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lundi 9 janvier 2017

Birdemic 2 : The Resurrection de James Nguyen (2013)



Nous sommes en 2013, et cela fait cinq ans que l'on n'a plus entendu parler de ce tâcheron de James Nguyen, auteur de l'étron Birdemic : Shock and Terror. Dire que ce film est une purge est un euphémisme. Dans mon top dix, il demeurait jusque là en très bonne position puisqu'il se situait juste après Raiders of the Living-Dead et Sergio Lapel's Drawing Blood, respectivement premier et deuxième du classement. Mais le cinéaste ayant décidé de persévérer avec une suite sobrement intitulée Birdemic 2 : The Resurrection, la place de son prédécesseur risque de s'en trouver légèrement modifiée pour être désormais relégué à la quatrième marche du podium.
C'est avec un engouement largement revu à la baisse que j'ai donc visionné Birdemic 2 : The Resurrection et que je peux l'affirmer sans me tromper : ce second épisode est d'une manière générale la suite logique du précédent. Pas seulement en terme d'intrigue mais également en matière de réalisation, de montage, de script et d'interprétation. Sous couvert d'un message écologique parti d'un bon sentiment mais qui au final nous est vendu de manière totalement grotesque, les interprètes sont aussi mauvais que dans le premier épisode. On retrouve d'ailleurs les deux principaux acteurs du premier opus, Alan Bagh et Whitney Moore dans les rôles de Rod et Nathalie.

Si par hasard il existe des spectateurs qui ont apprécié le premier épisode, Birdemic 2 : The Resurrection ne risque pas de les dépayser. Ils seront en terrain conquis. Les dialogues sont taillés à la serpe et récités avec si peu de talent que l'on ne peut s'empêcher d'invectiver les interprètes à travers l'écran. Combien de fois me suis-je entendu prononcer le mot « putain » devant cette terrible impression d'assister à une représentation théâtrale effectuée lors d'une fête de fin d'année donnée dans un collège ? Le message écologique rabattu (déjà martelé dans Birdemic : Shock and Terror) est une fois encore au cœur des préoccupations. Apparemment appris par cœur mais assez mal interprété pour que l'on croit entendre un élève de sixième réciter sa leçon, le message ne passe évidemment pas. Quant à l'intrigue, elle demeure aussi plate que huit ans en arrière. Encore une histoire de cinéma. Un tournage fictif aussi mal fichu que le film auquel on assiste nous-même. James Nguyen impose une nouvelle fois à ses acteurs de réciter des phrases entière tirées sans doute d'ouvrages consacrés au septième art. Le bonhomme voulant très certainement attirer notre attention sur le fait qu'il est lui-même un passionné du genre. A d'autres Monsieur Nguyen, mais pas à moi.

Le cinéastte... semble avoir bénéficier d'un peu plus de moyens et dans un premier temps, d'un peu plus de technique personnelle. Une impression qui va malheureusement très vite tomber aux oubliettes. En effet, malgré un effort effectué au niveau du son (les changements de plans connaissent moins de soucis au niveau de la bande-son), le montage demeure désastreux. A chaque fin de scène les interprètes restent figés en attendant que Nguyen veuille bien asséner son « COUPEZ ! » libérateur.
Birdemic 2 : The Resurrection ne possède pour lui aucun atout capable de retenir même le plus fervent admirateur de nanars. Oubliez les qualités intrinsèques des classiques du genre, ici, tout est mauvais. Comme dit plus haut, l'intrigue est plate. Il ne se déroule pratiquement rien d'intéressant. Même les attaques de volatiles sont déprimantes d'inutilité. Des scènes qui justement auraient mérité l'ajout d'une bande-son mais au cœur desquelles on n'entend que l’éternel cri des mouettes. Ah oui, j'allais oublier. Des coups de feu également. Ça titre à toute berzingue mais l'on n'entend pas la moitié des tirs. Et quelle que soit l'arme, c'est toujours le même effet sonore qui nous est présenté.

Le pire de ce projet catastrophique demeure sans doute dans les effets-spéciaux à base de CGI. C'est toujours aussi moche. Toujours aussi mal intégré. Mais finalement presque risible dans une œuvre qui se prend pourtant très au sérieux, comme son aîné. Le sommet n'étant pas l'une des attaques d'oiseaux mais bien l'ambulance virtuelle que James Nguyen a osé intégrer lors d'une scène de sauvetage. Pittoresque. Et parce que le bonhomme manque d'imagination ou se situe dans la vague de cinéastes opportunistes, il aura même osé intégrer une scène de morts-vivants. A voir pour se convaincre que l'on peut toujours aller plus loin dans le grotesque. Peut-être même que son auteur parviendra bientôt à surpasser le contenu de ce second épisode puisqu'il cherche actuellement des fonds afin de mettre en chantier le troisième épisode dont le titre provisoire (définitif?) est Birdemic 3 : Sea Eagle...

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