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mercredi 15 août 2018

Death Note de Adam Wingard (2017) - ★★★★★☆☆☆☆☆



C'est sans aucun point de comparaison que j'ai découvert l'adaptation cinématographique américaine du Shōnen (manga constitué de jeunes personnages qui dans leur grande majorité sont masculins) Desu Nōto écrit par Tsugumi Ōba et dessiné par Takeshi Obata, tout deux originaires du Japon. Fort de son succès, le manga fut ensuite adapté sous la forme d'un anime constitué de trente-sept épisodes réalisés par le cinéaste japonais Tetsurō Araki en 2006. Puis viennent ensuite trois films live (longs-métrages en prises de vue réelle), tous tournés au Japon entre 2006 et 2008. près d'une décennie plus tard, les États-Unis s'emparent du scénario tournant autour d'un étudiant surdoué, Light Yagami (lequel est directement repris du manga original), lequel trouve un cahier intitulé 'Death Note' et dont ce nouveau propriétaire est à ce moment très précis, loin d'imaginer le pouvoir qu'il recèle. Dans cette nouvelle version cette fois-ci réalisée par le cinéaste américain Adam Wingard (You're Next, Blair Witch), le héros, s'il conserve le même prénom, change par contre de nom. Terminé le japonisant Yagami. Désormais, le héros de ces sombres aventures se nomme Light Turner. Bien que son visage soit parfaitement impossible à identifier, c'est pourtant bien l'acteur Willem Dafoe qui incarne Ryuk, une créature extra-dimensionnelle qui survit grâce à la mort des humains. Accompagnant sur sa route le fameux Death Note, sur lequel le propriétaire est en mesure de noter le nom de ceux qu'il désire voir mourir, Ryuk est un Shinigami, qui au Japon sont des dieux psychopompe dont la principale faculté est de guider l'âme des morts.

D'un point de vue strictement anecdotique, la créature en question qui physiquement semble mélanger le Radu molasar de La Forteresse Noire de Michael Mann aux piquants d'un hérisson (!!!), est doublée chez nous par l'acteur, musicien et doubleur français Emmanul Karsen qui n'est autre que la voix français du charismatique Daryl Dixon de la série The Walking Dead. On peut comprendre lorsque l'on connaît l’œuvre originale que cette version américaine n'aie pas les faveurs des amateurs du manga ou de ses différentes adaptations live, cependant, lorsque l'on n'a aucun point d'attache auquel se raccorder, difficile d'être aussi saignant envers cette version américaine qui pourtant, semble être formatée.

Death Note n'est peut-être rien d'autre qu'un film pour adolescents dont les enjeux paraissent très vite puérils. Un combat entre le Bien et le Mal dont les contours finissent par être délicats à définir. Tout commence pourtant sous des augures plutôt positifs. Un lycée vérolé par la présence de petites frappes ne s'en prenant évidemment qu'aux plus faibles, et la découverte par un adolescent (dont le cliché de la mère morte et du père policier apparaît redondant) d'un cahier renfermant un pouvoir dont aimeraient se saisir tous ceux qui un jour ont été victime d'humiliations par de plus forts qu'eux. D'où quelques sympathiques meurtres, plutôt gratinés en terme de gore (la décapitation d'un camarade de lycée est relativement jouissive). Esthétiquement, le film est dans l'air du temps. Bien qu'étant très en dessous de l'excellente adaptation d'un autre manga live tel que le Ghost In The Shell de Rupert Sanders, on pourra apprécier le 'revival' sentant bon les années quatre-vingt,k avec ses tubes de néon, et sa bande-son très marquée par cette décennie et composée par Atticus et Leopold Ross. A part cela, on pourra également adouber l'ambiance plutôt dark de l'ensemble mais malgré tout, le film finit par tomber comme un soufflet et ce, bien avant le générique de fin. Nul n'est besoin d'avoir lu le manga original ou vu ses différentes adaptations au Japon pour deviner que la version proposée par Adam Wingard leur infiniment inférieure. Encore un projet de remake inutile...

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