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jeudi 24 juin 2021

Hurlements VII - Nuits de pleine Lune de Clive Turner (1995) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Après la foire aux monstres, petite visite chez les ploucs.. Au fond, quelle différence entre les uns et les autres, qui d'une manière ou d'une autre mènent une existence bien différente de la notre ? Je sais, ça n'est pas se montrer très respectueux envers ce genre de mode de vie qui, même dans l'hexagone fait pourtant des émules que de se montrer aussi définitif. Mais bon, une fois que les derniers retardataires auront découvert le septième long-métrage consacré à la franchise Hurlements, il est certain qu'ils verront d'un tout autre œil cette drôle de danse typique de là-bas et où le steston et les santiags sont le minimum requis. Les dits rednecks de Howling: New Moon Rising ont cette particularité d'avoir le pas hésitant, léthargique comme s'ils étaient sous l'emprise d'un quelconque antidépresseur. Autre détail amusant : l'humour. Allez savoir pourquoi, mais ces vannes qui fusent et transpirent le houblon ne font rire que ceux qui les éructent et ceux qui en sont les destinataires. Et visiblement, ça n'est dans ce cas là pas l'attention du spectateur qui est requise. Moins festifs que chez John Waters et son formidable Hairspray (un modèle du genre), les cours de danse revêtent une allure de club glauque vampirisé par une horde de zombies défroqués que l'on aurait oublié de maquiller selon la circonstance voulue...


Seize ans avant que le réalisateur Joe Nimziki et le tout dernier volet intitulé The Howling : Reborn ne viennent (provisoirement?) conclure la franchise Hurlements, il y a de fortes chances pour que Clive Turner ait désiré mettre un terme définitif à une saga des plus médiocre et décousue avec Howling: New Moon Rising. Sixième engeance après une œuvre originale signée de Joe Dante, ça n'est autre que le scénariste et réalisateur de l'épisode IV qui revient à la charge en se mettant lui-même en scène dans ce qui restera sans doute comme l'épisode le plus éloigné de la thématique d'origine. Car si de loup-garou il s'agit encore de marquer la présence à travers des crimes que Clive Turner s'est sans doute senti obligé de mettre en scène à la manière de Wolfen mais sans le talent de Michael Wadleigh, Howling: New Moon Rising, le réalisateur semble davantage intéressé par la promotion de groupes de country locaux auxquels il laisse tous loisirs d'interpréter leur répertoire musical. S'ensuit alors une longue, très longue succession de séquences mettant en scène des hommes et des femmes chantant sur une minuscule scène des airs que semble connaître par cœur leur public. Mais Howling: New Moon Rising étant tout d'abord en théorie un film d'épouvante dont le sujet est la lycanthropie, Clive Turner a bien dû se croire obligé d'en tenir compte. Mais sans inspiration aucune (un comble pour un scénariste qui de surcroît ose prétendre que là encore, ce septième long-métrage s'inspire toujours de la trilogie de romans écrits par Gary Brandner), Clive Turner opte pour une solution proche de l'escroquerie :


Reprendre des séquences de deux des six volets précédents. Et forcément, pas les meilleurs. C'est ainsi qu'un duo formé par un prêtre et un flic vieillissant évoquent tout d'abord les événements qui ouvraient les hostilités du cinquième volet Hurlements V - La Re-Naissance réalisé en 1989 par Neal Sundstrom avant qu'un peu plus loin ne soient à leur tour repris ceux de Howling IV que Clive Turner réalisa aux côtés de John Hough. C'est ainsi donc que l'on retrouve l'actrice Romy Windsor qui depuis s'est laissé poussé les cheveux et se les est teint on blond ! Aussi mauvais réalisateur que scénariste, Clive Turner demeure de plus, un très mauvais acteur. Dans la peau de Ted Smith, il débarque à Pioneertown, petite ville américaine plantée en plein désert californien. L'anarchie règne au cœur d'une intrigue confuse et mêlant événements passés à des situations bien actuelles dont l'intérêt s'avère tout relatif. À dire vrai, le film voue davantage la passion du réalisateur (que l'on pourrait fort aisément confondre avec le bassiste-guitariste du groupe Genesis, Mike Rutherford) pour la country que pour la lycanthropie. Monté par Clive Turner, le récit déroule son intrigue au petit bonheur la chance. Hurlements V - La Re-Naissance a beau avoir été directement éditée en vidéo en 1995, on a très souvent l'impression qu'il s'agit d'une bande magnétique sortie tout droit de la fin des années soixante-dix. D'une laideur absolue, interprété par une trèèèèèès grande majorité de débutants (sans doute piochés parmi la faune locale), il était temps que Clive Turner, le réalisateur, le scénariste, le monteur et l'acteur mette ses ambitions de côtés et se trouve un job à la hauteur de ses capacités intellectuelles et motrices... À noter que le film prend de la valeur dans sa version doublée en français. Il passe ainsi du statut de navet à celui de nanar. Les amateurs comprendront...

 

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