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dimanche 23 janvier 2022

Edgar Wallace/Alfred Vohrer : Les mystères de Londres (Die toten Augen von London) (1961) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Les Mystères de Londres (ou Die toten Augen von London dans sa langue d'origine) est le sixième long-métrage du réalisateur allemand Alfred Vohrer et sa première incartade dans l'univers du romancier britannique Edgar Wallace auquel il rendra hommage dans un certain nombre de longs-métrages. Dont celui-ci, donc, qui à l'origine fut un roman édité en 1924 sous le titre The Dark Eyes of London (également sorti sous celui de The Croakers) et connu tout d'abord une adaptation anglaise tournée en 1939 par le réalisateur et scénariste britannique Walter Summers sous le nom du Tueur Aveugle (le titre original reprenant celui de l'ouvrage d'Edgar Wallace)... Londres, sa Tamise, son fog, ses ruelles mal éclairées et... son assassin ! Ou plutôt, SES assassins puisqu'on le découvrira au fil du récit, cette étrange enquête menée par l'inspecteur Larry Holt (l'acteur allemand Joachim Fuchsberger) et le sergent Sunny Harvay (Eddi Arent, une sorte de version de ''Stan Laurel'' en mode germanique) qui vont tour à tour inspecter des lieux aussi inattendus qu'un établissement pour aveugles dirigé par le révérend Dearborn (Dieter Borsche) et parmi lesquels se trouvait à une époque un certain Jacob Farell connu sous le sobriquet de ''Jack l'aveugle''. Ancien membre des ''Yeux noirs de Londres'' dont les adhérents avaient pour habitude de démarcher auprès des habitants de la ville, celui-ci a depuis disparu. Mais va s'avérer n'être pas vraiment loin de l'établissement puisqu'en compagnie d'un certain Lew Norris (l'acteur Bobby Todd), il vit dans les combles de l'édifice et participe à l'étrange manège consistant à kidnapper de riches vieux hommes portant tous des lunettes et retrouvés ensuite noyés dans la Tamise...


C'est de cette enquête dont à chargé l'inspecteur-chef (Fritz Schröder-Jahn) nos deux policiers de Scotland Yard, Sunny Harvay faisant ici office de second à l'humour et à l'attitude mimant à peu de chose près ceux du célèbre acteur et humoriste britannique Stan Laurel qui aux côtés d'Oliver Hardy fit partie du célèbre duo de comiques Laurel et Hardy. Malgré le ton humoristique de ses apparitions à l'écran, l'enquête, elle, est on ne peut plus sérieuse et transportera l'Inspecteur Larry Holt et son second jusqu'à un club de jeu servant de repère à toutes sortes d'individus dont la prostituée Fanny Weldon (l'actrice finalndaise Ann Savo) ou un certain Fred dit ''Le branque'' (Harry Wüstenhagen). Outre la question d'assassinats en série commis sur des hommes ayant pour similitude de tous porter des lunettes, d'être d'origine étrangère et d'avoir un certain âge, Les Mystères de Londres, c'est aussi le récit d'un chantage dont fera les frais le directeur d'un cabinet d'assurances Stephen Judd (Wolfgang Lukschy) et autour duquel se bousculeront les prétendants à l'extorsion de fonds. Dans un Londres plongé sous une épaisse couche de brouillard , généralement filmé de nuit lors de pleines lunes, l’œuvre du réalisateur allemand est véritablement hantée par l'autrichien Adi Berber qui avant de se lancer dans une carrière d'acteur en 1936 avec Burgtheater de Willi Forst fut tout d'abord lutteur professionnel, sport dans lequel il devint en 1937 champion du monde lors d'une compétition se déroulant à Chemnitz en Allemagne...


Figure impressionnante et impressionniste de la criminalité dans l’œuvre ici présente d'Alfred Vohrer, l'acteur stupéfie par sa masse (150 kg), sa taille (plus d'un mètre quatre-vingt dix) et surtout, son visage sinistre rendu encore plus repoussant pat ses globes oculaires complètement blancs. C'est d'ailleurs ainsi que sont décrits tous ceux atteints de cécité. Ou presque. Mais ce qui fait la différence entre ceux qui vivent auprès du révérend et celui qui se fait donc appeler "Jack l'aveugle", c'est l'attitude de ce dernier. Monstre tout de muscles et de graisse enrobé, à la cervelle d'oiseau et aux bras recouverts d'une épaisse couche de poils. Les Mystères de Londres est en cela proche du cinéma d'épouvante typique de l'époque, entre les prolifiques thèmes entourant Jack l'éventreur ou le docteur Jekyll et mister Hyde. Mais également du cinéma noir avec son contingent de ''sales gueules'' et d'escrocs qui dans le cas présent, paraissent parfois plus nombreux que les honnêtes gens. Heureusement, quelques bonnes âmes viennent assurer que la ville de Londres n'est pas définitivement tombée aux mains des brigands. À l'image de la charmante Nora Ward (Karin Baal), l'une des futures victimes d'une étrange machination. À noter que parmi les interprètes de cette coproduction réunissant l'Allemagne, la France, le Danemark, les Pays-Bas, le Mexique et les États-Unis, nous retrouvons à l'écran l'acteur allemand Klaus Kinski dans le rôle d'Edgar Strauss, l'un des collaborateurs de Stephen Judd. L'acteur imprimait déjà de son aura, la pellicule du film. Les Mystères de Londres est une excellente surprise et laisse augurer du meilleur pour la suite puisque dans les années qui viendront, Alfred Vohrer reprendra à son compte plusieurs récits d'Edgar Wallace qu'il transposera à l'écran...

 

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