Une salle de cinéma. Des
dizaines de spectateurs. Donald Pleasance et Nancy Allen pour nous
servir d'hôtes. Terror In The Aisle est une anthologie du film
d'horreur-épouvante. On y retrouve des extraits de plusieurs
dizaines de classique du genre, et même quelques-uns qui n'auraient
rien à faire ici (Midnight Express, Marathon Man, Les Faucons
de la Nuit) s'ils n'étaient pas en mesure eux-même de
distiller une certaines angoisse. Masacre à la Tronçonneuse,
Hurlements, La Nuit des Morts-Vivants, Scanner, Poltergeist, Terreur
sur la Ligne, Rosemary's Baby, Alien, le Huitième Passager,
Psychose, Phantom of the Paradise et bien d'autres encore
représentent ce qui se faisait de mieux au siècle dernier. Du moins
jusqu'à l'année 1984, date de sortie de cette compilation qui n'est
pas du tout avare en terme de sensation.
Et même si l'on est
amateur du genre, que l'on connaît sur le bout des doigts la presque
totalité des scènes qui nous sont proposées, le plaisir de les
revoir ainsi commentées est un pur bonheur. A e propos,
contrairement à la majorité des documentaires, ici, les scènes qui
servent de matière aux propos des deux acteurs ne sont jamais
entrecoupées de passages explicatifs filmés dans des studios vides
ou dans les demeures personnelles de ces derniers. Eux-mêmes sont
assis parmi les spectateurs, se fondant ainsi parfaitement dans le
décor. Terror In The Aisle a donc davantage les
allures d'une fiction agrémentée des commentaires de deux stars du
cinéma que d'une simple anthologie compilant les un derrière les
autres, des extraits de film.
L’œuvre est d'abord
timide dans ses premiers soubresauts. Puis, peu à peu, le rythme
s'accélère et prend une ampleur à laquelle on ne s'attend pas
forcément. Alors que certains spectateurs s'agitent sur leur
fauteuil, les yeux grands ouverts, d'autres les ferment, attendant
que les détails les plus sordides du spectacle auquel ils assistent
veuillent bien prendre fin. Nous redécouvrons sous un angle
différent les œuvres de John Carpenter, David Cronenberg, Tobe
Hooper, Brian de Palma ou encore Alfred Hitchcock...





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