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samedi 9 novembre 2019

In the Tall Grass de Vincenzo Natali (2019) - ★★★★★☆☆☆☆☆



In the Tall Grass marque la rencontre entre l'un des plus célèbres auteurs de la littérature fantastique américaine Stephen King et le réalisateur canadien Vincenzo Natali qui plus de vingt ans en arrière nous offrit le labyrinthique, ludique et culte Cube. Après avoir été présenté dans divers festivals, le dernier long-métrage du canadien est directement passé par la case Netflix sans connaître de diffusion au cinéma. Inspiré de la nouvelle éponyme parue dans le mensuel américain Esquire en 2012, In the Tall Grass a donc fait l'objet cette année d'une adaptation cinématographique pour le moins complexe à définir de manière qualitative tant le produit finit paraît très particulier. Les amateurs de l'univers du romancier y reconnaîtront sans doute quelques références à des œuvres littéraires ou cinématographiques passées. Telle que la nouvelle Children of the Corn parue en 1978 dans le recueil de nouvelles Danse Macabre, le champ dans lequel semblent s'être perdus les personnages de In the Tall Grass pouvant également évoquer celui bordant la demeure de Mère Abigail du Fléau. Tout comme les corbeaux, d'ailleurs...

Difficile d'éprouver une totale satisfaction devant un long-métrage qui peut s'avérer tantôt fascinant dans son imagerie macabre, tantôt désarmant dans son approche scénaristique. Sorte de huis clos à ciel ouvert dans lequel les protagonistes sont enfermés dans un champs aux herbes si hautes qu'ils y perdent très rapidement le sens de l'orientation, In the Tall Grass joue non seulement sur l'espace mais également sur la notion de temporalité. Le long-métrage s'en trouve alors nettement complexifié, d'autant plus qu'y sont ajoutées les notions de ''possession'' et de ''prophétie'' à travers un étrange rocher noir sur lequel sont gravés d'antiques dessins prophétiques. Plus qu'un jeu de piste entièrement filmé dans de hautes herbes de telle manière que Vincenzo Natali parvient à rendre l'environnement particulièrement oppressant, In the Tall Grass met à plat le concept de la boucle temporelle en utilisant le phénomène à son compte en l'employant de manière tout à fait inédite.

C'est ainsi donc qu'une fois les personnages entrés dans les hautes herbes et piégés pour de bon (tels que l'évoquent la présence d'un chien mort de déshydratation ou l'affirmation de la part de Travis que sa compagne Becky et son frère Cal n'ont pas disparu depuis deux jours mais depuis deux mois!), le scénario tente avec plus ou moins d'habileté de jouer avec le temps et l'espace. Parfois angoissant (bien que Becky et Cal se soient perdus de vue mais demeurent capables de communiquer, il leur est impossible de se rejoindre), tantôt fascinant (les hautes herbes semblent parfois se mouvoir autrement qu'au bénéfice du vent), mais trop souvent désarmant à force de n'être capable que de survoler son sujet, In the Tall Grass est au final un produit mal fini et qui par conséquent ne tient pas toutes ses promesses. Lorsque le générique de fin arrive à son terme, on se retrouve dans la situation du spectateur qui se demande à quel spectacle il est venu assister, certaines réponses demeurant en suspens. In the Tall Grass est donc au final un long-métrage relativement décevant. À noter, la présence dans le rôle de Ross Humboldt, de l'acteur Patrick '' Conjuring'' Wilson...

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