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mardi 19 septembre 2017

Night of the Lepus de William F. Claxton (1972) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Au milieu du dix-neuvième siècle, un britannique du nom de Thomas Austin importa en Australie douze couples de lapins. Un demi-siècle plus tard, le pays est envahi par pas moins de six-cent millions d'individus. Se reproduisant à très grande échelle et n'ayant pas d'ennemis naturels, les lapins provoquent une crise agricole et écologique nationale. De nombreuses solutions sont envisagées mais plus de cent-cinquante ans plus tard, les léporidés courent toujours. Et même si deux tiers des spécimens ont été éradiqués, le danger rode.
Cette histoire, réelle, aurait pu être celle qu'a choisi le cinéaste, monteur, producteur et scénariste américain William F. Claxton pour Night of the Lepus mais l'auteur de ce gros nanar décide cependant d'adapter le roman The Year of the Angry Rabbit de l'écrivain australien Russel Braddon. En comparent les faits établis ci-dessus avec ceux que connaissent ses personnages, le cinéaste mise tout sur une invasion à grande échelle. Mais ici, on ne parle pas tant de territoire que de la taille des créatures invoquées. Des lapins s’ébattant librement, se reproduisant à une vitesse inquiétante dont les répercutions ne se font pas attendre longtemps. Des milliers d'individus s'attaquant aux champs et aux réserves des fermiers, tel Cole Hillman qui est le premier à faire appel à son ami Elgin Clark, lequel en réfère directement au spécialiste Roy Bennett. En compagnie de son épouse Gerry, Bennett tente de mettre au point un sérum permettant d'éradiquer la menace.
Enfermés dans les cages d'un laboratoire, douze spécimens de lepus subissent une batterie d'examens et sont les cobayes d'une expérience visant à tester une hormone devant stopper leurs appétences sexuelles. L'expérience fonctionne mais privés de leur instinct de reproduction, les lapins grossissent et deviennent aggressifs. Quand l'un d'eux s'échappe des mains d'Amanda, la fille de Roy et Gerry, c'est le drame. Une fois en liberté, le spécimen se reproduit avec ses congénères en liberté, ceux-ci ne donnant naissance qu'à des individus génétiquement modifiés. D'une taille imposante, ils font des ravages, semant mort et désolation parmi les hommes et les animaix d'élevage...

Avec une telle source d'inspiration, nous pouvions espérer assister à un réjouissant spectacle. Mais non, le résultat est finalement assez laborieux. Night of the Lepus ressemble davantage à un mauvais téléfilm qu'à un film cinéma réussi. La faute à une mise en scène palote, et une interprétation tout juste moyenne. La présence de Stuart Whitman (La Secte de l'enfer, Un dénommé Mister Shatter), de Janet Leigh (la victime de Norman Bates dans la mythique scène de douche du Psychose d'Alfred Hitchcock, c'était elle) ou de DeForest Kelley (le docteur Leonard McCoy de la série originale Star Trek) n'y change rien.
C'est plat, ennuyeux et répétitif. William F. Claxton passe la moitié du temps à filmer des lapins courir dans l'obscurité, au ralenti, afin de bien faire sentir aux spectateurs que ses rongeurs pèsent plus lourds et sont bien plus gros que la moyenne.

Véritable nanar avéré, aimé des spécialistes et des amateurs du genre, Night of the Lepus a pour lui d'offrir le premier long-métrage mettant en scène des lapins tueurs. Ce qui, malgré les piètres qualités de son long-métrage est une donnée non négligeable. Reste que de regarder le film jusqu'à la fin demeure fastidieux. Peu passionnant, il n'offre en outre que quelques passages sanglants dont les limites apparaissent très vite à l'écran. Un peu à la manière du pape du gore, Herschell Gordon Lewis, William F. Claxton recouvre ses victimes humaine d'une peinture rouge à peine identifiable comme du sang. Le film a tout de même connu les honneurs d'une sortie cinéma aux États-Unis le 4 octobre 1972. Les collectionneurs de tous poils se feront sans doute une joie de le découvrir. Quant aux autres, ils auront la bienveillance de passer leur chemin...

1 commentaire:

  1. Des lapins tueurs !!!!
    J'avais parlé il y a quelques temps de chats tueurs, mais là il s'agissait bel et bien d'un téléfilm.

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