Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 21 juin 2021

Hurlements V - La Re-Naissance de Neal Sundstrom (1989) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Dégagé depuis l'épisode précédent, le réalisateur franco-australien Philippe Mora ne pouvait guère faire plus de mal à la franchise. Pour autant peu gâtée par un quatrième épisode confié à John Hough, l'espoir d'une renaissance s'amenuisait d'épisode en épisode. Si le miracle n'a pas vraiment lieu avec le cinquième volet intitulé Hurlements 5 : La Re-naissance (Howling V: The Rebirth), le réalisateur sud-africain Neal Sundstrom améliore cependant quelque peu la recette. Moins bon que le premier volet signé de Joe Dante, moins piteux que le second, moins foutraque et surréaliste que le troisième et moins soporifique que le quatrième, Hurlements 5 : La Re-naissance porte bien son nom. Ou presque. Lorsque l'on achète une boite de magnum double chocolat et qu'à l'intérieur on n'y trouve que des glaces à l'eau, faut pas s'étonner que le public ne suive plus. Hurlements 5 : La Re-naissance est peut-être de ces films auxquels certains fans de films d'horreur ont décidé de ne pas laisser leur chance. Avec une conscience toute professionnelle tout de même teintée d'un certain dégoût, c'est avec surprise que je découvre alors une œuvre qui après avoir foulé le sol américain et australien s'en va nous conter une drôle d'histoire sur le territoire hongrois, près de Budapest où vont tout d'abord se réunir un groupe d'inconnus qui très vite vont lier entre eux des affinités plus ou moins prononcées. Séquence pittoresque lors de laquelle deux ''Don Juan'' vont se prendre chacun à leur tour un râteau !


Puis voyage à bord d'un car à destination d'un château dont le propriétaire n'est autre qu'un certain comte ''j'aipastropcomprisonpatronyme''... Ah ! J'oubliais de préciser que le film s'ouvre tout d'abord sur une séquence ''shakespearienne'' située à Budapest en 1489, PILE cinq-cent ans avant que l'action ne se situe dans le présent d'alors (le film est effectivement sorti en 1989) et lors de laquelle on ''assiste'' à la mort de trois générations d'une même famille. Meurtres ? Suicides ? Des raisons sont en tout cas très rapidement évoquées. Sauf que, ouais, un bébé a survécu. Le mal réincarné. Un cas de possession. Se pose donc très rapidement la question de savoir s'il on est bien devant une nouvelle séquelle de Hurlements ou si Neal Sundstrom a choisi de converger plutôt vers une thématique plus proche du classique de La Malédiction de Richard Donner. La bande musicale signée de la formation The Factory semblant parfois confirmer cette impression. Œuvre de Freddie Rowe et Clive Turner, le scénario profite une nouvelle fois du nom de Gary Brandner pour évoquer les origines du récit. Mais ne nous y trompons pas, ici rien avoir avec l'auteur. À dire vrai, on est parfois plus proche de la romancière britannique Agatha Christie : Réunion de convives dans un château, meurtres en série façon ''cluedo'', le principe consiste alors à deviner qui est le loup-garou parmi les invités...


Commence alors un récit nous assénant des centaines de lignes de dialogue, Neal Sundstrom faisant preuve d'une certaine aisance, sa caméra passant d'un invité à l'autre. Certains interprètes arborent une tronche d'aristocrate tandis que les actrices paraissent avoir été piochées dans le vivier du cinéma transalpin façon Lamberto Bava. Ça n'est pas toujours très bien interprété mais les dialogues sont parfois moins perchés que dans les épisodes 2 & 3. Profitant des décors parfois stupéfiants d'un château apparemment abandonné par ses propriétaires, le réalisateur balade ses personnages dans tous ses recoins. Salles principales, couloirs et même pièces cachées. Des catacombes où vont se perdre les convives, tombant les uns après les autres entre les griffes d'un loup-garou dont la furtivité cache sans doute la médiocrité de sa conception. Chose étonnante, ce dernier semble n'apparaître que lorsque la pleine Lune est bien dégagée et qu'aucun nuage ne vient la recouvrir. Une ''astuce'' qui permet à la créature d'intervenir tout en conservant le mystère quant au convive qui se cache sous ses traits. Hurlements 5 : La Re-naissance démarre sous les meilleurs augures, les dialogues en forme de ping-pong participant à la synergie entre les personnages. Mais à force de les voir marcher en long et en large dans des tunnels à peine éclairés à travers un concept ô combien éculé consistant en une division systématique du groupe, l'ennui finit par s'installer. Hurlements 5 : La Re-naissance se clôt alors par un twist risible et une fin en queue de poisson. Curieux...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...