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mercredi 23 août 2017

La Bataille de la Planète des Singes de J. Lee Thompson (1973) ★★★★★★☆☆☆☆



Lorsque sort sur les écrans de cinéma américains La Conquête de la Planète des Singes, l'éventualité de tourner un cinquième opus à la saga La Planète des Singes n'est pas encore évoquée. Bien que le film de J. Lee Thompson rencontre un succès tout relatif (États-Unis et Canada confondus, il rapportera un peu plus de neuf millions de dollars pour un investissement d'un peu moins de deux millions), le cinéaste rempile avec l'accord de la 20th Century Fox. Leur collaboration ainsi que celle de l'éternel scénariste Paul Dehn, lequel lâchera l'affaire durant quelques mois afin de se reposer sur ordre de son médecin personnel, donnera lieu à une Bataille de la Planète des Singes assez décevante reprenant certains aspects du second opus à travers cette infime parcelle d'humains vivants reclus dans les sous-sols d'une cité détruite plusieurs années auparavant par une bombe. Paul Dehn ayant été forcé de mettre un frein à sa carrière de scénaristes, c'est le couple à la ville comme sur les plateaux formé par Joyce Hooper Corrington et John William Corrington qui reprend les rennes de l'écriture du scénario. Durant l'absence de Paul Dehn, et après qu'il ait lui-même apporté de nombreuses modifications à son propre script d'origine, les Corrington s'octroient le droit d'en modifier eux-mêmes certains aspects et ce, avec la bénédiction de la production. Au final, le scénario tel qu'il sera adapté au cinéma par J. Lee Thompson se révèle être un mélange des travaux de Paul Dehn et de Joyce Hooper Corrington et John William Corrington.
Si le budget alloué à La Conquête de la Planète des Singes n'était déjà pas très confortable, celui qui servira à financer le dernier acte est une fois encore revu à la baisse. Le ressenti d'une telle restriction budgétaire se ressent à divers moments du récit. Après avoir imaginé une cité moderne déjà, elle, minimaliste mais respectant en partie la vision qu'avaient les auteurs de science-fiction de l'époque, désormais, les décors paraissent terriblement chiches. J'en veux pour preuve la visite de la salle aux archives souterraine située dans les sous-sols d'une cité détruite et dangereusement radioactive. Le spectacle fait peine à voir. Le constat est affligeant et l'on espère que cette fois-ci la Fox tiendra sa promesse et qu'il s'agira bien du dernier volet d'une saga qui hormis le film original et Les Évadés de la Planète des Singes n'aura pas cessé de perdre en qualité.

Comme pour appuyer la nécessité d'en finir une fois pour toute avec cette franchise qui en cinq films, et à travers le monde, rapportera tout de même à l'époque 160 000 000 de dollars, le destin et la Faucheuse sembleront se lier liés afin d'y mettre un point final. Alors que le film sort aux États-Unis le 15 juin 1973, le producteur américain Arthur P. Jacob, celui-là même qui produisit chacun des épisodes, meurt douze jours après d'une crise cardiaque. L'irremplaçable Rod Serling, auteur du scénario avec Michael Wilson du premier volet de la saga disparaîtra quant à lui le 28 Juin 1975. Paul Dehn, lui, tirera sa révérence le 30 septembre 1976 après avoir adapté le roman Le Crime de l'Orient-Express d'Agatha Christie en 1974.

Beaucoup moins violent mais s'inscrivant dans une certaine logique, La Bataille de la Planète des Singes évacue toute la partie concernant l'évolution des singes jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de s'exprimer à l'égal de leur maître à tous. Bien que les hommes ne leur soient pas encore soumis, on sent une tension générale entre les différentes espèce de primates. Orangs-outangs, Chimpanzés et gorilles sont donc les trois formes à avoir su s'adapter au point de devenir l'égal des hommes. Mais si tout semble se dérouler dans un certain apaisement, on sent bien que les gorilles, contrairement aux chimpanzés humanistes et aux orangs-outangs intellectuels et philosophe que tout ne tient qu'à un fil. Une nouvelle révolte gronde. Celle des gorilles qui au mépris des lois édictées par leur maître à tous, César, décident de prendre les armes et de tuer tous les hommes. Que ceux-ci fassent partie du camp qu'ils ont établi en pleine nature ou ceux qui s'apprêtent à venir tous les tuer. La Bataille de la Planète des Singes est ainsi donc le dernier volet de la célèbre quintologie simiesque, laissant ainsi sans réponse aucune, toute une étape de l'évolution dans les rapports opposants singes et humains. J Lee Thompson abandonne en effet ses personnages alors qu'ils ont choisi de vivre ensemble dans la paix. Même les gorilles, qui on perdu leur maître à penser le Général Aldo, se tournent vers César et les siens. Du moins, pour un temps. Puisque si l'on se réfère au premier long-métrage, tout l'enseignement inculqué par César dont une statue a été érigée après sa mort s'est perdu dans les méandre d'un désir de vengeance de la part des primates face à leur ennemi de toujours, l'homme...


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