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vendredi 2 mars 2018

La Traversée de Jérôme Cornuau (2012) - ★★★★★★★☆☆☆



Après la surprise agréable que se révéla être Héros de Bruno Merle en 2007, il fallait que se concrétise l'idée que Michael Youn était bien capable d'endosser des rôles dramatiques l'écartant de la voie humoristique dans laquelle il était demeuré jusque là engoncé. Cinq ans plus tard, en 2012, ce fut au tour du cinéaste français Jérôme Cornuau, auteur d'un scénario coécrit à quatre mains en compagnie de la dialoguiste et auteur dramatique Alexandra Deman. La Traversée explore le cas d'un avocat dont la fille Lola a disparu mystérieusement sans que la police ne puisse jamais la retrouver. Deux ans plus tard, Martin a abandonné sa profession est travaille comme gardien de parking. Le père n'a jamais accepté la disparition de sa fille tandis que Sarah, son épouse, semble avoir repris le cours normal de son existence. Pourtant, un jour, Lola refait surface. Soulagé, Martin veille à la sécurité de sa fille devenue silencieuse depuis son enlèvement. Sur les conseils d'un ami, le jeune père accepte d'emmener Lola voir un psychologue afin de l'aider à oublier son traumatisme. C'est lors d'une traversée en ferry que Martin et son enfant vont faire la connaissance de Norah, chanteuse à succès voyageant incognito...

Pour son cinquième long-métrage cinéma, le cinéaste Jérôme Cornuau propose une œuvre envoûtante que l'on pourrait aussi bien rapprocher de l'excellente série de Fabrice Gobert Les Revenants (du moins, la première saison) que du troisième long-métrage du cinéaste américain d'origine indienne M. Night Shyamalan, The Sixth Sens. Sans trop vouloir dévoiler le contenu de La Traversée, disons que le film de Jérôme Cornuau explore avant toute chose la psyché d'individus liés par des drames les rapprochant inexorablement d'une conclusion révélant au grand jour tous ces petits détails qui mis bout à bout offrent au long-métrage l'aura d'une œuvre mêlant drame et fantastique. Ce dernier n'étant abordé que dans son approche esthétique, le film est en permanence baigné d'une brume conférant et accentuant la part de mystère qui entoure la plupart des personnages ainsi que l'intrigue. La Traversée, c'est celle de Martin, incarné avec brio par un Michael Youn convaincant et surtout, jamais ridicule. Lui dont on avait l'habitude de brosser un portrait pas très flatteur démontre une fois encore après Héros qu'il est capable de donner dans le registre dramatique sans pour autant paraître superficiel.

Au look mal rasé et effrayé à l'idée de perdre une fois encore l'amour de sa vie, le récit lui oppose une Fanny Valette (Un Profil pour Deux) en blonde platine. Sensible tout en demeurant parfois inquiétante dans son comportement, l'actrice qui depuis ses débuts au cinéma en 1999 à tourné dans une quinzaine de long-métrages incarne quant à elle une chanteuse à fleur de peau, marqué par un souvenir tragique et tellement ancré en elle que la simple présence d'un bouquet de fleurs blanches suffit à faire défaillir et à renvoyer à ce jour où elle vécu elle aussi, un drame terrible. Si le dénouement n'a malheureusement pas la force de celui de l’œuvre de M. Night Shyamalan, on applaudira tout de même la tentative. Le cinéma français étant beaucoup plus frileux en matière de fantastique que d'horreur ou de thriller, on louera l'effort de Jérôme Cornuau qui sait diriger ses acteurs et aime ses personnages. Vu le scénario et vues certaines situations, le film ne peut éviter quelques invraisemblances qui se révèlent à la fin. Si l'on remonte le fil du récit, on constate que quelques événements qui se sont produits plus tôt n'entrent plus dans le cadre de l'intrigue.

De menus détails dommageable pour quiconque aime qu'un récit tienne la route de bout en bout, mais on n'en voudra cependant pas à son auteur qui outre cet étrange récit ménage une ambiance fantasmagorique plutôt réussie et bienvenue. Pas un chef-d’œuvre donc, mais un film très agréable à regarder...

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