Après la foire aux
monstres, petite visite chez les ploucs.. Au fond, quelle différence
entre les uns et les autres, qui d'une manière ou d'une autre mènent
une existence bien différente de la notre ? Je sais, ça n'est
pas se montrer très respectueux envers ce genre de mode de vie qui,
même dans l'hexagone fait pourtant des émules que de se montrer
aussi définitif. Mais bon, une fois que les derniers retardataires
auront découvert le septième long-métrage consacré à la
franchise Hurlements,
il est certain qu'ils verront d'un tout autre œil cette drôle de
danse typique de là-bas et où le steston et les santiags sont le
minimum requis. Les dits rednecks de Howling: New
Moon Rising ont
cette particularité d'avoir le pas hésitant, léthargique comme
s'ils étaient sous l'emprise d'un quelconque antidépresseur. Autre
détail amusant : l'humour. Allez savoir pourquoi, mais ces
vannes qui fusent et transpirent le houblon ne font rire que ceux qui
les éructent et ceux qui en sont les destinataires. Et visiblement,
ça n'est dans ce cas là pas l'attention du spectateur qui est
requise. Moins festifs que chez John Waters et son formidable
Hairspray (un
modèle du genre), les cours de danse revêtent une allure de club
glauque vampirisé par une horde de zombies défroqués que l'on
aurait oublié de maquiller selon la circonstance voulue...
Seize
ans avant que le réalisateur Joe Nimziki et le tout dernier volet
intitulé The Howling : Reborn ne
viennent (provisoirement?) conclure la franchise Hurlements,
il y a de fortes chances pour que Clive Turner ait désiré mettre
un terme définitif à une saga des plus médiocre et décousue avec
Howling: New Moon Rising.
Sixième engeance après une œuvre originale signée de Joe Dante,
ça n'est autre que le scénariste et réalisateur de l'épisode IV
qui revient à la charge en se mettant lui-même en scène dans ce
qui restera sans doute comme l'épisode le plus éloigné de la
thématique d'origine. Car si de loup-garou il s'agit encore de
marquer la présence à travers des crimes que Clive Turner s'est
sans doute senti obligé de mettre en scène à la manière de Wolfen
mais sans le talent de Michael Wadleigh, Howling:
New Moon Rising,
le réalisateur semble davantage intéressé par la promotion de
groupes de country locaux auxquels il laisse tous loisirs
d'interpréter leur répertoire musical. S'ensuit alors une longue,
très longue succession de séquences mettant en scène des hommes et
des femmes chantant sur une minuscule scène des airs que semble
connaître par cœur leur public. Mais Howling:
New Moon Rising étant
tout d'abord en théorie un film d'épouvante dont le sujet est la
lycanthropie, Clive Turner a bien dû se croire obligé d'en tenir
compte. Mais sans inspiration aucune (un comble pour un scénariste
qui de surcroît ose prétendre que là encore, ce septième
long-métrage s'inspire toujours de la trilogie de romans écrits par
Gary Brandner), Clive Turner opte pour une solution proche de
l'escroquerie :
Reprendre
des séquences de deux des six volets précédents. Et forcément,
pas les meilleurs. C'est ainsi qu'un duo formé par un prêtre et un
flic vieillissant évoquent tout d'abord les événements qui
ouvraient les hostilités du cinquième volet Hurlements
V - La Re-Naissance réalisé
en 1989 par Neal Sundstrom avant qu'un peu plus loin ne soient à
leur tour repris ceux de Howling IV
que Clive Turner réalisa aux côtés de John Hough. C'est ainsi donc
que l'on retrouve l'actrice Romy Windsor qui depuis s'est laissé
poussé les cheveux et se les est teint on blond ! Aussi mauvais
réalisateur que scénariste, Clive Turner demeure de plus, un très
mauvais acteur. Dans la peau de Ted Smith, il débarque à
Pioneertown, petite ville américaine plantée en plein désert
californien. L'anarchie règne au cœur d'une intrigue confuse et
mêlant événements passés à des situations bien actuelles dont
l'intérêt s'avère tout relatif. À dire vrai, le film voue
davantage la passion du réalisateur (que l'on pourrait fort aisément
confondre avec le bassiste-guitariste du groupe Genesis,
Mike Rutherford) pour la country que pour la lycanthropie. Monté par
Clive Turner, le récit déroule son intrigue au petit bonheur la
chance. Hurlements V - La Re-Naissance a
beau avoir été directement éditée en vidéo en 1995, on a très
souvent l'impression qu'il s'agit d'une bande magnétique sortie tout
droit de la fin des années soixante-dix. D'une laideur absolue,
interprété par une trèèèèèès grande majorité de débutants
(sans doute piochés parmi la faune locale), il était temps que
Clive Turner, le réalisateur, le scénariste, le monteur et l'acteur
mette ses ambitions de côtés et se trouve un job à la hauteur de
ses capacités intellectuelles et motrices... À noter que le film
prend de la valeur dans sa version doublée en français. Il passe
ainsi du statut de navet à celui de nanar. Les amateurs
comprendront...
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