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mardi 24 octobre 2023

La galette du roi de Jean-Michel Ribes (1986) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

 

Huitième réalisation de Jean-Michel Ribes, La galette du roi précède de deux ans la série télévisée Palace que les cinquantenaires et plus connaissent forcément. L'une des particularités du cinéma du réalisateur et scénariste français est le foisonnement d'interprètes qui apparaissent généralement dans chacun de ses films. Jean-Michel Ribes aura surtout œuvré pour le petit écran mais les amateurs des salles obscures auront malgré tout eu l'opportunité de découvrir certaines de ses œuvres au cinéma à l'image des sympathiques Musée haut, musée bas en 2005 et de Brèves de comptoir en 2014. La galette du roi est le second véritable long-métrage de Jean-Michel Ribes qui débuta dans la mise en scène sept ans auparavant en tournant son premier film Rien ne va plus qu'il écrivit en compagnie de l'acteur Philippe Khorsand que l'on retrouve justement ici dans le rôle de l'un des trois gardes du corps chargés de protéger le roi du surgelé Victor Harris (Roger Hanin) et du réalisateur Laurent Heynemann auquel on doit notamment d'avoir mis en scène l'excellent Les mois d'avril sont meurtrier en 1987. Sur le ton de la comédie, La galette du roi met en scène une tribu importante de personnages majoritairement installés sur l'île imaginaire de Corsalina où vit principalement le roi Arnold III qu'incarne Jean Rochefort. Sa fille Maria-Helena (l'actrice Pauline Laffont) doit prochainement épouser Jérémie Harris (Christophe Bourseiller), le fils de Victor Harris. Les pères de l'un et l'autre des futurs jeunes époux supposent alors pouvoir bénéficier de la dot qu'apportera leur union. Car si le roi de Corsalina et celui du surgelé se montrent empressés, c'est parce qu'ils ont le couteau sous la gorge. En effet, le premier est redevable d'une très forte somme d'argent qu'il doit rembourser au mafioso Jo Longo (Eddy Mitchell) tandis que le second est pressé par les banques de rembourser ses dettes. Afin de protéger l'arrivée de Victor Harris sur l'île, trois hommes sont engagés : Léo (Pierre-Loup Rajot), Clermont (Philippe Khorsand) et celui que l'on surnomme L'élégant (Jean-Pierre Bacri).


L'arrivée sur l'île du prince Utte de Danemark risque en revanche de remettre en cause les épousailles de Maria-Héléna et Jérémie. En effet, l'homme est très amoureux de la jeune femme qui elle-même ne semble pas indifférente aux ''charmes'' du scandinave. Un danois interprété par Jacques Villeret qui trois ans après avoir incarné le personnage de Reichsminister Ludwig von Apfelstrudel dans Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré est une nouvelle fois grimé en un improbable personnage. On ne croit évidemment pas à cette amourette entre ce petit bonhomme excentrique et légèrement bedonnant et cette Marilyn ''Made in France'' mais cela participe de cet univers totalement bancal que viennent de créer Jean-Michel Ribes, Philippe Khorsand et Laurent Heynemann. Le réalisateur et scénariste en profite pour intégrer au récit quelques interprètes qu'il retrouvera deux ans plus tard dans la série Palace. C'est ainsi que l'on découvre donc Philippe Khorsand qui en 1988 et 1989 et sous le nom de Monsieur Lox aura la tâche ô combien difficile d'assurer la direction du palace tandis que Laurent Spielvogel qui dans La galette du roi incarne le rôle de Chanterelle interprétera celui du maître de Rang Gontran dans la série télévisée. Il demeure difficile d'évaluer très objectivement les qualités artistiques du second long-métrage de Jean-Michel Ribes tant il se fond dans un univers volontairement absurde. Certains bons mots côtoient donc la comédie dans ce qu'elle peut avoir parfois de plus nanardesque. Dans l'ensemble, La galette du roi se regarde avec l'esprit du circonspect qui se demande ce qui lui est passé par la tête de se lancer dans une telle projection. Surtout, le film a bien mal vieilli. Mais si l'on scrute dans le détail, certains passages peuvent, au mieux, s'avérer amusants. À l'image d'Eddy Mitchell et de son personnage de mafieux un brin précieux qui ne se déplace jamais sans son peigne, de Jacques Villeret et de son improbable chevelure ''dorée'' ou encore de Claude Piéplu et sa célébrissime voix. On sent bien que les interprètes ont pris du plaisir à se réunir autour d'un projet totalement délirant. Mais cela suffit-il à faire de La galette du roi une comédie réussie ? Pas vraiment car rire ou sourire y est devenu une denrée si rare que l'occasion de faire travailler ses zygomatiques y sera quasiment absente...

 

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