Sixième volet de la saga
Hurlements,
Howling VI:
The Freaks change
une nouvelle fois de réalisateur. Désormais, c'est au tour de Hope
Perello de signer un chapitre qui comme à l'habitude de la franchise
n'a rien à voir avec les épisodes précédents. Cette fois-ci, le
contexte se situe dans une petite ville des États-Unis où va
bientôt s'installer un cirque itinérant dirigé par un certain R.B
Harker (l'acteur Bruce Payne). Quelques semaines auparavant,un
vagabond prénommé Ian (Brendan Hugues) est arrivé en ville pour
trouver du travail auprès du révérend Dewey (Jered Barclay) qui le
charge de faire des travaux de réparation dans l'église. La fille
de Dewey, Elizabeth (Michelle Matheson), tombe très vite amoureuse
de ce très étrange et discret jeune homme dont l'arrivée ne semble
pas être le fruit du hasard. Impression que semble confirmer la
présence du gérant du cirque, persuadé d'avoir déjà croisé la
route de Ian. Lorsqu'un soir Harker assiste à la transformation du
jeune homme en loup-garou, il le kidnappe et le fait enfermer par ses
employés dans une cage avec pour projet de l'exhiber comme monstre
de foire. Un monstre parmi d'autres puisque l'une des spécialités
de ce cirque est sa faune très étrange dont un homme-caïman
(l'acteur Sean Gregory Sullivan dans le rôle de Winston) et un
hermaphrodite (Christopher Morley dans celui de Carl / Carlotta)...
Si
les effets-spéciaux et notamment la transformation de Ian en
loup-garou ne sont pas légion, cette dernière semble davantage
inspirée par celle de David Naughton/David Kessler du Loup-garou
de Londres
de John Landis que du Hurlements
de Joe Dante. Le héros s'y tord en effet lui aussi de douleur, son
attitude étant proche de celle que connu ce pauvre touriste
américain onze ans plus tôt. Dès son arrivée, Ian est traité
comme un individu tout sauf le bienvenu. On croirait presque assister
à une alternative besogneuse à l'ouverture du Rambo
réalisé
par Ted Kotcheff et sorti sur les écrans en 1982 lors de laquelle le
héros interprété par Sylvester Stallone se frottait au shérif
Will Teasle (excellent Brian Dennehy), ce dernier lui refusant
l'accès à sa petite localité et le chassant comme un malpropre.
Sauf que Ian peut lui, compter sur la bienveillance d'un révérend
et de sa fille. Tout va donc très bien jusqu'à ce qu'arrive en
ville le propriétaire du cirque, donc. Une foire aux monstres où
les freaks
du titre se comptent sur les doigts d'une seule main, lesquels
impressionnent évidemment beaucoup moins que ceux, véridiques, du
chefs-d’œuvre de Tod Browning, Freaks,
la monstrueuse parade
alors vieille de plus de soixante ans. Et même encore moins que les
étranges créatures qui hantent The
Mutations
de Jack Cardiff ou celles de La
Sentinelle des maudits
de Michael Winner...
Première
réalisation de Hope Perello directement vouée au marché de la
vidéo, Howling
VI: The Freaks
est une piteuse production qui joue sur sa lointaine relation avec le
romancier Gary Brandner, le film n'hésitant pas un seul instant à
citer carrément les trois titres de la séries d'ouvrages
littéraires (''based
on a series of books "The Howling I, II & III" by Gary
Brandner'')
avec sans doute dans l'espoir d'attirer encore du monde malgré
l'absence de qualités d'une franchise qui s'enlise plus ou moins
franchement dans la fange du cinéma Z. Ce sixième et antépénultième
long-métrage oscille entre le très moyen et l'indiciblement
mauvais. Si le scénario de Kevin Rock dont la carrière sera
émaillée de quelques scénarii écrits pour le cinéma fantastique
(Philadephia
Experiment 2 en
1993 ou sa participation à la série télévisée Expériences
Interdites
en 1997), celui de Howling
VI: The Freaks
est un fourre-tout qui à force de vouloir empiéter sur divers
terrains fini par ne ressembler à pas grand chose. Le loup-garou
représente ici pour une fois le Bien tandis qu'il combattra le Mal à
travers le personnage de Harker, sorte de vampire violet empruntant
davantage son faciès au Diable. Très peu sanglant mais proposant
une transformation sinon aussi marquante que celle du Loup-garou
de Londres
du moins acceptable, Howling
VI: The Freaks ne
s'avère pas le plus mauvais épisode de la franchise mais se situe
très loin encore de l'épisode original. À noter la présence à
l'écran dans le rôle Bellamey, l'acteur Antonio Fargas qui ne fut
autre que Huggy-les-bons-tuyaux dans la série télévisée Starsky
et Hutch...
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