Étrange carrière que celle du cinéaste franco-américain Jeannot
Szwarc qui débuta dans le métier de réalisateur de cinéma de
l'autre côté de l'Atlantique avec deux films d'horreur (Les
Insectes de Feu et le second volet
des Dents de la Mer),
puis à réalisé entre autre, un film fantastique (Quelque
part dans le Temps), un film
d'espionnage (Enigma),
ou encore un autre de super-héros (Supergirl)
avant de débarquer chez nous dans les années quatre-vingt dix pour
y tourner quelques films dont La
Vengeance d'une Blonde
mettant en scène le couple Christian Clavier-Marie-Anne Chazel ainsi
que Clémentine Célarié. Le cinéaste retrouvera d'ailleurs trois
ans plus tard les deux actrices pour son dernier long-métrage Les
Sœurs Soleil avant de quitter
définitivement les plateaux de cinéma (et la France) pour se
consacrer uniquement aux séries télévisées américaines.
Un
'divorce' avec notre pays qu'on ne lui
reprochera pas car, reconnaissons-le, ses rares incartades dans le
domaine de la comédie française n'ont rien de franchement
passionnant. Demeurant tout de même relativement divertissant de
part l'énergie véhiculée par ses interprètes, La
Vengeance d'une Blonde
demeure une comédie sans génie, aux dialogues (écrits par
Marie-Anne Chazel) insipides et à la mise en scène beaucoup trop
sobre pour qu'elle se dégage du flot continuel de films qui sortent
chaque année sur les écrans de cinéma. Outre la présence du trio
cité plus haut, on retrouve également sur l'écran le complice de
toujours de Clavier et Chazel, Thierry Lhermitte pour une caricature
à peine camouflée du Patrick Sabatier des années quatre-vingt,
dents parfaitement blanches et ricanement 'professionnel'. Un
personnage pathétique, entièrement fabriqué, animant une émission,
elle aussi, apparemment inspirée par celles que présentaient à
l'époque l'ancien et célèbre animateur télé.
On
croise la route d'Antoine Duléry qui, heureusement pour lui, a
depuis fait son petit bonhomme de chemin dans la carrière d'acteur
au cinéma et à la télévision, ainsi que la toujours épatante
Annie Cordy que l'on regrette de ne pas voir plus longuement, son
personnage étant à ce sujet, peu exploité. Assez logique tout de
même si l'on tient compte du fait que La
Vengeance d'une Blonde
tourne surtout autour du trio de tête. D'un côté, les époux
Bréha, installés chez Jany, la mère de Corine, qui depuis qu'elle,
son époux Gérard, et leurs deux enfants, ont quitté la Bretagne
pour Paris. Talentueux journaliste pour une chaîne bretonne, Gérard
est convié à rejoindre l'équipe d'une grande chaîne privée dont
les locaux sont situés dans la capitale. Dès son arrivée à TV8,
il y rencontre la directrice de l'information, Marie-Ange de la
Baume, laquelle tente très vite de mettre le grappin sur celui
qu'elle compte mettre en avant afin de faire remonter l'audimat du JT
nocturne. Mais alors que Philippe Vernom, le présentateur du journal
de 20h est victime d'un accident, Gérard prend sa place et c'est le
succès immédiat. Les chiffres n'ayant jamais été aussi élevés,
il devient le présentateur officiel de ce créneau horaire.
Gérard
s'attire les faveurs de Marie-Ange qui lui propose alors un week-end
au Maroc. Mais pour ne pas effrayer Carole qui n'a pas été conviée
à y participer, Gérard lui fait croire qu'il est invité à
participer à un séminaire en Province. Sauf que le jour du départ,
Carole s'aperçoit que son époux lui a menti. Dès lors, c'est le
clash entre les Bréhat. Jusqu'à ce qu'ils soient conviés à
participer à l'émission 'people' animée par Gilles Favier, Carole
tente de faire bonne figure...
Voilà
pour l'histoire. Pour le reste, c'est le calme plat. Pas de gros
gags. Aucune espèce d'originalité dans la manière de mettre en
scène les différents interprètes. Alors même que sortaient à
quelques mois d'intervalle La Cité
de la Peur d'Alain Berbérian et
Alain Chabat (principalement interprété par Les Nuls), Le
Péril jeune de Cédric Klapisch,
ou bien Un Indien dans la Ville
de Hervé Palud pour ne citer que quelques exemples de
réussites dans le domaine de la comédie française, La
Vengeance d'une Blonde
demeure bien triste. Reste que le film séduira sans doute les
nostalgiques purs et durs de l'équipe du Splendid dont trois de ses
plus illustres représentants font partie du casting. Pour le reste,
mieux vaut se replonger dans les trois exemples cités ci-dessus...
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