Michel Lang, c'est
A Nous les Petites Anglaises en 1975, L'Hôtel de la
Plage en 1978, Le Cadeau en 1982, et Club
de Rencontres en 1987. Michel Lang, c'est vingt
longs-métrages, cinéma et télévision confondus. Michel Lang,
c'est aussi On n'est pas des Anges... Elles non plus.
Tourné en 1980 et sorti l'année suivante, ce cinquième film du
cinéaste français est comme les autres. Léger, certainement pas
impérissable, mais suffisamment rythmé pour que l'on ne s'y ennuie
pas un instant. Même aujourd'hui, après l'avoir découvert à
l'époque. Après l'avoir aimé, avoir espéré le redécouvrir, et
avant d'être obligé de reconnaître qu'il me faudrait attendre
longtemps. Trop peut-être puisque j'ai fini par baisser les bras.
Et pourtant, des efforts et des recherches, j'en ai fait. Beaucoup.
Mais nulle trace de lui. Jusqu'à il y a encore quelques jours. J'ai
repris confiance et l'ai enfin trouvé. En fait, On n'est pas
des Anges... Elles non plus existe
en dvd depuis 2012. Année de fin du monde et année même où j'ai,
comme dit plus haut, abandonné tout espoir de le revoir un jour. Une
édition minimaliste. Un boîtier au format slim, pas de bonus. Pas
même la moindre bande-annonce. Mais si fier d'avoir enfin pu le
dénicher, le reste m'importe peu.
La
grande question demeurant : « Lui
trouverais-je autant de qualités qu'à l'époque de sa sortie ? »
Il y a peu de chances en réalité. Fantasmant longtemps sur les
pitreries du trio de mâles gravitant autour de la jolie Sabine
Azéma, aujourd'hui le film peut avoir pris un sacré coup de vieux.
Et pour ne pas subir les méfaits du temps tout seul, j'invite Anna à
le regarder avec moi. Tout commence par cette scène au restaurant.
Le coup de la mouche dans les profiteroles, je m'en souviens comme si
c'était hier. Georges Beller en réalisateur de Romans-photos
également. Tout comme henry Courseaux et Pierre Vernier, troisième
et quatrième membres du groupe.
Ce dont je ne me souvenais plus, c'était la présence également
d'un certain nombre de seconds rôles tout à fait plaisants :
Duilio Del Prete dans le rôle du dragueur italien tour à tour
collant et attachant. Maire-Anne Chazel, en jeune professeur fiancée
à Roland (Henry Courseaux) et rêvant d'aventure. Ou encore le
toujours excellent Jacques François en patron de Grégoire (Pierre
Vernier), lequel va entretenir sans le savoir une relation avec
l'épouse de celui-ci. Eux, mais d'autres encore : Max Montavon
dans son éternel rôle d'homosexuel, Elisa Servier dans celui de la
sœur de Marie-Louise (Sabine Azéma), et même Jean Reno dans le
minuscule rôle du serveur au tout début du film.
Un Éléphant ça Trompe Énormément-Nous
n'irons pas au Paradis auquel On n'est
pas des Anges... Elles non plus semble s'identifier, le film
de Michel lang fait quelque peu pâle figure devant les monuments que
sont les deux œuvres de l'acteur-cinéaste Yves Robert et pourtant,
il y a je ne sais quoi dans ce petit long-métrage qui le rend
attachant. Sans doute la présence de ces seconds rôles cités plus
hauts, la fraîcheur de Sabine Azéma, ou bien les pitreries du trio
de tête dont un Georges Beller qui qui cabotine plus encore que ses
deux acolytes.
L'histoire est des plus simple. Quatre amis se connaissent depuis dix
ans. Trois hommes et une femme. Entre Gilles, Grégoire et Roland,
c'est l'éternelle compétition et Marie-Louise, elle, c'est la
confidente, la bonne copine. Celle qui va tomber pour une fois,
amoureuse d'un homme. Ses trois amis vont alors tout mettre en œuvre
pour que cette relation toute neuve tombe très vite à l'eau.
Comparé au dyptique
Au final, si l'impression diffère de celle ressentie par le passé,
On n'est pas des Anges... Elles non plus a conservé
presque tout ses « qualités ». La liste des œuvres
n'ayant pas tenu le poids des années étant impressionnante, le film de Michel Lang s'en
sort avec les honneurs dus à son statut de petite comédie
française du début des années quatre-vingt. Pas un chef-d’œuvre,
certes, mais un bon divertissement tout de même...
Il y a des films auxquels on reste attaché, même si on doit bien reconnaître, avec le temps et la maturité, qu'ils sont à la limite du navet : pour moi, ce sont certains films des Charlots, qui ont gardé de leur fraîcheur, ou le premier volet des Sous-Doués. Pareil en musique : il y a des daubes objectives de Joe Dassin qui me font pousser la chansonnette (genre, truc cu-cul des P'tits pains au chocolat), parce que c'est imprimé, et mieux que d'autres, dans mon cerveau. Pour "On n'est pas des anges...", je ne vois pas trop de quoi il s'agit, mais il est possible que je l'ai vu.
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