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mercredi 5 février 2025

S.O.S Concorde de Ruggero Deodato (1980) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Auteur de quelques œuvres particulièrement gratinées dans les années soixante-dix et quatre-vingt portant sur le thème des cannibales (Ultimo Mondo Cannibale en 1977, Cannibal Holocaust en 1980) et de quelques pépites nanardesques (La Casa Sperduta nel Parco en 1980, I Predatori di Atlantide en 1983 ou The Barbarians en 1987), le réalisateur italien Ruggero Deodato semblait vouloir en 1979 spéculer sur la vague de films catastrophes qui déferlèrent entre 1974 et 1979 sur les écrans de cinéma outre-atlantiques (Airport de George Seaton, Airport 1975 de Jack Smight, Airport '77 de Jerry Jameson et enfin The Concorde... Airport '79 de David Lowell Rich). Connu pour s'être emparé de très grandes références cinématographiques américaines durant deux bonnes décennies pour en proposer des variantes dont les qualités sont très majoritairement discutables, le cinéma transalpin semble cette fois-ci avoir pris de l'avance sur les grands tenants du film catastrophe. En effet, si les États-Unis furent les premiers à quitter les starting-blocks et si l'on compare les dates des sorties internationales de The Concorde... Airport '79 avec celles de S.O.S Concorde que le réalisateur italien a semble-t-il réalisé la même année, il est peut envisageable que les scénaristes Alberto Fioretti, Ernesto Gastaldi et Renzo Genta aient volé à Eric Roth, Jennings Lang et Arthur Hailey l'idée de mettre en scène cette fois-ci, le Concorde... Afin de capitaliser sur l'éventuel futur succès de son film, Ruggero Deodato américanise son nom en enlevant quelques lettres à son prénom, lequel apparaît donc anglicisé sous la forme actuelle de Roger Deodato. Moins connu pour ses qualités de conteur ou de metteur en scène que pour son cultissime, effroyable mais pas toujours recommandable Cannibal Holocaust (les meurtres réels d'animaux), le réalisateur italien signe pourtant dans le cas de S.O.S Concorde une œuvre qui vaut peut-être finalement bien mieux que la concurrence américaine plus préoccupée par de longues séquences d'expositions nous présentant les principaux protagonistes que par le contenu scénaristique de leurs films. En effet, contrairement à la série des Airport, le long-métrage de Ruggero Deodato a l'intelligence de ne pas se concentrer uniquement sur la catastrophe. Celle-ci se résumant finalement en une poignée de minutes d'ailleurs assez peu savamment mises en scène.


L'intérêt du scénario d'Alberto Fioretti, Ernesto Gastaldi et Renzo Genta est donc à aller chercher ailleurs, dans les raisons qui ont causées la catastrophe. Interviennent au sein du récit, les responsables d'une compagnie aérienne concurrente. Une équipe chargée d'explorer les fonds marins dans l'intention de retrouver l'avion en question. Une femme qui tente d'échapper à la garde de celui qui est aux commandes de l'expédition. Et enfin, un journaliste chargé de couvrir l'affaire et dont l'ancienne épouse qui l'avait supplié au téléphone de venir la retrouver sur une île afin de partager avec lui des informations sera retrouvée morte d'une crise cardiaque (Fiamma Maglione dans le rôle de Nicole Brody). S.O.S Concorde est donc moins un film catastrophe qu'un thriller d'aventures. Un an avant de revenir à l'horreur et de signer l'un des plus grands traumatismes de l'histoire du cinéma avec Cannibal Holocaust, Ruggero Deodato signe avec S.O.S Concorde une honnête série B qui, sans cette mise en scène dont les défauts ont ce même arrière-goût que certaines production propres au cinéma transalpin de l'époque, aurait pu remettre à plat la comparaison entre cinémas européen et américain. La preuve qu'un budget que l'on devine bien inférieur aux quatorze millions qui furent débloqués pour The Concorde... Airport '79 de David Lowell Rich peut être être remplacé par la ténacité et l'enthousiasme de toute une équipe. Et si ce dernier bénéficia des présences d'Alain Delon, de George Kennedy, de Sylvia Kristel (Emmanuelle de Just Jaeckin, en 1974) ou de Robert Wagner, le film de Ruggero Deodato n'est quant à lui pas en reste. Sans doute moins connus que leurs homologues français et outre-atlantiques, les quelques vedettes de S.O.S Concorde n'ont, pour l'amateur de cinéma bis, pas la moindre raison de rougir ! En effet, parmi les principaux interprètes, nous citerons l'américain James Franciscus, la franco-américaine Mimsy Farmer et l'italien Venantino Venantini. Et pour parler directement aux amateurs d'un certain cinéma dit de genre, nous évoquerons leur participation respectives à des œuvres telles que Le chat à neuf queues de Dario Argento, L'invasion des piranhas d'Antonio Margheriti ou La Mort au large d'Enzo G. Castellari pour le premier, Quatre mouches de velour gris de Dario Argento, La traque de Serge Leroy ou le très glauque Frissons d'horreur d'Armando Crispino pour la seconde et enfin Frayeurs de Lucio Fulci, Cannibal Ferox d'Umberto Lenzi ou Les Exterminateurs de l'an 3000 de Giuliano Carnimeo pour le dernier. Sans oublier Dakar, acteur et catcheur d'origine péruvienne. Lequel ne fera ici pas long-feu mais dont l'on aura particulièrement retenu sa participation aux tournages de L'enfer des zombies de Lucio Fulci et de La terreur des zombies de Marino Girolami tous deux sortis un an auparavant. Fusillades, complot, enquête journalistique, S.O.S Concorde se regarde avec un authentique plaisir...

 

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