Le chimiste Will Rodman
travaille depuis des années sur un traitement qu'il espère pouvoir
combattre la maladie d'Alzheimer. Afin d'étudier les effets du
rétrovirus LZ-112, il l'injecte à des cobayes chimpanzés. Parmi
eux se trouve la femelle surnommée ''Beaux Yeux'' sur laquelle le
traitement semble agir de manière favorable puisque lors du test de
la tour de Hanoï, elle montre des résultats qui dépassent de loin
les espérances de Will. Alors même que Steve Jacobs, le chef de
l'entreprise présente le projet aux actionnaires, un incident
revient tout remettre en cause : libérée de sa cage, ''Beaux
Yeux'' prend la fuite et sème le désordre avant d'être tuée par
un agent de sécurité. Si sa réaction semble prouver l'inefficacité
du rétrovirus et constituer un danger pour les hommes, la femelle
s'est en fait inquiétée pour sa progéniture à laquelle elle a
donné naissance dans le secret de sa cage. Alors qu'on intime à
l'un des assistants de Will d'abattre tous les sujets chimpanzés du
test portant sur le rétrovirus LZ-112, celui-ci confie à Will la
garde du bébé singe. Un mâle qu'il emporte malgré lui jusque dans
la maison qu'il partage avec son père atteint de la maladie
d'Alzheimer. En trois ans, le singe grandit. Surnommé César, il
fait surtout preuve de compétences intellectuelles exceptionnelles.
Mais à l'âge de huit ans, lors d'un accident le mettant en scène,
César est séparé de Will et se retrouve enfermé dans un refuge
pour primates où sévit l'un des gardiens des lieux. Un certain
Dodge Landon. Maltraité, César mûrit de sombres pensées mais
préfère patienter jusqu'au jour où il pourra fuir et faire
s'évader ses congénères...
Après le classique de
Franklin J. Schaffner datant de 1968. Après les quatre séquelles
sorties en salle en 1970, 71, 72, 73 et respectivement réalisées
par Ted Post (Le Secret de la Planète des Singes),
Don Taylor (Les Évadés de la Planète des
Singes)
et J. Lee Thompson pour les deux dernières (La
Conquète de la Planète des Singes et
La Bataille de la Planète des Singes). Après le désastreux
remake éponyme du premier long-métrage réalisé cette fois-ci par
Tim Burton en 2001, la franchise s'agrandit de nouveau dix ans plus
tard en 2011 avec un nouvel épisode. Alors que les premiers
soubresauts du retour de l’œuvre du romancier Pierre Boule sur
grand écran font surface en 2008 à l'annonce de la 20th
Century Fox d'un nouveau projet, il ne s'agit désormais plus de
relancer la franchise à l'aide d'une suite ou d'un remake mais de
remonter encore bien plus loin que les origines du roman puisqu'à
travers ce qui deviendra dans les salles La Planète des Singes
: Les Origines, le réalisateur Ruppert Wyatt (dont il ne
s'agira à l'époque que du second long-métrage après Ultime
Evasion
en 2008) signera une préquelle. C'est à dire, un récit remontant
bien avant que Charlton Heston/George Taylor et ses deux compagnons
aient échoué en 1968 (date de l’œuvre bien entendu puisque le
récit se déroule en 3978) sur une planète qui s'avérera en fin de
compte la Terre dans un futur dominé par des singes...
L'idée
de remonter aux origines en expliquant par le menu comment du simple
statut de primates les singes en sont arrivés à dominer la planète
et les hommes est une riche idée. Le tout étant d'y parvenir sans
plonger dans le ridicule. Un pari que réussissent à remporter les
scénaristes Rick Jaffa, Amanda Silver et Jamie Moss qui avec La
Planète des Singes : Les Origines signent
un script d'une étonnante cohésion et surtout, incroyablement
intelligent. Quoique le long-métrage de Ruppert Wyatt soit un
Blockbuster, il n'en demeure pas moins d'une exceptionnelle finesse.
Autant dans la forme que dans le fond. Ce qui n'empêche pas son
œuvre d'arborer de magnifiques et nombreux effets-spéciaux
numériques conçus par la compagnie Weta
Digital,
auteur notamment de ceux du Seigneur des Anneaux
de Peter Jackson ou d'Avatar
de James Cameron. Alors qu'au milieu des années soixante le visage
des primates ne ressemblait presque qu'à de ''vulgaires'' masques et
qu'au tout début du vingtième siècle, de grosses améliorations
avaient été apportées en la matière sans que les primates ne
soient encore conçu dans un rendu ultra-réaliste, désormais, la
technologie permet d'offrir au spectateur des singes ''presque'' plus
vrais que nature. Grâce à la motion
capture mais
aussi au talent de l'acteur Andy Serkis mimant l'attitude du singe
César sous les traits duquel il apparaît virtuellement à l'écran,
il devient presque impossible de distinguer les vrais singes des
faux. Et ce, même si des années plus tard, nous découvrirons qu'il
est encore possible d'améliorer les effets-spéciaux en la
matière...
Grâce
à la performance de l'acteur et de ses partenaires James Franco,
Freida Pinto, l'horrrrrible Tom Felton, John Lithgow, Brian Cox ou
David Oyelowo, de la mise en scène de Ruppert Wyatt, du scénario de
Rick Jaffa, Amanda Silver et Jamie Moss ou encore de la partition
musicale de Patrick Doyle, César n'est plus simplement le fruit
d'une savante formule mathématique rentrée dans un ordinateur
surpuissant. Il est humain plus que certains d'entre nous. Et si
c'est encore dans son regard que pèche cette différence entre
réalité et effets numériques en cette année 2011, faire le
difficile devant un tel spectacle où la magie des effets-spéciaux
n'entrave pas l'émotion serait impardonnable. L'un des tours de
force de La
Planète des Singes : Les Origines demeure
dans la capacité du réalisateur en l'espace d'un peu moins de deux
heures, à rendre concret un sujet qui aurait chez d'autres sans
doute nécessité un format plus long, telle une mini-série en
plusieurs épisodes afin de développer davantage le récit.
Pourtant, il ne semble jamais qu'à aucun moment le film ne souffre
d'absences en terme d'écriture. Si la ''transformation'' de César
est rapide, c'est parce que Ruppert Wyatt préfère sans doute la
mener de manière beaucoup plus pragmatique, fonçant dans le vif du
sujet tout en n'omettant jamais de passer par les cases essentielles
de son évolution. Pour un retour sur grand écran, La
Planète des Singes : Les Origines
offrait un spectacle intense en péripéties mais aussi en terme
d'émotions. Et dire que ce n'était là que le début d'une nouvelle
aventure cinématographique...
Le film a grande réputation et devrait m'enchanter... Merci.
RépondreSupprimerBonjour !comment fait on pour télécharger?
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