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samedi 19 juin 2021

Hurlements 3 (The Howling 3) de Philippe Mora (1987) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Image empruntée au site https://www.cinelounge.org
C'est à peine croyable mais, oui... Philippe Mora est parvenu à faire mieux avec The Howling 3 qu'avec le précédent volet de la franchise du même nom. Et mieux, chez ce réalisateur franco-australien, ça veut dire pire. PIRE que The Howling 2 !!! Un avantage certain dont pourront en tout cas profiter ceux qui prendront la relève par la suite car là, vraiment, impossible d'imaginer faire plus mauvais que ce troisième volet sorti en 1987. Totalement décousu, le film débute par une séquence située en Australie, terre du réalisateur, évoquant ainsi l'hypothèse selon laquelle des loups-garous y auraient trouvé refuge. Puis, direction la Sibérie où la encore, la présence de lycanthropes serait avérée. Enfin, retour en Australie dans les environs de l'opéra de Sydney où le jeune acteur américain Donny Martin (l'acteur Lee Biolos) tombe nez à nez avec la jolie Jerboa (l'actrice Imogen Annesley originaire d'Adélaïde au sud de l'Australie) et lui propose un rôle dans un film d'horreur mis en scène par le réalisateur Jack Citron (Frank Thring). La jeune femme n'ayant jamais vu un seul film du genre de toute son existence, Donny l'emmène en voir un dans lequel sévit justement un loup-garou. Mais durant la projection, Jerboa explique que le film n'est pas réaliste. La jeune femme est bien placée pour le savoir puisqu'elle-même est une louve-garou. Lors d'une soirée organisée autour de l'équipe du film, des lumières stroboscopiques provoquent la transformation de Jerboa en louve-garou, celle-ci prenant la fuite avant d'être renversée au beau milieu de la rue.


Image empruntée au site https://www.cinelounge.org
Transportée d'urgence à l’hôpital, elle intéresse vivement le corps médical qui découvre qu'elle porte sur le ventre une poche ventrale... Ce qui, sans mauvais jeu de mot (mais peut-être un peu quand même) fait de la jeune femme non plus le classique loup-garou que nous refourgue pour la seconde fois ce tâcheron de Philippe Mora après l'excellent volet de Joe Dante, mais une Kan-garou. Soit, un mix entre loup-garou et kangourou, mais ça, vous l'aviez déjà compris. Totalement foutraque, The Howling 3 passe allégrement d'une séquence à la suivante sans que le manque de cohérence ne dérange visiblement le réalisateur. Philippe Mora n'ayant apparemment pas l'intention (ni même le talent d'ailleurs) de fournir matière à frissonner, il opte pour transformer la franchise en une sorte de comédie complètement bouffonne quitte à nous servir une succession de séquences pathétiques. Certaines des scènes étant outrageusement abracadabrantes, certains détails nous trompent sur les intentions du réalisateur. En effet, alors que l'on se persuade assez rapidement que les trois bonnes-sœurs-louves-garous ne sont que des personnages affublés de masques visant à participer à la fête donnée par le réalisateur Jack Citron, on réalise plus tard que les trois créatures figurent en réalité trois authentiques louves-garous. Ce qui donne une idée assez précise des effets-spéciaux de maquillage et du talent de conteur de Philippe Mora. The Howling 3 passe alors de la comédie burlesque situant son action en zone urbaine au film d'aventure situé dans l'Outback australien !


Image empruntée au site https://www.cinelounge.org
Débarque entre temps la danseuse étoile d'origine russe Olga Gorki (l'actrice Dagmar Bláhová) qui se transforme en louve-garou durant un ballet, l'anthropologue Harry Beckmeyer tombant soudain amoureux d'elle et se cachant plus tard dans un camp auprès de Jerboa et Donny. Ces derniers changent d'identité, s'installent plus tard à Los Angeles où la jeune femme donne naissance au jeune Zack... Vous n'y comprenez rien ? C'est tout à fait normal. Et encore, je vous épargne les séquences mettant ''en vedette'' scientifiques et militaires. Et dire qu'il y a des types pour réaliser ce genre d’engeances, et d'autres pour les regarder (Hein ? Quoi?)... Mal joué, mal réalisé, bande originale piteuse, photographie dégueulasse et montage anarchique, l'un des aspects les plus signifiant de la médiocrité de The Howling 3 est réservé au public francophone : en effet, le doublage dans notre langue est proportionnellement égal au mépris alloué à tout ce qui constitue l'aspect technique de l’œuvre. Pour le coup, et ne serait-ce que pour ce ''détail'' qui fait de certaines séquences de véritables moments d'anthologie dont était dénué l'épisode précédent, on peut objectivement considérer que The Howling 3 mérite son titre de nanar. Un comble puisqu'il demeure éminemment plus mauvais que The Howling 2 qui lui, était un navet. L'italien Lamberto Bava a trouvé son maître...

 

1 commentaire:

  1. Ma foi, tu es sacrément convaincant !
    Etonnant que les suites d'un film ayant connu une belle rentabilité au box-office chutent dans un tel abyme, avec des producteurs qui continuent malgré tout !

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