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lundi 28 décembre 2015

Kraftidioten de Hans Petter Moland (2014)



Après le drame, la comédie, le film de guerre et le documentaire, le cinéaste norvégien Hans Petter Moland s'attaque dans son dernier film au polar teinté d'un humour noir très présent. Le récit de Kraftidioten (Chez nous, Refroidis et aux États-Unis In Order of Disappereance) est celui du conducteur de chasse-neige Nils dont le fils et l'un de ses amis ont commis l'erreur de voler des sachets de cocaïne au parrain de la drogue Greven qui somme ses hommes de tuer les deux gamins. Folle de douleur, l'épouse de Nils sombre peu à peu dans la folie jusqu'au jour où elle choisi de partir. Nils, lui, décide d'éliminer scrupuleusement tous les hommes de main de Greven, ce dernier étant lui-même sur la liste des hommes à abattre.
Lorsque le gangster voit la liste de ses gardes du corps diminuer, il est persuadé que l'homme responsable de la mort de ces derniers est "Papa", un gangster originaire de Serbie. Afin de se venger, il fait tuer le fils du Serbe sans imaginer un seul instant que l'homme qui en veut à sa vie est un simple conducteur de chasse-neige. Nils fait appel à son frère, un ancien malfrat rangé des affaires qui lui conseille de faire tuer Greven par un tueur à gages surnommé le Chinois. Mais après avoir été contacté et payé, ce dernier propose à Greven de lui donner le nom de celui qui l'a payé pour le tuer en échange d'une forte somme d'argent...

La Scandinavie, encore et toujours, et ici plus précisément la Norvège est le pays d'origine de ce polar assez sombre pourtant bourré d'un humour très, très noir. Kraftidioten se déroule dans un décor enneigé permanent. Si le film devient peu à peu d'un intérêt qui ne faiblira plus jusqu'au générique de fin, les trois premiers quart-d'heure de cette œuvre qui dure presque deux heures sont étonnamment faibles en terme de mise en scène et d'interprétation. Est-ce une volonté du cinéaste d'avoir fait des quelques premiers meurtres commis par le personnage de Nils (l'excellent Stellan Skarsgard) des actes plutôt insignifiant d'un point de vue visuel ? Ou bien est-ce une manière de montrer la froide réalité d'homicides perpétrés par un homme qui n'était au départ pas prédestiné à cela.

Toujours est-il que le film prend par la suite une toute nouvelle dimension. Et ce, grâce à des personnages de la trempe de Pal Sverre Valheim Hagen qui campe un Greven totalement barge. Infantile dans son comportement, il est aussi et surtout un parrain de la drogue qui pousse ses hommes à avoir la gâchette facile. Les meurtres en effet se comptent par dizaines. Que ce soit du côté de la famille de Nils, des hommes de main de Greven ou de ceux du serbe "Papa", tous tombent comme des mouches. Nils suit un rituel qui consiste à enrouler ses victimes dans du grillage avant de les jeter du haut d'une cascade (le grillage ayant d'ailleurs une fonction logique qui sera expliquée par Nils à son frère).

Pal Sverre Valheim Hagen est savoureux et parfois inquiétant. Si lors du premier acte l'interprétation est plutôt étonnante et déstabilisante, on est ensuite littéralement emportés par la mise en scène de Hans Petter Moland. Un vrai polar, noir et glaçant, irrésistiblement drôle, bourré de répliques incongrues qui ne feront sans doute pas rire tout le monde mais qui dans cette histoire sur fond de règlement de compte et de vengeance font très souvent mouche. La Norvège, une fois encore nous offre un petit chef-d’œuvre que l'on ne se lassera pas de voir et revoir encore...

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