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mardi 4 février 2025

Retour en force de Jean-MariePoiré (1980) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Deux ans après avoir incarné l'ex-taulard Martial Gaulard affublé d'un avocat incompétent interprété par Pierre Richard dans la comédie de Gérard Oury La carapate, Victor Lanoux retrouvait en 1982 le chemin d'un établissement pénitentiaire en endossant cette fois-ci le rôle d'Adrien Blausac. Et une fois encore, les aventures démarrent par la sortie de prison du personnage après que celui-ci ait mangé quinze jours de rab pour avoir frappé un co-détenu qui l'avait provoqué ! Mais comme il l'affirme lui-même, ça n'est rien en comparaison des huit années qu'il vient de passer derrière les barreaux. Son premier objectif va être de retrouver sa compagne Thérésa (Bernadette Laffont) qui tient un bistrot. Quant à ses enfants, Gilles (Philippe Klebert) est en deuxième année de médecine tandis qu'Odile (Eva Harling) est institutrice. Le petit dernier, Franck (Fortran Akmansoy), est à l'école, un élève assidu. C'est du moins les informations que le père de famille a reçu lors des différents courriers que lui a envoyé Thérésa lors de sa détention. Car la vérité est tout autre. Adrien découvre en effet qu'elle a depuis revendu le bistrot et qu'elle vit désormais chez Roger, un agent de la RATP qui a généreusement accueilli chez lui la petite famille qu'il loge et nourrit depuis maintenant sept ans. Le rôle de ce sympathique beauf a été confié à l'acteur Pierre Mondy, dont l'imposante carrière au cinéma débuta à la fin des années quarante. Surtout connu pour avoir incarné le rôle du Sergent-chef Chaudard dans la trilogie de Robert Lamoureux La septième compagnie entre 1973 et 1977 ou pour avoir côtoyé Mireille Darc dans Le téléphone rose d’Édouard Molinaro, il incarne ici un personnage gentil, généreux, droit, face à un Victor Lanoux nerveux, revanchard et agressif. Il faut dire qu'Adrien, traqué par un flic collant interprété par Gérard Jugnot et poursuivi par ses anciens complices qui n'ont pas l'attention de lui verser la somme qui lui est due et qui correspond au braquage d'une banque à l'issue duquel lui seul fut arrêté, jugé puis enfermé, n'a pas fini d'en apprendre de la part des siens. Ses enfants qu'il croyait brillants sont bien différents de ceux décrits dans les lettres qu'il reçu en prison. Gilles est un voleur de mobylettes tandis qu'Odile se prostitue ''par intérim'' quand elle ne traîne pas, vêtue comme une put[CENSURE], au Palace !


Bref, il y a là matière à nous offrir une sympathique comédie même si le titre, Retour en force, laisse davantage envisager un thriller. Ce qu'est d'ailleurs plus ou moins le second long-métrage de Jean-Marie Poiret, futur auteur du Père Noël est une ordure, de Mes meilleurs copains (sans doute son meilleur film), de L'opération Corned Beef ou de la tétralogie Les visiteurs (en comptant le très mauvais remake américain qu'il réalisa lui-même sous le pseudonyme de Jean-Marie Gaubert). D'un côté comme de l'autre, nous retrouvons ce qui fait la spécificité des deux principaux interprètes masculins du long-métrage. D'un côté, un Pierre Mondy jovial et naïf et de l'autre, un Victor Lanoux à la force brute, se gardant sur demande de la compagne interprétée par Bernadette Laffont de frapper le propriétaire de la petite maison de banlieue qui les abrite. Malgré les menaces qui entourent Adrien ou les quelques fusillades auxquelles il parviendra à échapper avec seulement quelques égratignures, Retour en force est bien une comédie, ponctuée de quelques gags vraiment amusants (la réflexion sur les prostituées du Bois de Boulogne) ou de situations ubuesques (les porteurs d'une plaque en verre). Le duo, trio, quatuor et quintet fonctionne plutôt bien même si la caractérisation est d'une manière générale un point semble-t-il non essentiel au récit. Entre les engueulades qui opposent Adrien et ce pauvre Roger qui maladroitement tente de désamorcer les tensions, une Bernadette Laffont qui tente de calmer le jeu et des seconds rôles plutôt sympathiques mais malheureusement parfois finalement assez peu exploités (Gérard Jugnot), Retour en force vire dans sa dernière partie vers le registre du film de cambriolage. Un peu à la manière de Patrice Leconte qui tout comme Jean-Marie Poiret aura su exploiter tout le talent des membres de la Troupe du Splendid de la toute fin des années soixante-dix et lors de la décennie suivante et qui cinq ans plus tard aura réuni Bernard Giraudeau et Gérard Lanvin dans l'excellent Les spécialistes, une comédie en forme de Buddy Movie dans laquelle, leurs personnages eux aussi s'apprêtaient à commettre un braquage. Bref, Retour en force est une sympathique petite comédie française typique de son époque. Pas un classique, sans doute, mais le plaisir d'y retrouver Victor Lanoux, Pierre Mondy et Bernadette Laffont est réel...

 

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