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lundi 23 octobre 2023

Konferensen (Séminaire) de Patrik Eklund (2023) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Si l'on dresse une liste non exhaustive des commentaires qui suivent la projection de l'un des derniers longs-métrages horrifiques à avoir été mis à disposition des abonnés de Netflix, on peut estimer qu'il a majoritairement déçu les amateurs du genre. Beaucoup semblent s'y être ennuyés tandis que d'autres argumentent sur le fait qu'il ne proposerait rien d'innovant. Après Cold Prey du réalisateur norvégien Roar Uthaug en 2006, ses suites Cold Prey 2 et 3 respectivement réalisées par ses compatriotes Mats Stenberg et Mikkel Brænne Sandemose en 2008 et en 2010 ainsi que Manhunt de Patrik Syversen en 2008, le petit monde du slasher scandinave accouche d'un nouveau rejeton intitulé Konferensen dans sa langue d'origine et Séminaire dans notre pays. Cette fois-ci, direction la Suède avec ce qui, contrairement à ce que l'on peut lire ça et là, est plutôt une bonne surprise. Bien que la forme soit effectivement commune à nombre de Slashers et à commencer par les classiques du genre, le fond de Konferensen est par contre beaucoup plus intéressant. Ici, pas d'adolescents dont la passion commune pour le sexe et la drogue réservait jusque là des séquences d'une exceptionnelle platitude. Des scénarii qui pour la plupart d'entre eux reposaient sur quelques lignes écrites sur le coin d'une table. Dans le cas de Konferensen, il ne faudra s'attendre à aucun miracle et le long-métrage de Patrik Eklund ne détrônera évidemment pas les maîtres-étalons du genre. Et pourtant, affirmer que le scénario ne repose que sur des acquis serait mensonger tant le réalisateur et ses scénaristes Thomas Moldestad et Mats Strandberg réussissent là où d'autres échouèrent lamentablement. Konferensen peut s'envisager comme une version horrifique du Séminaire de Charles Nemes dans lequel nos fameux Jean-Claude Convenant et Hervé Dumont auraient été remplacés par Jonas et Kaj. Réunissant une équipe d'une dizaine d'employés autour d'un projet de construction contre lequel une grande partie de la population est hostile, Eva, son chef de projet ainsi que Lina, Torbjörn et les autres sont chaudement accueillis par les employés d'un hôtel dirigé par Jenny et son équipe formée autour du cuisinier Karl, d'un homme à tout faire et d'une coach sportive.


En fait, les seuls à avoir accepté de les héberger au sein de leur établissement ! L'héroïne du récit est incarnée par Katia Winter qui dans le rôle de Lina, et après avoir été mise en arrêt maladie durant pas mal de temps, vient de réintégrer l'équipe. Lors de la première réunion du séminaire, en étudiant le dossier du projet en cours de construction d'un centre commercial, la jeune femme constate que des documents portent sa signature alors même qu'il y est étrangère. De plus, Lina apprend qu'après avoir été délogé de chez lui, un fermier n'a bénéficié d'aucune contrepartie financière et pire, qu'il s'est donné la mort quelque jours après que sa propriété ait été détruite... Voici donc tout ce qui différencie Konferensen du tout venant en matière de Slashers. Le film repose donc sur des bases solides qui constitueront le ciment d'une intrigue dont les enjeux seront multiples : survivre au tueur masqué qui les uns après les autres décime les employés de l'hôtel avant de s'attaquer aux membres du séminaire, puis, pour Lina, faire le jour sur les manigances de certains de ses collègues à commencer par, Jonas (l'acteur Adam Lundgren) et Kaj (Christogger Nordenrot). Le premier incarne un arriviste près à tout pour grimper les échelons de la hiérarchie, quitte à falsifier des documents avec l'aide de Kaj. Ce dernier, véritable cireur de pompes fasciné par Jonas (il faut voir comment le bonhomme le dévore des yeux et boit invariablement les paroles de son mentor), est typique de ces personnages absolument immoraux que l'on exulte de voir mourir devant la caméra. Autour d'eux, des personnages tertiaires plus ou moins intéressants qui ne connaîtront malheureusement pour eux, pas de sort plus enviable. Katia Winter interprète une Lina mal dans sa peau mais dont les ressources mentales sont suffisamment importantes pour déjouer les manigances du duo de malfaisants ainsi que les tentatives répétées du tueur qui sévit dans les parages. Grimé de manière plutôt stupéfiante, la question reste de savoir qui se cache sous le masque du tueur. Les meurtres sont presque aussi nombreux qu'il y a de personnages puisque les survivants seront rares. Les sévices infligés aux victimes s'avèrent peu gore. En effet, la majeure partie d'entre eux est filmée hors-champ et personnifiée par quelques éclaboussures de sang sur les murs. On notera tout de même quelques séquences particulièrement jouissives comme la confrontation finale entre Lina et Jonas. Konferensen est donc une surprise plutôt agréable bien que les quelques tentatives d'humour ne parviennent pas à faire émerger le moindre rire...

 

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