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dimanche 20 juin 2021

Howling IV (Hurlements 4) de John Hough (1988) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

C'est avec une certaine fébrilité que j'enclenche la vidéo de Howling IV, le quatrième chapitre de la franchise du même nom dont l'original signé de Joe Dante date déjà de huit ans en arrière. Avec une régularité presque métronomique, les suites s'enchaînent, les unes derrières les autres. Fébrilité car après deux épisodes absolument navrants dirigés par le franco-australien Philippe Mora, il n'y avait aucune raison d'être optimiste pour la suite. C'est en sautant de joie que j'apprenais pourtant que l'auteur du film culte The Breakfast Club était aux commandes avant de réaliser mon erreur et de raviser mon jugement. Pas de John Hughes à la réalisation, mais John Hough, auteur quant à lui de quelques œuvres fantastiques ou d'horreur comme La maison des damnés en 1973, de Incubus en 1982 ou de American Gothic cinq ans plus tard. Pas le meilleur des auteurs, mais pas le pire non plus. Pour autant, Howling IV mérite-t-il que l'on donne une fois de plus sa chance à une franchise qui très rapidement s'est mise à dériver vers le médiocre pour, ne semble-t-il, ne plus jamais devoir émerger vers les cimes de l'honorabilité ? Peut-être, oui. Désormais débarrassée des scénaristes qui ruinèrent le potentiel de la saga (le nom de l'écrivain Gary Brandner, auteur du roman original n'étant pas épargné, une fois de plus), c'est au tour de Clive Turner et Freddie Rowe de mettre la main à la patte de la saga. Lorsque l'on se renseigne sur leur carrière, l'inquiétude gagne. En effet, l'un et l'autre n'ont rien produit avant cela et n’œuvreront sur aucun autre projet que cette franchise pour laquelle les deux se chargeront ensemble du scénario de Howling V : The Rebirth l'année suivante tandis que Clive Turner s'occupera en solo de celui du septième et avant-dernier chapitre Howling: New Moon Rising en 1995...


Une fois encore, on remet les compteurs à zéro. Acteurs et personnages diffèrent une fois de plus des épisodes précédents. Il n'y a donc aucunes références (ou si peu) à celles et ceux qui nourrirent les précédentes intrigues. Tant mieux, même s'il on aurait peut-être aimé avoir enfin une vraie suite au premier volet. Encore aurait-il fallut confier ce nouveau projet à un réalisateur à la hauteur car bien qu'il ait à son actif quelques honnêtes séries B horrifiques, John Hough loupe complètement la reprise des rênes de la franchise et propose une alternative encore plus édulcorée que les deux précédents volets. S'il ne reprend pas le concept qui faisait de The Howling 1 & 2 de véritables pastiches dont la proportion entre le manque de talent de leur auteur et celui de ses interprètes était à valeurs égales sur la balance. L'intrigue de Howling IV situe son action à la campagne et plus précisément dans une très jolie demeure où viennent s'installer la romancière Marie et son époux Richard. Installés depuis peu, elle fait d'horribles cauchemars doublés par l'apparente présence de loups dans les bois. Quant à Richard, lui ne perd pas son temps et noue très rapidement une relation adultère avec l'une des commerçantes de Drago qui est la petite ville située près de chez eux. Eleanor, c'est son prénom, et allez savoir pourquoi, sa ressemblance avec la troublante Elisabeth Brooks (au comportement cependant éminemment plus inquiétant) qui interprétait le rôle de Marsha Quist dans Hurlements ne semble pas être le fruit du hasard...


Interprétée par l'actrice Romy Windsor dont le très gros de la carrière s'est fait sur le petit écran, Marie enquête sur les hurlements étranges qui la réveillent chaque nuit et sur la disparition d'un couple dont lui parle sa nouvelle amie madame Ormstead (l'actrice Kate Edwards) ainsi que sur celle d'une nonne. Son mari Richard est interprété par l'acteur Michael T. Weiss qui lui aussi, a surtout œuvré pour la télévision. Howling IV emprunte quelques idées au premier volet sans avoir jamais la prétention de faire mieux ou d'égaler même le travail accompli par Joe Dante huit ans auparavant. Si ce quatrième chapitre de la franchise est tout de même un peu moins catastrophique que les deux précédents d'un point de vue mise en scène, interprétation et au niveau des dialogues (pourtant rarement inspirés), le fait est que ça n'est certainement pas avec le film de John Hough que les fans de films d'horreur se réconcilieront avec le thème de la lycanthropie. Avec son héroïne, auteur de romans, on croirait presque assister à un sous épisode de la série Arabesque dans lequel l'héroïne Jessica Fletcher ferait une incartade dans l'épouvante. Malheureusement, Howling IV s'avère à ce point soporifique que l'on s'y ennuie très rapidement. Sorte de téléfilm horrifique aussi effrayant qu'un épisode de l'ancienne formule de Scooby-Doo, le scénario de Clive Turner et Freddie Rowe a de plus le culot de présenter son loup-garou après un peu plus des deux tiers du long-métrage seulement alors même qu'il devrait faire partie des pièces centrales de l’œuvre. Et encore, lorsque l'on découvre la bête en question, on serait plutôt tentés de pouffer de rire que de crier d'effroi tant il est s'avère ridicule. Bref, une fois encore, ça n'est pas avec ce quatrième volet que l'on bénéficiera d'un film de qualité consacré aux loups-garous. Inutile de préciser que le visionner, c'est perdre du temps en vain...

 

2 commentaires:

  1. Très intéressant que de suivre tes chroniques d'Hurlements fort bien écrite.
    Merci pour elles, mais aussi pour nous éviter 4h30 de visionnage aussi peu réjouissant !

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    1. Je dois reconnaître que cette franchise fut un supplice à regarder. Merci pour ton intervention...

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