Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 26 janvier 2022

Amis Publics de Pascal Bourdiaux (2015) - ★★★★★☆☆☆☆☆




Fut une époque où nous eûmes Louis de Funès, Bourvil, Fernandel et Pierre Richard même si ce dernier se fait plus rare qu'à une certaine époque bénie où la comédie française avait un sens. Aujourd'hui, nous avons Kev Adams. On ne citera pas Michael Youn qui à plutôt réussi à se refaire une santé dans des productions au ton qui en général diffèrent très nettement du monceau de conneries post-Morning Live dont il fut acteur et parfois-même, réalisateur. Concernant Kev Adams, son cas semble déjà nettement plus grave. Il n'y a guère que le public généraliste (et boutonneux) pour y trouver de quoi satisfaire son amour pour l'humour qui tâche à force de sonder dans les puits de l’indigence la plus navrante. Mais dès lors que du généraliste l'on passe au spécialiste, le son de cloche est, allez savoir pourquoi, différent ! Pour celles et ceux qui auraient la mémoire courte et qui par masochisme désireraient que l'on ravive de douloureux souvenirs, rappelons tout de même que le bonhomme a parcouru de long en large des purges telles que Les Nouvelles Aventures d'Aladin en 2015, Alad'2 de Lionel Steketee en 2018, All Inclusive de Fabien Onteniente l'année suivante et tout récemment Haters de Stéphane Marelli. Autant dire que si vous comptez libérer un peu de pression crânienne en vous délestant d'une certaine quantité de neurones (avec, sans doute pour conséquence, un arrêt de travail de plusieurs semaines pour cause de régression mentale), c'est ici que ça se passe. Mais avant de le brûler définitivement sur un bûcher ou de le découper en morceaux avant de disperser chaque pièce en différents endroits de notre planète, il doit bien y avoir un ou deux longs-métrages qui lui permettraient d'échapper à la potence.... non ? Fiston de Pascal Bourdiaux ? Ouais, ça se regarde avec un certain plaisir avant de devenir au bout de quelques mois comme le souvenir incertain d'un ''truc'' que l'on aurait été voir au cinéma sans pour autant en être totalement convaincu ! Et puis, bizarrement, loin de ses expressions hébétées, surgit de nulle part l'affiche et le synopsis de Amis publics d'Édouard Pluvieux... Quand on a un nom pareil, on n'imagine pas autre chose qu'un drame. Au pire une comédie dramatique, mais certainement pas une comédie tout court. Alors, Kev Adams aurait-il réussi, ne fusse que sur une très courte durée, à prendre la même voie que Michael Youn ? Cela avant qu'il ne se recroqueville à nouveau dans ce long dédale en forme de coquille d'escargot où n'est accordée la miséricorde qu'à ceux qui insufflent un peu d'intelligence dans le septième art ?



''- Mon frère va mourir d'un cancer''

''- Merde! C'est grave ?''



Si Amis publics part d'un bon sentiment en évoquant la décision d'un groupe d'amis de faire prendre forme au rêve du frère de l'un d'entre eux dont les jours sont comptés (Ben, qu'interprète Paul Bartel, est en effet atteint d'un cancer), le message s'avère on ne peut plus douteux puisque derrière ce titre se cache cette formule qui sied aux criminels les plus dangereux en la détournant. On pense évidemment à ces ennemis publics qui font les choux gras des médias et qui dans le cas présent est légitimé à travers un braquage de banque. Si tant est que ce dernier soit à l'origine monté de toute pièce, on peut effectivement trouver l'idée quelque peu dérangeante. Encore que traitée sous le mode de l'humour, la chose s'avère déjà beaucoup moins choquante. D'autant plus que la tournure que prennent les événements tente surtout de mettre en avant l'amour et l'amitié d'un jeune adulte et de ses amis pour son jeune frère. Édouard Pluvieux joue sur la corde sensible en y parvenant étonnamment moins que d'autres sujets beaucoup moins graves. Sans être un odieux plaidoyer légitiment la violence, ce rêve absurde sera l'occasion de quelques séquences plutôt amusantes bien que le réalisateur et ses scénaristes John Eledjam, Grégory Boutboul et, oui, Kev Adams lui-même, peinent à rendre véritablement captivant ce faux braquage qui tourne à l'événement national. L'humoriste et acteur abandonne le costume du bouffon et arbore un visage nettement moins détestable que celui auquel il nous avait souvent habitué jusque là. Malheureusement pour Kev Adams, on retiendra d'abord l'interprétation de Paul Bartel et les singeries de leurs comparses. Ce qui pour sa situation ne résout au fond pas grand chose. C'est à se demander si Kev Adams ne serait pas maudit. Sans doute moins à l'aise au premier qu'au second plan, il n'a sans doute jamais été aussi bon que lorsqu'il ne tient pas la vedette (Sac de billes de Christian Duguay). À noter la présence à l'écran de l'acteur Vincent Elbaz...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...