Nous sommes en 2013, et
cela fait cinq ans que l'on n'a plus entendu parler de ce tâcheron
de James Nguyen, auteur de l'étron Birdemic : Shock and
Terror. Dire que ce film est une purge est un euphémisme.
Dans mon top dix, il demeurait jusque là en très bonne position
puisqu'il se situait juste après Raiders of the Living-Dead
et Sergio Lapel's Drawing Blood, respectivement premier
et deuxième du classement. Mais le cinéaste ayant décidé de
persévérer avec une suite sobrement intitulée Birdemic 2 :
The Resurrection, la place de son prédécesseur risque de
s'en trouver légèrement modifiée pour être désormais relégué à
la quatrième marche du podium.
C'est avec un engouement
largement revu à la baisse que j'ai donc visionné Birdemic
2 : The Resurrection
et que je peux l'affirmer sans me tromper : ce second épisode
est d'une manière générale la suite logique du précédent. Pas
seulement en terme d'intrigue mais également en matière de
réalisation, de montage, de script et d'interprétation. Sous
couvert d'un message écologique parti d'un bon sentiment mais qui au
final nous est vendu de manière totalement grotesque, les
interprètes sont aussi mauvais que dans le premier épisode. On
retrouve d'ailleurs les deux principaux acteurs du premier opus, Alan
Bagh et Whitney Moore dans les rôles de Rod et Nathalie.
Si
par hasard il existe des spectateurs qui ont apprécié le premier
épisode, Birdemic 2 : The Resurrection
ne risque pas de les dépayser. Ils seront en terrain conquis. Les
dialogues sont taillés à la serpe et récités avec si peu de
talent que l'on ne peut s'empêcher d'invectiver les interprètes à
travers l'écran. Combien de fois me suis-je entendu prononcer le mot
« putain »
devant cette terrible impression d'assister à une représentation
théâtrale effectuée lors d'une fête de fin d'année donnée dans
un collège ? Le message écologique rabattu (déjà martelé
dans Birdemic : Shock and Terror)
est une fois encore au cœur des préoccupations. Apparemment appris
par cœur mais assez mal interprété pour que l'on croit entendre un
élève de sixième réciter sa leçon, le message ne passe
évidemment pas. Quant à l'intrigue, elle demeure aussi plate que
huit ans en arrière. Encore une histoire de cinéma. Un tournage
fictif aussi mal fichu que le film auquel on assiste nous-même.
James Nguyen impose une nouvelle fois à ses acteurs de réciter des
phrases entière tirées sans doute d'ouvrages consacrés au septième
art. Le bonhomme voulant très certainement attirer notre attention
sur le fait qu'il est lui-même un passionné du genre. A d'autres
Monsieur Nguyen, mais pas à moi.
Le
cinéastte... semble avoir bénéficier d'un peu plus de moyens et
dans un premier temps, d'un peu plus de technique personnelle. Une
impression qui va malheureusement très vite tomber aux oubliettes.
En effet, malgré un effort effectué au niveau du son (les
changements de plans connaissent moins de soucis au niveau de la
bande-son), le montage demeure désastreux. A chaque fin de scène
les interprètes restent figés en attendant que Nguyen veuille bien
asséner son « COUPEZ ! »
libérateur.
Birdemic 2 :
The Resurrection ne
possède pour lui aucun atout capable de retenir même le plus
fervent admirateur de nanars. Oubliez les qualités intrinsèques des
classiques du genre, ici, tout est mauvais. Comme dit plus haut,
l'intrigue est plate. Il ne se déroule pratiquement rien
d'intéressant. Même les attaques de volatiles sont déprimantes
d'inutilité. Des scènes qui justement auraient mérité l'ajout
d'une bande-son mais au cœur desquelles on n'entend que l’éternel
cri des mouettes. Ah oui, j'allais oublier. Des coups de feu
également. Ça titre à toute berzingue mais l'on n'entend pas la
moitié des tirs. Et quelle que soit l'arme, c'est toujours le même
effet sonore qui nous est présenté.
Le
pire de ce projet catastrophique demeure sans doute dans les
effets-spéciaux à base de CGI. C'est toujours aussi moche. Toujours
aussi mal intégré. Mais finalement presque risible dans une œuvre
qui se prend pourtant très au sérieux, comme son aîné. Le sommet
n'étant pas l'une des attaques d'oiseaux mais bien l'ambulance
virtuelle que James Nguyen a osé intégrer lors d'une scène de
sauvetage. Pittoresque. Et parce que le bonhomme manque d'imagination
ou se situe dans la vague de cinéastes opportunistes, il aura même
osé intégrer une scène de morts-vivants. A voir pour se convaincre
que l'on peut toujours aller plus loin dans le grotesque. Peut-être
même que son auteur parviendra bientôt à surpasser le contenu de
ce second épisode puisqu'il cherche actuellement des fonds afin de
mettre en chantier le troisième épisode dont le titre provisoire
(définitif?) est Birdemic 3 : Sea Eagle...
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