souffle coupé. Le
prédateur l'a pourtant suivie. A petit pas, comme s'il voulait
prendre son temps. Savourer chaque seconde en imaginant sa proie
retenir son souffle, là-bas, tout au fond des chiottes, Frank passe
devant chaque toilette. Vérifie la présence ou non de l'infirmière
qui, l'air de rien, est incarnée de manière assez fascinante par
l'actrice américaine Kelly Piper dont les talents ne seront
malheureusement exploités que dans de très rares occasions.
Plus fort encore. Frank
abandonne les lieux au moment où il s’apprêtait à vérifier les
dernières toilettes. La porte d'entrée des lieux claque comme une
soupape permettant enfin à l'infirmière de reprendre son souffle.
La voici désormais seule, enfin. La situation lui paraît tellement
stupide qu'elle en rit. Ce qui ne l'empêche malgré tout pas de
faire très attention à ne pas faire de bruit. La tension était à
son comble, désormais, elle retombe... mais pas trop. Parce qu'on le
sait, dans ce genre de situation, on peut s'attendre à un
retournement de situation ! Elle, comme les autres, mourra. Frank, le
malin, le vicieux, le monstre était tapi. L'infirmière passe ainsi
de vie à trépas. Le rituel reprend ensuite son cours. Frank, dans
sa chambre, grimé en garçon-coiffeur. Presque ridicule en fin de
compte. Lunettes noires, robe de chambre bleue. Le marteau remplaçant
la brosse à cheveux. Drôle de situation. Pittoresque. Burlesque...
L'humanité du tueur
Dès lors, le film change
de ton. Frank qui jusqu'ici incarnait la démence, se montre
désormais sous un nouveau jour. Retrouvant la trace de la
photographe Anna d'Antoni, il sonne chez elle, s'invite, accueilli
avec le sourire par la belle Caroline Munroe avec laquelle Joe
Spinell partagea par trois fois l'affiche (Maniac,
donc, mais également Les Frénétiques et Starcrash :
le Choc des Étoiles). Frank se présente comme un peintre.
Abstrait, natures mortes (quel plaisantin). Séduite, Anna se laisse
inviter au restaurant. Puis c'est au tour de Frank de visiter le
studio de photographe où exerce la jeune femme. En réalité,
l'occasion pour le tueur d'assouvir ses pulsions et de choisir parmi
un vivier de jeunes et jolies mannequins, celle dont il fera sa
prochaine victime. Désormais, Frank ne tue plus au hasard. Sa
victime, il l'a belle et bien choisie au moment de lui voler son
bracelet. Le soir-même, il frappe à sa porte en prétextant lui
avoir ramené l'objet qu'elle avait malencontreusement oublié au
studio durant sa séance de photos. Une fois reparti, nous pénétrons
l'intimité d'une femme qui s'apprête à vivre un long calvaire.
Mais avant cela, la caméra la suit jusque dans sa salle de bain.
Jusqu'à ce que Frank, qui a bloqué la serrure de la porte d'entrée
quelques minutes auparavant, lui saute dessus, les angles de caméras,
laissent entrevoir de multiples possibilités d'agression. Quand
va-t-il agir ? Une fois sa victime attaquée, son agresseur se
comporte de manière sensiblement différente qu'à son habitude.
Cette fois-ci, il ne la tue pas (encore) sa victime. Il l'attache sur
son propre lit et lui tient des propos que la jeune femme, on le voir
bien sur son visage, juge très certainement comme incohérents.
C'est à sa mère que Frank s'adresse, pas à la jeune mannequin. On
le devine à l'avance, Rita (l'actrice Gail Lawrence notamment
entrevue dans Rêve de Singe de Marco Ferreri) ne
survivra pas à cette soirée. Quant à Frank, lui, il ne retrouvera
plus cette toute petite étincelle de lucidité qu'il a connu la
veille en compagnie d'Anna. Invitant la photographe a sortir diner
dès le lendemain soir, c'est alors qu'ils passent faire un détour
au cimetière où est enterré la mère de Frank qu'Anna comprend. Au
courant de la mort de Rita, la jeune femme sait désormais que Frank
est celui qui l'a tuée. Pire : Anna est la prochaine sur sa
liste. Le désaxé tient devant la tombe de sa mère des propos
incohérents. Une course-poursuite s'engage entre Anna et lui, mais
cette fois-ci, le tueur ne le remportera pas. Armée d'une pelle qui
traînait quelque part dans le cimetière, Anna frappe Frank de
toutes ses forces. Et le blesse gravement au bras. Suffisamment pour
qu'à son retour chez lui, l'homme meurt ?
La mort de Frank Zito,
qui décède à la suite de ses blessures fera écho presque dix ans
plus tard lorsque Joe Spinell sera retrouvé chez lui, allongé sur
son canapé, vidé de son sang. Mort de manière presque aussi
violente que le personnage qui le hantera jusqu'à la fin de ses
jours. En effet, Joe Spinell qui s'était sans doute blessé en
tombant (l'acteur était devenu alcoolique et prenait des drogues) et
était hémophile, s'est littéralement vidé de son sang. Une
anecdote que le cinéaste William Lustig rapporte parfois concernant
cette macabre découverte faite par la police le lendemain de sa mort
concerne la présence de la tête coupée de Frank qui à la fin du
film, lors d'une scène délirante dans laquelle le tueur s'imagine
être attaqué par les mannequins entreposés dans son studio, est
décapité par l'une d'entre elles. L'acteur conservait chez lui, au
dessus de la télé du salon, la fausse tête de Frank créée par le
spécialiste des effets gore Tom Savini (lequel interprète l'homme
dont la tête explose dans la voiture). Joe Spinelle buvait
énormément. Surtout depuis le décès de sa mère. Une mort que
l'acteur n'accepta jamais vraiment. Certains des comportements du
tueur de Maniac trouvèrent également leur écho dans
le comportement de l'acteur qui refusait d'accepter la mort de sa
mère. Il lui arrivait parfois de se travestir avec les robes de
celle-ci. D'une certaine manière, Joe Spinell commence alors à
ressentir le besoin d'en finir avec la vie. Son hémophilie ne
l'empêche pas, à cet égard, de provoquer des bagarres très
violentes dans les bars qu'il fréquente. L'émulsion négative
provoquée par la mort de sa mère et sa magistrale interprétation
de Frank dans Maniac ont fini d'achever cet immense
acteur qui s'est éteint le 13 janvier 1989. Son personnage, SES
personnages, lui ont tous, fort heureusement, survécu...
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