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samedi 19 juin 2021

Hurlements 2 (Howling II: Stirba - Werewolf Bitch) de Philippe Mora (1985) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Il n'y a guère que lorsque Joe Dante se charge lui-même de réaliser la suite de ses propres classiques que les spectateurs ne risquent pas d'avoir de mauvaises surprises. La preuve : Gremlins 2, la nouvelle génération est une réussite tandis que Piranha 2 : Les Tueurs volants de James Cameron est un navet. Mais rien en comparaison de Hurlements 2 (Howling II: Stirba - Werewolf Bitch en version originale) qui quant à lui est une authentique purge. L'un des plus mauvais films d'horreur de toute l'histoire du genre et plus simplement, l'un des pires films tout court. Adieu Joe Dante, les scénaristes John Sayles et Terence H. Winkless ainsi que les actrices et acteurs d'origine que furent Dee Wallace, Patrick Macnee, Dennis Dugan, Christopher Stone, Belinda Balaski ou Elisabeth Brooks et Robert Picardo. Désormais, il faut compter sur la présence d'interprètes pourtant parfois renommés. Comme notamment celle du britannique Christopher Lee qui hanta les studios britanniques de la Hammer Film Productions ou celle de Sybil Danning que l'on verra durant les années 70/80 dans une grande majorité de films d'exploitation de plus ou moins grand intérêt. Réalisé par le français Philippe Mora, lequel réalisa trois ans auparavant Les entrailles de l'Enfer et osera donner une suite à la purge Hurlements 2 avant de réaliser en 1989, le film de science-fiction Communion avec Christopher Walken en vedette...


Si Philippe Mora n'avait pas justement tourné Hurlements 3 en 1987, on aurait pu croire le réalisateur s'acharnant volontairement à vouloir donner la mort à ce qui restait encore à l'époque, une hypothétique franchise tournant autour du roman de l'écrivain américain Gary Brandner dès sa première approche de la saga. Car Hurlements 2 n'est rien moins que l'un des longs-métrages horrifiques les plus éprouvants jamais tournés pour le cinéma (le film est effectivement tout d'abord sorti sur son territoire le 25 décembre 1985 (tu parles d'un cadeau de Noël!!!), soit quatre mois APRES sa diffusion dans les salles de cinéma hexagonales. Mais l'épreuve n'ayant rien à voir avec la qualité des effets-spéciaux ou avec d'éventuelles séquences gore, Hurlements 2 est d'une ânerie sans nom. Plus ridicule que n'importe quel film italien misant sur la popularité de quelques grands classiques du cinéma d'anticipation américains des années quatre-vingt, ce second chapitre d'une franchise qui réussira on ne sait par quel miracle à poursuivre sa lente agonie jusqu'au huitième volet sorti il y a maintenant dix ans n'est qu'une accumulation de séquences impropres à la consommation. On hésite alors à ranger le film dans la catégorie des nanars tant il paraît ennuyeux et sans véritables enjeux divertissants. Bien qu'il devient parfois impossible de réprimer au mieux, un rire et au pire, un simple sourire devant les agissements de la prêtresse Stirba qu'interprète bien évidemment, l'actrice Sybil Danning...


Le film est pathétique. Mais plus encore l'est Christopher Lee dont on sent la gène, se demandant sûrement ce qu'il est venu foutre dans cette galère. Si l'on peut reprocher au film original son esthétique pas toujours très soignée, elle s'en trouve subitement digne d'intérêt comparée à celle de cette suite ni faite ni à faire. Voyage vers la Transylvanie où Ben (l'acteur Ben Brown) veut trouver les réponses correspondant à l'attaque dont a été victime sa sœur, agressée par un loup-garou. Il y trouvera là-bas un étrange petit village où sera donnée une fête, sorte de carnaval un peu glauque et lors duquel Sybil Danning, toute opulente poitrine découverte, s'adonnera à une orgie ''loup-garouesque'' du plus ridicule effet. Et ça gémit entre lycanthropes. Ça gigote dans tous les sens sans avoir la sensualité ni cet effet sur les hormones que purent produire les scènes d'orgie du Caligula de Tinto Brass. Rick Baker et Rob Bottin ont abandonné leur poste de responsables des effets-spéciaux et ont libéré la place au profit de Steve Johnson et Scott Wheeler. La différence se voit très clairement à l'écran même si l'on aurait pu craindre au vu des ''qualités'' du film que ses effets-spéciaux ne s'alignent sur le reste du contenu. Si la bande-son est mauvaise avec sa pop des années quatre-vingt largement défraîchie qui ne colle pas toujours à l'action entreprise, le pire demeure sans doute ces transitions qui permettent au récit de passer d'une séquence à la suivante. À peine digne de la plus vieille version de Windows Movie Maker (pourtant plus récent puisque sa date de création remonte à l'année 2000), le monteur du film a semble-t-il trouvé plus judicieux ce choix artistiquement laid plutôt que d'opter pour les coutumiers fondus au noir ou enchaînés. Faut-il voir Hurlements 2 ? La réponse est bien évidemment non, mille fois non. Pas assez drôle dans la durée pour se poiler une heure trente durant et surtout, beaucoup trop redondant et donc, ennuyeux...

 

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